MONTAUBAN (82) : »Gazeur2juif », « Brulezlesjuifs » : des pseudonymes antisémites utilisés lors d’un cours d’anglais dans un lycée déclenchent une enquête judiciaire

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INFO LA DÉPÊCHE. Des pseudonymes antisémites glaçants sont apparus en pleine salle de classe, lors d’un quiz en ligne dans un lycée du département. L’incident, choquant jusque dans sa mise en scène numérique, a déclenché une enquête judiciaire. L’Éducation nationale a déposé plainte et les services de police sont mobilisés face à ce nouvel épisode de haine en milieu scolaire.
« Arracheur2juif », « Gazeur2juif », « Brulezlesjuifs » (sic). Ces mots, d’une violence inouïe, ont été saisis dans l’enceinte d’un établissement scolaire. Ils font depuis l’objet d’une plainte et d’une enquête judiciaire.
Les faits remontent au 23 mai 2025, lors d’un cours d’anglais dispensé dans une classe de Terminale du lycée Antoine-Bourdelle, à Montauban. L’enseignante utilisait la plateforme Kahoot pour réaliser un quiz pédagogique. Les élèves devaient s’y inscrire à l’aide d’alias. C’est au moment de projeter l’activité sur le tableau numérique que plusieurs noms à caractère antisémite sont apparus devant une vingtaine de participants.
Des pseudonymes à caractère antisémite projetés en classe
Les réactions ont été contrastées : certains élèves ont ri, gênés, tandis que d’autres sont restés figés de stupeur. Plusieurs ont pris leur téléphone pour immortaliser l’événement. Les photographies ont rapidement été diffusées au sein de l’établissement.
Face à la gravité des faits, la proviseure a déposé plainte au commissariat de police de Montauban. Une enquête a été ouverte pour identifier l’auteur ou les auteurs de ces noms haineux, même si aucune menace directe n’a été formulée contre un élève ou un enseignant de confession juive.
Des réquisitions judiciaires sont en cours. Mais les investigations s’annoncent complexes : le code PIN requis pour accéder à l’application a pu circuler au-delà des seuls élèves présents ce jour-là.
Une plainte déposée, une enquête complexe
Contacté par La Dépêche, Cyril Le Normand, directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) du Tarn-et-Garonne, confirme que cette affaire a été immédiatement traitée en « fait d’établissement ».
« Nous avons mobilisé sans délai l’équipe académique Valeurs de la République (EAVR) afin de lutter contre ces propos antisémites », précise-t-il. Une intervention a eu lieu dans la classe et auprès des enseignants. Concernant d’éventuelles sanctions, le Dasen reste prudent : « La difficulté, c’est que l’on ne peut pas cibler, le code d’identification (PIN) est commun », rappelle-t-il.
Une autre affaire sous surveillance
L’affaire du lycée Bourdelle résonne avec d’autres tensions rencontrées dans l’établissement. À la rentrée 2022, il avait déjà été confronté à une polémique autour du port de l’abaya (robe longue musulmane), un épisode que l’établissement avait su contenir.
Cependant, d’autres établissements de la commune sont également confrontés à ce type de tensions. Ainsi, des blocages répétés ont eu lieu à l’entrée du lycée Jules-Michelet, accompagnés de slogans en soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza. « C’est un groupe minoritaire qui mène ces actions », tient à souligner Cyril Le Normand. Un élève aurait été sanctionné, sans que l’on sache précisément dans quel lycée.
« Les chefs d’établissement ont été alertés et font preuve d’une vigilance accrue », conclut le chef des services académiques. Les services du renseignement territorial (RT) suivent aussi la situation de près. D’autant qu’une autre affaire a récemment mobilisé les fonctionnaires de police : dans la nuit du 9 au 10 juin 2025, une croix gammée a été formée à l’aide de piquets arrachés dans le jardin d’un particulier à Montauban.
Autre fait signalé : une croix gammée formée dans un potager privé
Dans la nuit du 9 au 10 juin 2025, une croix gammée a été soigneusement formée à l’aide de piquets arrachés dans le potager d’un particulier, situé chemin de Faure à Montauban. Selon nos informations, le propriétaire des lieux n’est pas de confession juive.
Même si cet acte peut sembler puéril, sa portée symbolique demeure profondément inquiétante. L’affaire a été prise au sérieux : les policiers du renseignement intérieur de Tarn-et-Garonne ont été saisis. Des investigations dites de « ciblage » sont en cours afin de déterminer si d’autres actes similaires ont été recensés dans le département et pourraient être rattachés à un ou plusieurs auteurs.
Source https://www.ladepeche.fr/

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2 Commentaires

  1. Paul06 dit :

    L’ échec de l’ Éducation Nationale. Avec la complicite des ministères et surtout des enseignants.

  2. joseparis dit :

    Bravo à l’éducation nationale islamique pour son enseignement auprès des élèves. Quand on ne peut plus parler de la shoah dans les écoles, quand les profs eux-mêmes manifestent pour gaza et le hamas, les élèves suivent la vague antisémite.

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