
Menaces de mort contre Erik Tegnér le directeur de Frontières : un islamiste fiché S condamné à deux ans de prison
Un homme fiché S a été condamné mardi à deux ans de prison, dont un an ferme, pour avoir menacé de mort le journaliste Erik Tegnér sur les réseaux sociaux. Le prévenu, déjà connu pour apologie du terrorisme, avait adressé au directeur de Frontières une série de messages violents.
Erik Tegnér pourra dormir tranquille ce soir. « L’islamiste qui me menaçait de mort vient d’être condamné à deux ans de prison dont un an ferme avec mandat de dépôt et exécution provisoire ! Merci à tous de votre formidable soutien depuis le début, c’est une immense victoire, on continue ! », s’est félicité le directeur de la rédaction de Frontières sur X ce mardi.
🚨 L’islamiste qui me menaçait de mort vient d’être condamné à 2 ans de prison dont 1 AN FERME avec mandat de dépôt et exécution provisoire ! Il dormira donc ce soir en prison. Merci à tous de votre formidable soutien depuis le début, c’est une immense victoire, on continue ! pic.twitter.com/zNEWcBtjlR
— Erik Tegnér (@tegnererik) October 14, 2025
Amin B., un islamiste fiché S de 29 ans, a été condamné ce mardi par le tribunal de Montbéliard (Doubs) pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre du journaliste. « Je vais te casser la mâchoire », « Je vais te filmer en train de te tabasser », avait notamment écrit le prévenu à sa victime. Ou encore : « Dans mon quartier, on t’aurait séquestré à poil comme une p*te ». Des propos violents tenus sur fond de guerre au Moyen-Orient. « Je m’apprête à rejoindre les rangs du Hamas », avait encore affirmé Amin B. dans ses messages, émaillés d’insultes et de références antisémites.
Devant le tribunal, le trentenaire a reconnu être l’auteur des messages, expliquant ses agissements par l’attitude soi-disant « profondément déshumanisante » du journaliste, rapporte le Figaro. Il a exprimé des regrets partiels, évoquant des troubles psychiques. « On a, en effet, affaire à un profil borderline sur le plan psychiatrique. Ce monsieur a d’ailleurs été hospitalisé pour cela », confirme l’avocat d’Erik Tegnér, Me Frédéric Pichon.
Mais ce n’est pas la première fois qu’Amin B. croise la justice, rappellent nos confrères. Condamné dès 2014 pour apologie du terrorisme, il s’était fait remarquer l’année suivante pour avoir refusé la minute de silence en hommage aux victimes de Charlie Hebdo. Quelques mois plus tard, il avait écopé de huit mois de prison pour une agression à l’arme blanche.
Interdiction de contact et d’exercer dans la fonction publique
Embauché comme informaticien au conseil départemental du Doubs, il avait rapidement été suspendu en raison de ses absences répétées pour se rendre à la mosquée. Une perquisition avait révélé 5 000 traces de consultations de sites islamistes sur son ordinateur professionnel. « Mais bizarrement, lors de la perquisition de son domicile, aucun ordinateur n’a été retrouvé. Bizarre pour un informaticien », relève Me Pichon, évoquant également des voyages en Turquie et en Arabie saoudite « dont on n’a eu aucune véritable explication ».
L’enquête a par ailleurs montré qu’Amin B. avait effectué des recherches sur les adresses professionnelles et personnelles d’Erik Tegnér. Malgré ces éléments, le juge des libertés et de la détention avait refusé en août dernier de le placer en détention provisoire. Outre son incarcération avec mandat de dépôt, Amin B. s’est vu interdire tout contact avec Erik Tegnér, de paraître à son domicile ou à proximité, ainsi que de se rendre sur ses lieux de travail ou dans le département du Territoire de Belfort. Il a également été condamné à l’interdiction définitive d’exercer dans la fonction publique.
source Le JDD
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