LIBAN :Trump resserre l’étau sur le financement du Hezbollah

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La nouvelle loi ne vise pas le gouvernement libanais, mais pourrait affecter les ministères aux mains du Hezbollah.
Jeanine JALKH
C’est un discours accablant pour le Hezbollah qu’a prononcé jeudi soir (dans la nuit de jeudi à vendredi au Liban) le président américain, Donald Trump, alors qu’il venait de signer un texte renforçant les sanctions contre le parti chiite. Ces nouvelles sanctions, qui viennent s’ajouter à celles déjà prévues dans le cadre de la loi intitulée Hezbollah International Financing Prevention Amendments Act of 2015 (Hifpa 2015), contribueront à resserrer l’étau autour du Hezbollah, dans une tentative d’assécher toutes les sources de financement possibles dont il bénéficiait jusque-là.

Saisissant l’occasion de la célébration marquant le 35e anniversaire de l’attentat au camion piégé qui avait visé le contingent américain de la force multinationale à proximité de l’aéroport de Beyrouth, le 23 octobre 1983, tuant 241 militaires et marines américains, Donald Trump a promis de « viser, perturber et démanteler » les nombreuses opérations et les efforts de financement du Hezbollah, en allusion à la loi S.1595, également appelée Hifpa II, qu’il venait de contresigner.
« Nous n’oublierons jamais ce qu’ils ont fait à nos marines à Beyrouth », a martelé le locataire de la Maison-Blanche durant son allocution. « Aucun groupe terroriste, à part el-Qaëda, n’a autant de sang américain sur les mains », a-t-il fustigé en référence au Hezbollah.
Le chef de la Maison-Blanche s’exprimait devant les survivants parmi les parents des victimes de l’attentat qui avait été revendiqué par le Jihad islamique, organisation clandestine accusée d’être liée au Hezbollah.
« Le Hezbollah a kidnappé, torturé et tué des citoyens américains », a rappelé la Maison-Blanche dans un communiqué publié hier. « Au cours de l’année écoulée, nous avons plus que jamais imposé des sanctions contre cette organisation, souligne également la Maison-Blanche. La loi signée aujourd’hui par le président Trump va isoler encore plus le Hezbollah du système financier international et réduire ses sources de financement. Ces sanctions vont viser des personnes et agences gouvernementales étrangères qui soutiennent le Hezbollah ainsi que des réseaux de drogue et autres crimes internationaux qui lui sont affiliés. »
La S.1595 impose notamment des sanctions à toute personne, entité ou État étranger aidant directement ou indirectement le parti pro-iranien. Adoptée par le Sénat le 13 octobre, grâce au soutien des élus aussi bien républicains que démocrates, cette loi, dont les effets sur le Liban ne peuvent pas encore être évalués à leur juste mesure, est entrée en vigueur dès sa signature par le président.
Selon le nouveau texte, toute personne ou société qui fournit « volontairement » et en « connaissance de cause » un soutien financier, matériel ou technologique au Hezbollah, ainsi que les institutions ou organisations qui traitent avec le parti, telles que Jihad al-Bina’ (Fondation pour l’effort de reconstruction), l’Association de soutien à la résistance islamique, la chaîne de télévision al-Manar, radio al-Nour, etc. seront désormais dans la ligne de mire de l’administration américaine et sous stricte surveillance. Toutes les mesures destinées à la « collecte de fonds » au profit du parti chiite ou permettant le « recrutement » tombent également sous le coup de la nouvelle loi.
« Narcoterrorisme »
« Il s’agit d’isoler le Hezbollah économiquement et financièrement », commente Walid Pharès, secrétaire général du Groupe parlementaire transatlantique sur le contre-terrorisme (TAG) et ancien conseiller de Donald Trump en politique étrangère durant la campagne présidentielle américaine. « Plusieurs experts sont convaincus que le Hezbollah profite du système du secret bancaire pour développer son système malfaisant à travers le monde », dit-il.
Selon une source informée, Hifpa II met également la pression sur « toutes les institutions ou agences financières » qui soutiennent le parti ou financent des projets parrainés par ce dernier, à l’instar de Kassem Tajeddine, l’homme d’affaires libanais arrêté à Casablanca en mars 2017 et actuellement détenu aux États-Unis. Placé en 2009 et 2010 sur la liste noire établie par les États-Unis sur le financement du terrorisme, M. Tajeddine est accusé par les États-Unis de blanchiment d’argent et de financement du Hezbollah.
La source précise toutefois que la Hifpa II « ne vise pas le gouvernement libanais ni son système financier en tant que tel, mais uniquement tout ce qui relève des activités du Hezbollah au Liban et à l’étranger ». Selon Walid Pharès, le nouveau texte a été amendé dans sa version finale afin « de réduire ses effets pervers sur l’économie libanaise ».
« Le gouvernement libanais et les banques, spécialement les banques qui jouent un rôle majeur dans l’économie, doivent être conscients que les nouvelles règles sont beaucoup plus strictes aujourd’hui et seront appliquées de façon rigoureuse par les départements américains du Trésor et de la Justice », a-t-il cependant souligné. Selon lui, ces lois vont « certainement permettre d’endiguer l’empire du narcoterrorisme du Hezbollah et de l’Iran ».

