
Paris : des amendes de 500 à 1 000 € requises contre des militants pro-Palestine
Mardi 19 août, sept militants qui avaient participé à une manifestation parisienne en soutien à la Palestine, ont comparu devant le tribunal judiciaire de Paris pour « mise en danger de la vie d’autrui », « rébellion » et refus de donner leurs empreintes digitales.
Des amendes de 500 à 1 000 € et des relaxes ont été requises mardi 19 août 2025 à l’encontre de sept militants délogés par la police de la statue place de la République, à Paris, sur laquelle ils étaient montés lors d’une manifestation de soutien à la Palestine mi-juin, rapporte l’Agence France-Presse (AFP).
Deux femmes et cinq hommes, âgés de 26 à 53 ans, ont comparu devant le tribunal judiciaire de Paris pour « mise en danger de la vie d’autrui », « rébellion » et refus de donner leurs empreintes digitales.
Le procureur a demandé de relaxer les prévenus du chef d’accusation de « mise en danger de la vie » des forces de l’ordre, considérant que l’intervention des policiers, bien que « périlleuse », rentrait « dans le cadre de leurs missions ».
Un camion de pompiers pour les déloger
En revanche, le parquet a demandé au tribunal de condamner trois des sept prévenus pour « rébellion », soulignant que certains auraient tenté de mordre les forces de l’ordre ou de leur donner des coups de pied.
Le 14 juin, lors d’une manifestation propalestinienne, les sept militants sont montés sur la statue afin de vêtir Marianne, qui surplombe le monument, d’une chasuble aux couleurs du drapeau palestinien sur lequel était inscrit « Free Gaza ».
À l’issue de cette action, conjointement organisée par Extinction Rebellion (XR) et EuroPalestine, des policiers ont tenté de faire descendre les militants, mais ces derniers auraient repoussé l’échelle des forces de l’ordre.
En fin d’après-midi, les policiers ont finalement utilisé la nacelle d’un camion de pompiers pour déloger de force et interpeller les militants, assis en rond et attachés les uns aux autres.
Débat sur le motif du procès
Une vidéo filmée par un journaliste et relayée sur les réseaux sociaux montre notamment l’un des prévenus suspendu dans le vide, tenu entre les jambes d’un policier en rappel.
À la barre, Charlotte C., 26 ans, un keffieh noir autour de la taille, a décrit une « action anodine », sans dégradation du monument.
« Je ne comprends pas bien ce qui vous pousse à croire que j’ai mis en danger la vie de ces policiers », a-t-elle lancé, affirmant avoir écopé d’un « coccyx déplacé », de « brûlures » et d’« hématomes » lors de son interpellation.
« Derrière, il y a une logique de politique pénale qui vise à réprimer ces manifestations », a dénoncé Me Alexis Baudelin, l’un des avocats de la défense.
Les prévenus « ne sont pas jugés pour leurs opinions (…) mais pour avoir violé la loi pénale qui s’applique à tous et en toutes circonstances », a opposé le ministère public. La décision sera rendue le 10 septembre.
Source
https://www.msn.com/
À l’issue de cette action, conjointement organisée par Extinction Rebellion (XR) et EuroPalestine, des policiers ont tenté de faire descendre les militants, mais ces derniers auraient repoussé l’échelle des forces de l’ordre.
En fin d’après-midi, les policiers ont finalement utilisé la nacelle d’un camion de pompiers pour déloger de force et interpeller les militants, assis en rond et attachés les uns aux autres.