« Les capacités nucléaires de l’Iran ont été détruites », affirme l’ancien chef du Mossad Yossi Cohen

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Téhéran « ne peut plus enrichir d’uranium actuellement », a-t-il souligné
Dans une interview accordée vendredi à Fox News, Yossi Cohen l’ancien patron du Mossad, a dressé un tableau de la situation stratégique au Moyen-Orient marqué par l’affaiblissement de l’Iran et l’espoir de nouvelles avancées diplomatiques.
Revenant sur la menace nucléaire iranienne, Yossi Cohen a souligné le changement radical intervenu depuis juin dernier. « L’Iran se trouve dans une position très différente », a-t-il déclaré, affirmant que le pays « ne peut plus enrichir d’uranium actuellement ».
L’ancien chef des services secrets a apporté son soutien aux propos du président américain Donald Trump, qui avait déclaré que les installations nucléaires iraniennes avaient été « anéanties » lors des frappes conjointes israélo-américaines menées contre l’Iran cet été.
Cohen a qualifié cette opération de « grand succès », estimant qu’elle avait transmis deux messages sans équivoque au régime iranien. Premièrement, qu’Israël possède les capacités de mener une opération d’une telle envergure en coordination avec Washington. Deuxièmement, que l’État hébreu peut frapper de nouveau si Téhéran décide de reprendre l’enrichissement d’uranium.
« Nous avons détruit leurs défenses aériennes, leurs bases des Gardiens de la révolution, et nous les avons pourchassés jusque dans leurs chambres, à Téhéran et dans d’autres villes », a-t-il précisé, détaillant l’ampleur des dégâts infligés aux infrastructures militaires iraniennes.
Au-delà des considérations sécuritaires, l’ancien directeur du Mossad s’est penché sur les perspectives diplomatiques régionales. Il a exprimé sa gratitude envers l’administration Trump, saluant à la fois son rôle dans les frappes militaires et ses efforts de médiation au Moyen-Orient, notamment dans la négociation du cessez-le-feu entre Israël et Gaza.
Cohen voit dans cet accord une opportunité de « reconstruction des relations au Moyen-Orient » et l’ouverture de nouvelles négociations de paix avec les pays voisins, prolongeant ainsi la dynamique des accords d’Abraham.
L’Arabie saoudite figure au premier rang des pays potentiellement intéressés, et le prince héritier Mohammed ben Salmane se rendra prochainement à Washington pour en discuter avec des responsables américains. « Non seulement cette visite est importante pour [MBS], mais elle l’est également pour nous dans la région », a-t-il souligné.
Des rumeurs font également état de l’intérêt d’autres nations à majorité musulmane, comme l’Indonésie, pour des négociations de paix. « Il faut s’attendre à voir davantage de traités de paix dans un avenir proche. Je pense que nous allons assister à un Moyen-Orient meilleur », a conclu l’ancien chef du Mossad, affichant son optimisme quant à l’évolution de la région.

Nucléaire : le président iranien promet de « reconstruire » les sites frappés par les États-Unis
Quelques mois après les frappes américaines et israéliennes visant des sites nucléaires iraniens, Massoud Pezeshkian, le président iranien, a promis dimanche 2 novembre que son pays reconstruirait « avec plus de force » ces installations.

L’Iran et les États-Unis, ennemis depuis quatre décennies, avaient entamé en avril des négociations sous la médiation du sultanat d’Oman autour du programme nucléaire iranien, objet de tensions avec les pays occidentaux. Mais ces discussions sont au point mort depuis l’attaque surprise d’une ampleur inédite lancée par Israël contre l’Iran le 13 juin, qui a déclenché un conflit de 12 jours entre les deux pays, au cours duquel les États-Unis ont aussi frappé trois importants sites nucléaires iraniens.

L’armée américaine avait bombardé le 22 juin le site souterrain d’enrichissement d’uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz dans le centre du pays.

« Nous reconstruirons avec plus de force »
Le président américain, Donald Trump, assure depuis plusieurs mois que les sites ont été « anéantis », mais l’étendue précise des dégâts n’est pas connue. « Détruire des bâtiments […] ne nous fera pas reculer. Nous reconstruirons et nous reconstruirons avec plus de force » ces installations, a déclaré dimanche le président iranien, qui s’exprimait lors d’une visite à Téhéran au siège de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.

Bien avant la guerre de juin, Massoud Pezeshkian avait déjà affirmé en février que si les ennemis du pays détruisaient « une centaine (d’installations nucléaires), nos enfants en construire (aient) mille ».

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait pour sa part affirmé fin octobre que Donald Trump, « rêv (ait) » s’il pensait avoir détruit les sites nucléaires iraniens. Le sultanat d’Oman, qui avait accueilli au printemps plusieurs cycles de discussions entre les États-Unis et l’Iran, a exhorté samedi les deux pays à reprendre le chemin du dialogue.

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