Cyclisme : l’équipe Israël-Premier Tech bloquée par des manifestants pro-palestiniens sur la Vuelta

By  |  0 Comments

En plein contre-la-montre par équipes à Figueras, les coureurs d’Israël-Premier Tech ont été ralentis par des militants pro-palestiniens brandissant banderoles et drapeaux. Un nouvel incident après celui survenu lors du Tour de France en juillet.
L’équipe Israël-Premier Tech a été prise pour cible ce mercredi par des manifestants pro-palestiniens, en plein contre-la-montre par équipes de la cinquième étape du Tour d’Espagne, disputée à Figueras, en Catalogne. Alors que le peloton s’élançait sur les routes catalanes, plusieurs individus brandissant drapeaux et banderoles ont tenté de bloquer la progression des coureurs de la formation israélienne.
Sur une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, on distingue trois personnes tenant une large banderole sur laquelle on peut lire, en catalan : « La neutralité est une complicité, Boycott Israël ». Les manifestants ont été rapidement écartés par les motos de l’organisation, mais l’incident a provoqué un net ralentissement de l’équipe.
Une scène qui rappelle le Tour de France
Si aucun coureur n’a chuté, les cyclistes ont dû freiner pour éviter tout contact, compromettant le rythme si particulier d’un contre-la-montre collectif. « On s’attend à être jugés sur nos performances sportives, pas à devoir gérer ce genre de perturbations », a regretté un membre de l’encadrement.
Ce n’est pas la première fois que l’équipe, soutenue par le milliardaire israélo-canadien Sylvan Adams, est prise pour cible. En juillet dernier, lors du Tour de France, un militant pro-palestinien avait fait irruption sur la chaussée à Toulouse, perturbant l’arrivée d’étape. L’épisode avait déjà alimenté les débats sur la politisation croissante des grandes compétitions cyclistes.
Une équipe symbole au cœur des tensions
Fondée en 2014 et devenue Israël-Premier Tech en 2020, la formation s’est imposée comme une place forte du cyclisme mondial. Avec des figures comme Christopher Froome, quadruple vainqueur du Tour de France, elle porte haut les couleurs de l’État hébreu sur les routes internationales. Pour ses détracteurs, elle représente un symbole politique plus qu’une simple équipe sportive.
« Le sport ne doit pas servir de vitrine à un État qui commet des crimes », affirmait l’un des manifestants filmé sur place, dans une déclaration reprise par la presse catalane. L’organisation de la Vuelta, elle, rappelle que « les compétitions doivent se dérouler dans la sécurité des coureurs et du public » et a promis des sanctions contre toute intrusion future.
La mémoire du 7 octobre en arrière-plan
Ces actions militantes s’inscrivent dans un climat international tendu depuis l’attaque du 7 octobre 2023, au cours de laquelle 1 219 personnes ont été tuées en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. La riposte israélienne dans la bande de Gaza a depuis relancé les polémiques, dépassant largement le champ politique pour toucher désormais les stades et les routes des grandes compétitions.
La direction de l’épreuve espagnole, qui a déjà renforcé ses dispositifs après les incidents du Tour de France, devrait revoir ses protocoles de sécurité. « Il est inacceptable que les coureurs soient mis en danger », insiste un responsable de la Guardia Civil. Pour les autorités locales, il s’agit d’éviter que la Vuelta, deuxième grand tour de la saison derrière le Giro et le Tour de France, ne devienne la scène d’affrontements politiques.
Source Le JDD

happywheels

Publier un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *