Grève? Ils font la grève?!

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Par Meir Ben Hayoun

En fait, ils ont raison ! En solidarité avec les familles des otages d’Entebbé en 1976, on aurait dû faire la grève. Il y avait une centaine d’otages à Entebbé. Les terroristes n’avaient comme exigence que la libération de 250 terroristes enfermés en Israël. Ce n’était rien par rapport aux libérations de terroristes de ces dernières années. Au lieu de cela, Rabin le Premier ministre a préféré lancer une opération de sauvetage hyper risquée qui aurait pu dès le début tourner au fiasco total. Les avions de transport de troupes auraient pu être repérés 20 fois jusqu’en Ouganda, et être transformés en torches avec les dizaines de combattants d’élite. Et même si le voyage jusqu’en Ouganda avait pu se faire sans embûche, sur place, il y avait des dizaines de facteurs qui auraient pu tourner au désastre. Tous les otages auraient pu être exécutés ou jetés vivant aux crocodiles dans le Lac Victoria comme le faisait le dictateur Idi Amine Dada avec ses opposants.

D’ailleurs quelques jours avant cette opération légendaire, les familles des otages d’Entebbé étaient désespérées et ne pouvaient concevoir autre issue que la négociation avec les terroristes, on pouvait les comprendre. Or à cette époque, la gauche sioniste au pouvoir, quand elle était réellement sioniste, pas comme les blaireaux actuels qui ont perdu toute boussole sioniste, elle avait un principe en béton: on ne négocie pas avec les terroristes, un point!

Même si cela devait couter la vie aux otages comme aux jeux olympiques de Munich en 1972, comme à Maalot en mars 1974 où 22 enfants furent massacrés par les terroristes plutôt que de négocier la libération de détenus arabes en Israël, comme en 1975 à l’Hotel Savoy à Tel Aviv où les otages furent exécutés ainsi que le colonel Ouzi Yairi lors de l’opération de sauvetage et ainsi de suite lors des dizaines de prises d’otages ces années-là. Et j’en oublie comme les petits enfants tués par le preneur d’otages à Misgav Am en 1979, l’autobus sanglant près du Country Club d’Herztlia en mars 1978, ce qui déclencha l’opération Litani; j’en oublie, pourtant je les connaissais par cœur et je les ai pleurés à chaudes larmes en temps réel. On achève les preneurs d’otages plutôt que de négocier quel qu’en soit le prix. C’était la politique d’Israël, un consensus partagé aussi bien par la gauche que par la droite.

Pour en revenir aux familles des otages d’Entebbé qui étaient désespérées, elles firent irruption au Bureau du Premier ministre Rabin pour exiger la négociation et ce fut la bagarre générale. Les flics sont intervenus et les ont éclatées à coups de matraques sans ménagement et les ont jetées dehors comme des sacs de pommes de terre. J’étais encore en France à cette époque à voir cela à la télé. J’en étais choqué de la violence des flics israéliens envers les familles des otages qu’on pouvait comprendre.

Le Premier ministre Rabin au deuxième étage ne pouvait pas descendre leur dévoiler qu’il était sur le point d’envoyer une opération de sauvetage, type d’intervention relevant du fantasme et inenvisageable jusqu’alors. A cet égard, si on les avait mis au courant les familles des otages de cette opération, elles auraient été épouvantées par les risques encourus et se seraient mises à hurler.

A l’époque la société israélienne était solidaire et n’était pas faite de chochottes. On était prêt à payer le prix tragique pour ne pas céder au terrorisme ni à lui octroyer un atout stratégique avec les prises d’otages.

En juillet 1976, immédiatement avec la libération des otages d’Entebbé, le Chef de l’Opposition Menahem Rabin rendait un vibrant hommage à son rival, le Premier ministre Itzhak Rabin. Ceci alors que 28 ans auparavant en juin 1948, Rabin commandait le détachement du Palmah qui avait tiré sur Begin et sur l’Altalena et qui avait fait tuer 16 militants du Betar, des volontaires pour la Guerre d’Indépendance. Et dans le sillage de Begin, tout le peuple d’Israël, quels que soient les clivages ainsi que tout le peuple juif en exil, rendait hommage au Premier ministre Rabin et le portait aux nues après Entebbé. C’était extraordinaire, l’euphorie dans le peuple juif.

C’est la dame de fer qui avait imposé plus que quiconque ce principe qu’on ne négocie pas avec les terroristes lors des prises d’otages. Non! Pas Margaret Thatcher, mais la vraie dame de fer, imperturbable, Golda Meir que son souvenir nous soit bénédiction. Elle qui atteinte d’un cancer dirigeait le pays et fumait trois paquets de cigarettes par jour. Tu lui aurais pris en otage toute sa famille. En réaction, tirant sur sa clope, elle se serait exclamée : « Mais ce sont des sauvages ! on ne négocie pas avec eux, avec ces soi-disant « palestiniens ». Ils n’existent pas. Monsieur le ministre de la Défense et Monsieur le directeur du Mossad, veuillez vérifier ce qu’on peut faire »

Comment on est devenu avec ces agités des Netorei Kaplan?! Baroukh Hashem qu’on a vécu et vu ces choses sinon, on se laisserait intoxiquer par ces fausses pitiés post-sionistes qui ont couté au peuple d’Israël les horreurs du 07/10 et qui nous coûteront encore plus de sang et de larmes si on cède comme l’exigent ces fieffés crétin appelant à la grève.

Et le peuple d’Israël ne s’y trompe pas. Très peu de monde a répondu à cet appel à la grève.

Meir Ben Hayoun

Le raid d’Entebbe, aussi connu sous le nom opération Entebbe ou opération Thunderbolt, s’est déroulé dans la nuit du 3 au 4 juillet 1976, à l’aéroport international d’Entebbe en Ouganda. Organisé par Israël, il a pour objectif de libérer les otages d’un avion détourné par un commando composé de membres du Front populaire de libération de la Palestine et des Cellules révolutionnaires. Réussissant à libérer la quasi-totalité des otages encore retenus, le raid est considéré comme une réussite militaire israélienne.

En France, le président de la République est Valery Giscard d’Estaing, son Premier ministre Jacques Chirac et son ministre des Affaires étrangères, Jean Sauvagnargues. L’Élysée se réjouit de la libération des otages (dont une partie est française, retenus avec l’équipage français d’un avion français) mais ne nomme pas leur libérateur ni même le remercie ; le quai d’Orsay cite toutefois « Israël » en déplorant lui aussi son « viol de la souveraineté de l’Ouganda ». Le 4 juillet, le journal Libération affiche ce titre amalgamant : « Championnat du terrorisme, Israël en tête » avec un éditorial de Serge July

happywheels

1 Comment

  1. Ca puelesdetritus dit :

    Mr Ben ayoun a tres bien défini les choses !!!!

    Les manipulateurs anti gauche anti Bibi anti Israël se servent de la detresse des familles pour leur cause !!!!

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