Jihadisme : 196 cas signalés en Midi-Pyrénées en onze mois

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Mars 2012, au petit matin. Un homme casqué ouvre le feu sur des enfants et un professeur d’une école juive à Toulouse. Mohammed Merah, qui a déjà exécuté trois militaires à Toulouse et Montauban la semaine précédente, fait éclater aux yeux du grand public la radicalisation d’une partie de la jeunesse française.
Depuis, les frères Chérif et Saïd Kouachi à Charlie Hebdo ou Amedy Coulibaly à L’Hyper Cacher ont malheureusement montré que ce phénomène ne se tarissait pas. Et après les attentats de Paris, Sabri Essid, figure du radicalisme toulousain, s’est affiché début mars avec un enfant toulousain âgé de 12 ans sur une vidéo de Daesh montrant l’exécution d’un arabe israélien. Avant lui un Tarnais et un Toulousain apparaissaient également sur les vidéos de propagande, le fusil-mitrailleur à la main.
Midi-Pyrénées s’affiche donc en Syrie et pas sous les meilleurs projecteurs. Cette réalité est éclairée par le travail réalisé depuis fin avril 2014 par le ministère de l’Intérieur qui a créé dans l’urgence un plan de lutte contre la radicalisation après une série de départ médiatisée dont celui de Sabri Essid et de sa famille ou de Thomas Barnouin, un autre jihadiste de la première heure – les deux hommes ont été arrêtés dès fin 2006 en Syrie, envoyés combattre les Américains en Irak par la filière d’Artigat. Cette cellule de signalement a reçu en onze mois 3 142 cas de radicalisation, selon des chiffres révélés hier par LeMonde.fr.

Midi-Pyrénées pèse 6 % des cas avec 196 signalements, notamment à Toulouse et en Haute-Garonne (65 signalements). Mais ces chiffres montrent également que l’Aveyron (29 signalements) ou le Tarn et les Hautes-Pyrénées sont également concernés (22 et 25 signalements). Contrairement aux idées reçues, la religion ne constitue pas le véritable ressort de ces phénomènes. «Le phénomène de radicalisation n’a rien à voir avec la religion, souligne à LeMonde.fr le préfet Pierre N’Gahane, chargé du volet prévention du dispositif. Il ne s’agit pas de conversions à l’islam, mais au radicalisme, même pour les musulmans. La plupart des radicalisés ont en commun une situation d’échec, de rupture, une quête de sens ou d’identité. Ils auraient pu s’accrocher à n’importe quelle branche : une secte, le suicide ou la drogue. La force du discours djihadiste est qu’il donne réponse à tout. Il s’agit d’un kit de solutions. Il nous revient de leur proposer une solution alternative.»

Selon le ministère de l’Intérieur, parmi les 3 142 signalements, on trouve 24 % de mineurs (!) et un de plus depuis hier et l’inquiétude autour de Walid, un lycéen toulousain âgé de 16 ans (lire ci-dessous), 35 % de femmes et 40 % de convertis. Et parmi eux, 9 % des personnes signalées sont depuis parties en Syrie. Ces chiffres proviennent d’une étude sur les onze derniers mois. Elle ne prend donc pas en cas les précédents, ni les candidats qui partent sans se faire remarquer. La semaine dernière, le Premier ministre Manuel Valls a estimé qu’un candidat sur deux parvenait en Syrie sans avoir été remarqué par les services de sécurité.
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Thomas Marchal fêtera ses 23 ans, le 2 avril prochain, après avoir vécu un cauchemar durant les quatre derniers mois, il a enfin retrouvé sa liberté ce jeudi en fin d’après-midi, lavé de tout soupçon d’appartenir à un présumé réseau de propagande djihadiste. L’Aveyronnais Thomas Marchal, converti à l’islam, avait fait le choix en 2012 de s’installer au Maroc, non loin de Marrakech afin de «vivre sa foi dans un pays musulman». Inséré professionnellement, il était employé dans une plate-forme téléphonique. Tout se passait à merveille, jusqu’en décembre dernier où il a été arrêté et emprisonné pour «association de malfaiteurs» par la Sûreté nationale antiterroriste marocaine. Après treize jours de garde à vue à Casablanca, il a été incarcéré à Salé, près de Rabat. Sa famille et ses amis se sont grandement mobilisés pour le soutenir. Finalement, jugé ce jeudi, l’homme a été acquitté et libéré.
«Il n’a pas compris ce qui lui arrivait. La justice n’avait rien contre lui. Des personnes l’ont accusé à tort. Il s’est démené pour faire valoir ses droits, et ça a payé. Il envisage désormais de rester en Aveyron», confiait, hier matin, son demi-frère Julien Czapla. Thomas Marchal était attendu par sa famille, impatiente de le retrouver, hier, à 17 heures à l’aéroport de Rode
z. «C’est un grand soulagement», insista le jeune homme, «profondément marqué par cet emprisonnement». À son atterrissage, il désirait, une seule chose, se ressourcer avec ses proches.
Dans cette affaire, trois autres Français, originaires de la Normadie, ont également été placés en détention provisoire durant quatre mois. L’un a été condamné, ce jeudi, à deux ans d’emprisonnement avec sursis et les deux autres à un d’emprisonnement avec sursis.

source :

http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/28/2076184-jihadisme-196-cas-signales-en-midi-pyrenees-en-onze-mois.html

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4 Commentaires

  1. Gozou dit :

    Mais qu’il parte tous quitte a payer leur billet…mais juste l’aller!!!.. De la chair a canon et des s…. C tout ce qu’il mérite c paumé de la vie

  2. Cathy dit :

    Ca devient de plus en plus inquiétant… J’ai peur qu’à l’avenir il y ait une guerrilla en France inter-éthnique… Où il faudra protéger les siens ( famille – amis ) et les biens…

  3. Pierre un Gaulois dit :

    Rappel historique :
    En 2001, à Béziers Safir Bghiouia a voulu « tuer du flic » il a tiré à la kalach sur des policiers, il les a raté, il a tiré au lance roquette sur une voiture de police, de gros dégâts, mais pas de blessés graves, la charge explosive n’a pas explosé, il a ensuite tué l’adjoint au maire (adjoint chargé de la sécurité), ensuite il a fini par être abattu par le GIPN venu de Marseille…
    Avec un cachet de Padamalgam, le matin a jeun, ces petites incivilités ont été vite oubliées.
    Quelques années plus tard, la petite ville de Lunel, s’ est spécialisée dans le tourisme-Jihadisme…
    1 cachet de Padamalgam, le matin avec un verre d’eau…

  4. Richard C. dit :

    La france est fière de ses labels rouges.
    Ainsi, Merah, Kouachi 1er & 2nd, Fofana, la liste n’est pas exhaustive:
    Nés en france;
    élevés en France;
    Abattus en France,
    Malgré l’échec de l’éducation Nationale, ont bénéficié des services du GIGN qui leur a mis du plomb dans la tête.
    Recopiez et faites suivre ces succès made in France!

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