Le Trésor américain sanctionne sept Libanais liés au Hezbollah et à al-Qard al-Hassan

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Les prévenus sont accusés de financer le parti chiite libanais, notamment son organisme de microcrédits.
Le Département américain du Trésor a annoncé mardi sur son site des sanctions contre sept Libanais qu’il accuse d’être liés au Hezbollah, classé groupe terroriste par Washington, et à son organisme de microcrédits al-Qard al-Hassan.
Les sept individus ont ainsi été ajoutés à la liste des « ressortissants spécialement désignés » du Bureau de contrôle des avoirs étrangers (Office of Foreign Assets Control – OFAC).

Il s’agit de six hommes, tous accusés d’être affiliés à al-Qard al-Hassan : Ezzat Youssef Acar, né en 1967 à Khiam, Abbas Hassan Gharib, né en 1969 à Tayr Harfa, Moustapha Habib Harb, né en 1973 à Harouf, Hassan Chehadé Osman, né en 1979, Wahid Mahmoud Soubayti, né en 1961, et Ahmad Mohammad Yazbeck, né en 1971. Le septième prévenu, Ibrahim Ali Daher, né en 1964, est accusé d’être affilié au Hezbollah. Ils sont tous accusés de financer le parti chiite, notamment son organisme de microcrédits.
Al-Qard al-Hassan, la plus grande organisation de microcrédits du pays, est affiliée au parti pro-iranien. Fondée en 1983 et enregistrée en tant qu’organisation non gouvernementale depuis 1987, elle collecte d’un côté des dépôts sur des comptes non rémunérés conformément aux principes de la finance islamique, en dollars ou en livres, et octroie de l’autre des microcrédits à plus de 200.000 emprunteurs. Mais cette institution basée dans la banlieue-sud, qui emploie près de 500 salariés et compte une trentaine d’agences sur l’ensemble du territoire libanais, opère totalement en marge du système financier. Considérée comme un pilier économique du Hezbollah, elle fait partie des entités sanctionnées par le Trésor américain depuis 2007, ce qui ne l’empêche pas d’être la plus grande organisation de microcrédits du pays. L’effondrement du secteur bancaire traditionnel dans un Liban en crise depuis plus d’un an n’a fait d’ailleurs que renforcer son attractivité.
Le Hezbollah, créé en 1982 avec le soutien de l’Iran dans le cadre de la lutte contre l’occupation israélienne du Liban, a accru son influence dans ce pays, où il est le seul à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990. Il mène des opérations dans la région, notamment en Syrie en soutien au régime de Bachar el-Assad, ou encore en Irak et au Yémen, aux côtés des rebelles houthis. Une dizaine de pays, avec à leur tête les États-Unis, considèrent le parti chiite comme un groupe terroriste.
Le 22 octobre 2020, le Trésor américain avait sanctionné deux hauts responsables du Hezbollah,

Nabil Kaouk et Hassan Baghdadi. Washington a aussi prononcé des sanctions récemment contre des responsables politiques actuels et anciens, alliés au parti chiite. Ces sanctions visent le chef du Courant patriotique libre, le député Gebran Bassil, ainsi que les anciens ministres libanais des Travaux publics, Youssef Fenianos, et des Finances, Ali Hassan Khalil.
Source
https://www.lorientlejour.com/article/1261366/le-tresor-americain-sanctionne-sept-libanais-lies-au-hezbollah-et-a-al-qard-al-hassan.html

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