Des pro-Hezbollah rémunérés par la Commission Européenne ?

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La Commission Européenne a mis en place un Système de Transparence Financière qui permet à n’importe quel citoyen de savoir quels budgets ont été attribués à quels projets. Le bilan 2016 a ainsi été mis en ligne récemment sur son site internet.
On y apprend que l’Islamic Human Rights Commission (IHRC) fait partie d’un projet européen financé à hauteur de… 584 739 €. Intitulé « Countering Islamophobia Throught The Development Of Best Practice In The Use Of Counter-Narratives In EU Member States » (Contrer l’islamophobie à travers le développement de bonnes pratiques de contre-discours dans les pays membres de l’UE), il a pour bénéficiaires l’IHRC en collaboration avec cinq universités européennes (Leeds, Liège, Coimbra, Charles, et l’American College of Greece). Le but revendiqué est de collecter les discours « islamophobes » dominants dans plusieurs pays de l’UE et de comparer les contre-discours anti-« islamophobie » de ces pays pour identifier les « meilleures » pratiques. Le projet a débuté en janvier 2017 et s’achèvera en décembre 2018.

Qu’est ce que l’IHRC ?
L’IHRC est une organisation créée à Londres en 1997. Dans sa propre description, elle revendique « s’inspirer des injonctions coraniques qui obligent les croyants à se lancer en défense des opprimés », et cite la sourate 4 :75 du Coran.

En Angleterre, l’IHRC organise chaque année à Londres les al-Quds Day, instaurées en 1979 par l’ayatollah Khomeini. Ces journées, créées officiellement pour dénoncer le contrôle d‘une partie de Jérusalem par Israël, sont en réalité en Europe les plus importants ralliements des partisans du gouvernement iranien et du Hezbollah. Sur son site web, l’IHRC ne cache pas l’omniprésence de drapeaux du Hezbollah et des cris de ralliements « we are all Hezbollah », aux côtés des appels au boycott d’Israël. L’aile militaire du Hezbollah est pourtant considérée comme terroriste en Grande-Bretagne. En 2017, l’IHRC rassurait même directement sur son site web les participants en affirmant qu’il est possible de s’y rendre avec un drapeau du Hezbollah.
Ici, Massoud Shadjareh, président de l’IHRC, avec une écharpe du Hezbollah en 2002 :

Massoud Shadjareh n’hésite pas à rappeler son attachement à l’ayatollah.

Et Jeremy Corbyn, actuel leader du Parti Travailliste anglais, à l’al-Quds Day 2012 :

Depuis 2003, l’IHRC organise également les Annual Islamophobia Awards. En 2015, seulement deux mois après les attentats de Charlie Hebdo où douze personnes ont été massacrées, le journal satirique a reçu le prix de l’ « islamophobe de l’année ». Ayaan Hirsi Ali a déjà reçu ce prix de l’IHRC, tandis que l’académicien Richard Dawkins et l’ex islamiste repenti Maajid Nawaz ont été nominé.
En ce qui concerne la France l’IHRC a tout de même une favorite : Houria Bouteldja. Patronne du Parti des Indigènes de la République elle reçoit en 2014 le prix de la lutte contre l’islamophobie.

A la mort du Cheikh aveugle Omar Abdel Rahmane, chef spirituel de la Gamaa al-Islamiya, en février 2017, l’IHRC publie une lettre de condoléances intitulée « Le monde a perdu un homme de principes et de foi inébranlable ». Depuis plusieurs années, elle menait une campagne pour obtenir la libération du terroriste emprisonné depuis 1995 pour son rôle d’inspirateur dans les attentats du World Trade Center en 1993 et pour d’autres projets d’attentats à New York ou contre Hosni Moubarak.

En 2006, l’IHRC avait également exprimé des propos plus qu’ambigus à propos d’un autre islamiste, Abou Hamza al-Masri, figure historique du Londonistan qui a soutenu le GIA algérien puis al-Qaïda. Après sa condamnation, l’IHRC publie un communiqué de presse où elle se dit « attristée » du verdict, et se plaint d’un deux poids deux mesures entre la condamnation du terroriste et la relaxe d’un leader d’extrême-qui avait affirmé que le « Coran autorise le viol des non-musulmans ». En 2014, l’IHRC publiera un nouveau communiqué de presse en faveur d’Abou Hamza al-Masri pour s’opposer à son extradition au Etats-Unis où il sera également condamné.

En 2015, l’organisation pourtant plus favorable au Hezbollah affiche un soutien sans réserve au trésorier des Frères musulmans condamné pour incitation au meurtre : Khairat Al-Shater.

Récemment, le directeur de l’IHRC Nazim Ali a déclaré à propos de l’incendie de la Grenfell Tower de Londres :
« As we know in Grenfell, many innocents were murdered by Theresa May’s cronies, many of which are supporters of Zionist ideology », « It is the Zionists who give money to the Tory party, to kill people in high rise blocks…. Careful, careful, careful of those rabbis who belong to the Board of Deputies, who have got blood on their hands ».
(« Comme nous le savons à Grenfell, beaucoup d’innocents ont été assassinés par les amis de Theresa May, dont beaucoup sont des supporters de l’idéologie sioniste », « Ce sont les sionistes qui ont donné de l’argent au Parti Conservateur, pour tuer des gens dans ces immeubles… attention, attention, à ces rabbins qui appartiennent aux Conseils d’Administration, qui ont du sang sur les mains ».)
La Commission Européenne a tout de même accepté de collaborer avec l’IRHC pour un projet contre l’ « islamophobie » à hauteur de 584 739 €. On se demande bien quels coupables d’ « islamophobie » l’organe d’influence khomeiniste, pro-Hezbollah, anti- contre terrorisme, aux propos antisémites, anti-Charlie,… va accuser. Peut-être n’était-il tout simplement pas nécessaire de la part de la Commission Européenne d’introduire l’IHRC dans une instance aussi respectable et importante ?

Carla Parisi
Source :
http://www.ikhwan.whoswho/blog/archives/11238

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