
Plainte de Meir Ben Hayoun contre Elie Barnavi
Ce matin (07/08/25), j’ai déposé plainte contre Elie Barnavi au commissariat de police Moriah dans le quartier de Talpiyot à Jérusalem.
La jeune policière du desk à l’entrée jonglant avec plusieurs téléphones : « qu’est-ce qu’on t’a fait? »
Moi: « à moi personnellement, rien du tout, mais à tout le peuple d’Israël »
La policière : « contre qui la plainte ? »
Moi: « Contre le professeur Elie Barnavi, professeur emeritus de l’Université de Tel Aviv, ex ambassadeur d’Israël en France de 2000 à 2002. Il a signé une tribune dans la presse française appelant le Président français et la communauté internationale à exercer des sanctions paralysantes sur l’Etat d’Israël »
La policière : « Tiens, prends un numéro et monte au 4ème étage, aux plaintes »
Un policier avec des béquilles me demande de lui présenter ma carte d’identité, enregistre mes coordonnées ainsi que l’objet de ma plainte. Je lui présente la tribune en français d’Elie Barnavi et de Vincent Lemire publiée par Le Monde le 06/08/2025 ainsi que la traduction que j’en ai effectuée en hébreu.
Il demande à une collègue dans quelle rubrique enregistrer ma plainte. Elle répond : dans « incitation ».
J’explique que Barnavi appelle à des sanctions internationales « paralysantes » contre Israël. J’ajoute que c’est d’autant plus préoccupant qu’il s’agit d’un ancien ambassadeur d’Israël en France jouissant toujours d’un passeport diplomatique israélien. Ce statut privilégié de haut représentant de l’Etat juif octroie d’autant plus de poids aux pires diffamations qu’il relaye ainsi qu’à ses appels répétitifs à nous imposer des sanctions internationales. Et que les conséquences ne peuvent qu’être fâcheuses, sans omettre les effets secondaires violents comme les passages à l’acte contre des Juifs dans le monde, comme dans le vol de jeunes Juifs français avec la compagnie Vueling, les agressions de Juifs et d’Israéliens un peu partout.
Je cite l’article 103 du code pénal israélien (1977) intitulé « Propagande défaitiste »:
« Toute personne qui diffuse en temps de guerre dans un objectif de produire une démoralisation dans le public des informations susceptibles de porter atteinte au moral des militaires d’Israël et à ses habitants ainsi qu’à leur capacité à soutenir l’effort face à l’ennemi, est passible d’une peine de réclusion jusqu’à cinq années. S’il avait l’intention de porter atteinte à la sécurité nationale, la peine peut aller jusqu’à 10 ans de réclusion. »
Dans ma traduction en hébreu, j’ai marqué au Stabilo jaune les appels aux sanctions tournant à l’obsession, pas moins de 10 fois (?!) dans ce misérable brulot qui confine à la haute trahison: sanctions « immédiates », « concrètes », « paralysantes ».
Entre autres, cet appel à frapper les citoyens d’Israël: « ….l’isolement géographique rendrait [les sanctions] immédiatement efficaces et perceptibles dans tous les magasins du pays »
Dans sa tartufferie de souci pour les otages israéliens et dans un amalgame de mauvaise foi, il prétend vouloir « sauver Israël de lui-même ». Manipulant des termes à portée criminelle, Barnavi et son comparse Lemire du clergé islamo-palestiniste de l’université française, ne se privent pas de reprendre les fantasmes recyclant les accusations de crime rituel, version 2025: « génocide », « stratégie génocidaire », « vague de famine », etc.
A l’instar des abominables assassins du hamas se cachant au sein de la population civile, Barnavi et Lemire se planquent bien confortablement derrière des entités israéliennes à la dérive pour diffuser leurs immondices. Par exemple, derrière le Céline israélien David Grosman ou des universitaires israéliens aigris et acariâtres comme Omer Bartov, Daniel Blatman ou Amos Goldberg. A cet égard, il est à remarquer que les calomnies de ces lamentables personnages leur ont procurés une notoriété dont ils n’auraient jamais pu bénéficier sans leurs accès de délire sur le « génocide » fantasmé, mais c’est déjà un autre sujet.
Toujours est-il que s’approchant des 80 ans, presque toute sa vie Barnavi a nourri l’obsession de vouloir faire imposer à Israël une solution par la communauté internationale. Est-ce que cela n’a pas fini par le faire sombrer lui aussi dans une hargne le faisant faire bon ménage avec des élans d’antisémitisme contagieux ? La réponse est positive.
Eh oui, Elie Barnavi n’est plus le fringant dandy israélien s’exprimant si bien en français et évoluant comme un poisson dans l’eau dans le landernau médiatico-universitaire parisien.
Lors d’une récente interview sur une radio française, Barnavi ouvrait son propos par « j’ai honte d’être citoyen de ce pays ». Au moins là-dessus, nous sommes entièrement d’accord avec lui. Nous aussi avons honte que Barnavi soit citoyen de l’Etat juif. Il n’en est pas digne !
Sous un soleil de plomb, je sors du commissariat de police Moriah à Jérusalem. Ma plainte contre Elie Barnavi porte le numéro 357822/2025 en date du 07/08/25 à 11h47.
Meir Ben Hayoun, Jérusalem
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