Des zones d’ombre
De l’avis de plusieurs observateurs, le texte comporte des zones d’ombre et une latitude d’interprétation assez large, l’administration ayant voulu élargir le plus possible le champ d’application de cette loi, conçue pour être brandie au-dessus du Hezbollah et ses affiliés à la manière d’une épée de Damoclès.
« La nouveauté que l’on constate avec ce nouveau texte est qu’il ouvre la voie à plusieurs lectures et par conséquent à plusieurs applications », indique l’économiste et analyste Sami Nader.
C’est un commentaire similaire que livre à L’OLJ Hanin Ghaddar, chercheuse au Washington Institute. Elle souligne que les législateurs ont sciemment voulu garder ce « flou », notamment au niveau de la terminologie utilisée, de sorte à permettre à l’administration d’avoir les coudées franches et de mettre la pression « même sur des personnes, des responsables politiques libanais ou des entités qui ne relèvent pas nécessairement du Hezbollah ». « Toutefois, ajoute la chercheuse, les sanctions ne pourront être prises que sur la base de preuves tangibles et sur des antécédents financiers qui sont vérifiés. »
Un champ d’application assez large qui risque, selon Sami Nader, d’affecter le fonctionnement de certains ministères au sein du prochain gouvernement, où le Hezbollah sera appelé à occuper des portefeuilles ministériels et à devenir par conséquent partie prenante dans la gestion des secteurs social et économique, dans le cadre de la lutte contre la corruption dont il veut se faire le chantre.
Ainsi, affirme Hanin Ghaddar, le ministère de Santé, s’il est attribué au Hezbollah comme il le réclame, pourrait être privé de l’aide des organisations internationales, qu’il s’agisse du PNUD ou des Européens, en raison de ces sanctions.

(Pour mémoire : Sanctions US contre le Hezbollah : des risques pour l’État libanais ?)

Mutisme du Hezbollah
Contacté par L’OLJ, le bureau de presse du Hezbollah n’a pas réagi. Pour Kassem Kassir, un expert des milieux du parti chiite, il est « naïf » de croire que ces nouvelles sanctions, comme celles qui les ont précédées d’ailleurs, vont pouvoir affecter le parti. « Le Hezbollah possède un système financier propre à lui, hors des circuits bancaires internationaux que l’on connaît. Il jouit d’une administration autonome qui échappe à tout contrôle », dit-il, en citant notamment l’une des plus grandes institutions financières sur laquelle compte le parti chiite, Qard el-Hassan, qui aujourd’hui a 37 filières. M. Kassir reconnaît toutefois que les nouvelles sanctions pourraient affecter des personnes qui forment la base populaire du parti et ceux qui le soutiennent.
Source :
https://www.lorientlejour.com/article/1140884/de-nouvelles-sanctions-sabattent-sur-le-hezbollah.html

happywheels

6 Commentaires

  1. In memoriam dit :

    Trump, envoyé de D.ieu !

