Mélenchon, l’extrême gauche et l’antisémitisme : il est temps de l’ouvrir !

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Par Jean-François Copé
La colère de Gérard Larcher face aux provocations de l’extrême gauche est un sursaut salutaire.
Trois mots auront suffi au président du Sénat pour dire tout haut ce que la majorité silencieuse, lasse des provocations honteuses de l’extrême gauche et fatiguée de devoir tolérer tous ses excès, pense tout bas. C’est un comble ! Alors que le coup de gueule de Gérard Larcher contre Jean-Luc Mélenchon devait servir de catalyseur à une discussion profonde sur la place que nous accordons à un parti aux méthodes politiques immondes et dont la haine est le seul moteur, le débat s’est exclusivement fixé sur la forme. Comme d’habitude, intransigeance pour les modérés et indulgence pour les gauchistes…
Car il est temps de dire stop, de dénoncer et de condamner ce que les médias appellent encore avec une « pudeur de gazelle » la « gauche de la gauche ». Pourtant, à chacune de ses déclarations, l’extrême gauche nous prouve que pas plus que l’extrême droite, elle n’est fréquentable. Pas plus que l’extrême droite, elle ne mérite une quelconque complaisance. Comme pour elle, sous couvert de liberté d’expression, la parole n’a en réalité qu’un seul objectif : semer la discorde et le chaos. Le bruit remplace le débat, la fureur supplante les idées pour déstabiliser et non pour gouverner. Un positionnement en dehors de l’arc républicain qui doit nous imposer de cesser de traiter l’extrême gauche comme un interlocuteur responsable dans l’arène politique et de dénoncer son hyperdangerosité.
En effet, si l’extrême gauche est bien conciliante envers des autocrates comme Hugo Chavez dont Mélenchon a déclaré « port[er] fièrement le bilan » ou d’un Fidel Castro qu’il considère comme un « exemple », il faut croire que les méthodes des régimes autoritaires inspirent elles aussi le mouvement. Diaboliser, essentialiser, déshumaniser ses adversaires qui sont tour à tour qualifiés d’ »abruti[s] », de « menteur[s] », de « sale[s] con[s] » de « manipulat[eurs] », de « fanatique[s] », de « hyènes » ou de « chien[s] de garde ». Une fois les cibles désignées, Jean-Luc Mélenchon n’a plus qu’à les livrer à ses deux meutes favorites. Celle des militants LFI invités à les « pourri[r] partout où [ils] p[e]uve[nt] ». Celle aussi des réseaux sociaux désormais utilisés non plus pour défendre des idées mais pour appeler à la violence et s’en prendre directement aux ennemis du parti ou de son leader. La désignation de boucs émissaires coupables de tous les maux parce que trop riches, trop journalistes, trop flics ou trop juifs relève d’ailleurs là encore d’une mécanique théorisée par les pires régimes de l’Histoire. Ruth Elkrief, aujourd’hui sous protection policière, a tristement fait les frais d’un procédé qui vise à installer un climat de terreur en ne laissant aux opposants que deux options : la violence physique ou l’autocensure.
Plus que jamais, chaque prise de parole de Jean-Luc Mélenchon ou des membres de son parti doit être minutieusement examinée pour révéler la véritable nature d’un mouvement empli de haine. Chaque insinuation douteuse doit être fermement décodée. Et elles sont nombreuses ! Le refus de qualifier le Hamas de mouvement terroriste, les attaques sordides contre la présidente de l’Assemblée nationale accusée de « camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre », la rhétorique contre une police qui « tue », « une police violente […] qui fait ce qu’elle veut quand elle veut », les accusations de Mélenchon envers les « riches » responsables « du malheur des pauvres » et coupables de « parasitisme ».
La colère de Gérard Larcher est un sursaut salutaire. Il résume la pensée non seulement de millions de Français mais aussi celle de Karl Popper dans La Société ouverte et ses ennemis : cessons de faire preuve de tolérance avec les intolérants, cessons de penser que cette indulgence coupable nous mènera ailleurs qu’au bord d’un précipice. Nous ne pouvons plus ignorer la menace que représente l’extrême gauche pour notre démocratie. Or, avec eux, il ne sert à rien d’argumenter sur le fond : l’antisémitisme n’est pas une opinion. C’est un délit. Comme le racisme ou l’islamophobie. Il faut donc juste dénoncer, décrypter, démasquer. Il est temps de l’ouvrir pour qu’ils la ferment !
Jean-François Copé, ancien ministre, maire (LR) de Meaux

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5 Commentaires

  1. David dit :

    Retirer la nationalité française à Melanchon et qu’il aille au diable . C’est un ennemi de la France un mec très dangereux . Il y a des choses qu’on ne peut pas écrire mais qu’on a le droit de penser .

  2. Vérité dit :

    Bravo le Cope 👏🏻

  3. Paul06 dit :

    Le plus surprenant est l’ absence de poursuite entamée contre l’ islamogauchiste melenchon… J’ espère que les temps changeront.

  4. joseparis dit :

    Il est gentil le Copé, mais cela fait plus de 18 mois que les saillies antisémites de Mélenchon et de ses sbires sont récurrentes, et mettent en danger les juifs de France. Il s’en aperçoit seulement maintenant Jean-François ? Dont acte mais qu’est-ce qu’il propose à part dénoncer ces faits connus de tous ? Qu’il propose quelque chose contre LFI et son leader, c’est ce qu’on lui demande en tant que responsable politique.

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