    • Lys dit :

      Tu ne perds rien mon cher, je suis à deux doigts de balancer la mienne…

    • Franccomtois dit :

      Pas de télé non plus et ceci depuis bon nombres d´années.Comme le dit Lys qui est á 2 doigts de jeter la sienne,jetez lá!
      Je poste un commentaire de l´interview de Monsieur Badinter au journal l´express á qui mon frangin et moi-même devons beaucoup(rien á voir avec la guillotine je vous rassure).

      L’ex-garde des Sceaux signe un livre sur sa grand-mère maternelle, Idiss, originaire du Yiddishland, en Bessarabie.

      Les ascendants de l’ancien garde des Sceaux sont originaires d’une région nommée la Bessarabie, située historiquement au sud de l’Empire tsariste, en lisière de la Roumanie. C’est ce monde perdu de la yiddishkeit, décimé par la Shoah, que fait revivre Robert Badinter dans le récit vibrant de sensibilité qu’il consacre à sa grand-mère maternelle, Idiss (*). L’Express l’a rencontré chez lui, à Paris.

      L’EXPRESS. Pourquoi écrire aujourd’hui l’histoire d’Idiss, votre grand-mère, née en 1863 dans le Yiddishland de l’empire tsariste, près de Kichinev ?

      Robert Badinter : Il m’a fallu longtemps pour comprendre les raisons qui m’ont poussé à écrire ce livre. Il ne s’agit ni d’un projet de Mémoires, ni d’une biographie exhaustive sur la vie à la fois romanesque et tragique d’Idiss. C’est un geste. Un geste vers mon enfance d’abord, et un geste vers mes parents ensuite. J’ai compris à ce moment-là – ce qui n’est pas sans enseignement pour notre époque – que le fait de pouvoir se dire « j’ai eu des gens bien comme parents » est un grand réconfort dans la vie.

      Comment qualifieriez-vous le destin de cette femme qui émigre en France au début du XIXesiècle ?

      Un destin juif, européen et cruel. Son parcours relève des grandes migrations de cette période. Elle fuit une Bessarabie russe dominée par le régime tsariste, avec tout ce que cela implique de violences antisémites, pour gagner Paris avant la Première Guerre mondiale. Après le dénuement des débuts, à force de travail et grâce à la prospérité des années 1920, Idiss et les siens connaîtront une aisance quasi bourgeoise, jusqu’à ce que survienne le désastre de la défaite de 1940 et de l’Occupation allemande.

      En Bessarabie, aux confins méridionaux de l’empire russe, le XXe siècle débuta « par des pogroms d’une violence inouïe, notamment à Kichinev ». Vous ajoutez : « Les fils d’Idiss, Avroum et Naftoul, décidèrent de quitter la Russie. » Rappellez-nous d’abord les circonstances de cette émigration.

      Les fils d’Idiss, Avroum et Naftoul, partirent les premiers, vers 1907. Ils prirent la route après les pogroms meurtriers de Kichinev. Parmi les motivations de leur départ pour la France, il y a leur prise de conscience que l’antisémitisme rendait la poursuite de la vie en Bessarabie impossible. Le sionisme n’était encore qu’un rêve d’intellectuels. Pour eux, la seule solution était de s’en aller dans l’espoir de trouver les horizons de la liberté et de la dignité.

      Partir, mais où ?

      N’importe où vers les villes d’Europe centrale – Berlin, Vienne – et puis, au-delà, vers Paris, Londres et, bien-sûr, les Etats-Unis. Je me souviens d’une anecdote qui dit tout de l’esprit du temps. Un voisin juif vient faire ses adieux à un ami :

      – « Je m’en vais.

      – Mais où vas-tu ?

      – Je vais à Chicago.

      – C’est loin, ça…. »

      Et l’autre répond : « Loin d’où ? »

      Merveilleuse réplique…

      La France s’est-elle imposée finalement sans discussion parce que sa bonne réputation de nation capable de « se diviser pour le sort d’un petit capitaine juif », selon les mots du père du philosophe Emmanuel Levinas, s’était diffusée ?

      Dans la Russie tsariste, la langue française tenait une place toute particulière. On la parlait, l’enseignait dans les lycées, les enfants grandissaient dans la culture française. On ne mesure pas l’amour et sa part de rêve qu’une grande partie de la population juive de Bessarabie portait à la France et surtout à la République. Chez les étudiants, en général les plus pauvres, la France de la Révolution française restait un exemple lumineux. Après tout, au XIXe siècle, elle était le seul pays d’Europe où un juif pouvait être titulaire de tous les droits civils et civiques. Il avait le choix de devenir, comme les autres, juge, officier ou professeur. C’était quelque chose d’inouï pour des sujets de l’empire tsariste. D’où l’expression : « Heureux comme un juif en France. » Ce propos fleurissait dans toute l’Europe. Son appel résonnait dans les profondeurs de la Russie tsariste. La réalité, hélas, n’était pas toujours aussi favorable.

      Quelle a été la place de la culture, de la connaissance, de l’école dans la trajectoire « française » de votre famille ?

      Considérable. Très tôt, ma mère se plongea dans la littérature française. L’assimilation – pas uniquement pour les juifs, mais pour tous les étrangers, notamment italiens et polonais – ce furent les instituteurs, ces militants de l’école laïque, qui en ont été les premiers artisans. Ils les ont transformés en citoyens de la République. L’école française, jusque dans les années 1930, était une prodigieuse machine assimilatrice. C’est pour cela que M. Martin – l’instituteur de ma mère, Charlotte – me paraît symbolique. Il prenait sur lui la charge des heures supplémentaires, car il y voyait le devoir d’intégrer les petits immigrés. Tous les enfants de « débarqués » allaient à l’école ; pas question de s’y soustraire. Tout cela eut un rôle majeur dans l’intégration de générations d’étrangers dans la République, et en particulier de juifs d’Europe centrale.

      Comme toutes les familles juives, la vôtre fut emportée par la catastrophe. Pourquoi avez-vous gardé un souvenir si amer de Lyon, en zone libre, en 1942 ?

      Oui, j’étais révolté par le spectacle de cette ville ruisselante de pétainisme. C’était bien pire qu’à Paris. Dans la capitale, la plupart des Parisiens attribuaient leurs souffrances aux Allemands. Les Lyonnais, eux, étaient plus enclins à incriminer les juifs, surtout étrangers. Il régnait une atmosphère avilissante, d’une médiocrité inouïe, marquée par l’adoration pour un vieillard comme le Maréchal qui incarnait un passé glorieux. J’étais consterné par les parades et le cérémonial ridicule qui entouraient le régime. Au lycée, les adolescents étaient rassemblés pour le salut aux couleurs et le chant en choeur de Maréchal, nous voilà ! C’était une époque d’une grande bassesse. Le cadet des fils d’Idiss, Naftoul, a été dénoncé par une voisine après la mort de ma grand-mère. A la Libération, la délatrice a été identifiée, et ma mère s’est rendue à une convocation pour la rencontrer. Elle lui demanda :

      – « Mon frère était-il désagréable ?

      – Non, il était très aimable.

      – Alors pourquoi avoir dénoncé sa présence aux autorités ? »

      Et la femme de faire cet aveu : « Mais pour les meubles ! »

      Vous écrivez : « Les juifs immigrés avaient compris que c’était la République qui était leur protectrice plutôt que la France, fille aînée de l’Eglise. »Et, à ce titre, marquée par la diabolisation du « peuple déicide », (qui fut longtemps l’expression chrétienne pour désigner le peuple juif). Est-ce toujours votre sentiment ?

      Non, car l’église catholique, à la faveur de Vatican II et du Nostra Aetate, a beaucoup changé. Les rapports avec le judaïsme ont été réélaborés ; la condamnation du « peuple déicide » a été levée. Jusque dans les années 1930, l’Eglise, en revanche, était une puissance assez obscurantiste. Elle condamnait les droits de l’homme. Comme l’affaire Dreyfus l’a cruellement souligné, non seulement les conservateurs n’avaient aucune ouverture aux juifs, mais ils éprouvaient même à leur égard une hostilité viscérale. Ces milieux qui ne connaissaient en fait presque jamais de juifs en avaient fait leurs boucs-émissaires. L’Occupation et le génocide ont profondément modifié la conscience catholique.

      Comment ?

      L’antisémitisme hitlérien, de nature raciale, avait fait s’évaporer toute différence entre les Rothschild et un immigré fraîchement arrivé des Carpates. Tous les juifs, riches ou pauvres, Français de souche ou étrangers immigrés, avaient été visés comme juifs. Après la guerre, ils abandonnèrent volontairement l’épithète d' »israélites » et revendiquèrent le vocable de « juifs ».

      Les formes d’antisémitisme que vous évoquez sont également révolues en France, d’après vous?

      Ecrire sur Idiss, c’est exhumer un univers englouti. Une Atlantide culturelle. Et l’entreprise monstrueuse de Hitler et des nazis, la « Solution finale » de la « question juive », renvoie à un délire haineux qui a tué les sources vives, si créatives, du judaïsme d’Europe orientale. Il m’arrive de réfléchir, au Mémorial, devant la liste interminable des victimes de la Shoah, et je suis pris de vertige devant les crimes commis, notamment à l’égard des enfants. Face à l’énigme de ce massacre des innocents, je songe que Dieu, ces jours-là, avait détourné son regard de la terre. J’ai l’impression d’emporter avec moi un monde mort, aux synagogues détruites et aux tombes éventrées. Et je me dois d’en témoigner, pour que l’oubli ne l’emporte pas tout à fait. Bien sûr, je reconstitue certains détails par l’imagination, mais j’espère avoir été fidèle à l’essentiel. A cette occasion, j’ai revécu par la pensée tout ce qu’a dû endurer Idiss, à la toute fin de sa vie, dans le Paris de 1942. Les dernières années de l’Occupation furent terribles.

      Quel vécu personnel en avez-vous?

      Ma grand-mère paternelle avait fini, elle aussi, par quitter la Bessarabie pour rejoindre Paris. Âgée, elle était très malade et vivait avec ma tante. Arrêtée dans la rafle des juifs apatrides le jour de Kippour, en 1942, elle habitait un immeuble populaire du faubourg Montmartre. La scène qui suit est atroce, et m’a été racontée après la guerre par la concierge. Des gendarmes français sont montés la chercher. Ils l’ont couchée sur une civière. Terrorisée, elle poussait des hurlements dans l’escalier. Ses cris ont suscité la pitié des voisins qui ont réclamé des gendarmes qu’ils la laissent chez elle. Surgit alors un jeune gestapiste français ; il s’interpose, rabroue les habitants et s’exclame en sortant un pistolet : « Ecoutez-moi bien, ça fera jamais qu’une youpine de moins. Et celui auquel cela ne plaît pas, je le brûle ! » Dans le silence, le cortège a continué sa descente jusqu’au fourgon de police et, de là, à Drancy. La même nuit, ma grand-mère a été envoyée à Auschwitz. Elle est morte dans le wagon de déportation.

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