Toulouse : Des fascistes d’extrême-gauche souillent le buste du résistant François-Verdier

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Par Margot VENIER
Le buste de François-Verdier, situé en face du monument aux morts, a été vandalisé jeudi 22 juin 2023. Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc réagit.
Vendredi 23 juin, les services de la mairie ont constaté que le buste de François-Verdier, dit « Forain », situé en face du monument aux morts avait été vandalisé la veille. Ils ont pu intervenir dans la journée et enlever toutes les traces de cette dégradation.
Dans un communiqué, le maire de Toulouse accuse le mouvement anarchiste et condamne fermement cet acte.
De nouveau, un symbole fort de notre ville fait l’objet d’un tag de l’anarchisme. Aussi, je condamne fermement cette atteinte au buste de François-Verdier, illustre chef de la Résistance de la Seconde Guerre mondiale ».
En mars dernier, la statue du cardinal Saliège, symbole de la Résistance toulousaine, avait été dégradée par des tags anarchistes.
Source
https://lopinion.com/articles/actualite/18129_toulouse-buste-francois-verdier-vandalise-maire-reagit

François Verdier, né le 7 septembre 1900 à Lézat-sur-Lèze (Ariège), est un résistant français, assassiné par la Gestapo le 27 janvier 1944 à Lasserre-Pradère (Haute-Garonne).
Établi à Toulouse tout en gardant des liens forts avec sa famille de Lézat, François Verdier dirige une entreprise de commerce de machines agricoles. Il est un dignitaire franc-maçon et secrétaire fédéral de la Ligue des droits de l’homme lorsque la guerre éclate, en 1939. En 1936, François Verdier aurait déjà pris fait et cause pour les Républicains espagnols qui se battent contre Franco et organisé des collectes qui furent acheminées au-delà des Pyrénées. Son soutien aux Républicains espagnols continue lors de la Retirada. En 1941, le régime de Vichy repère ce républicain convaincu et le démet de ses fonctions de juge au Tribunal de commerce de Toulouse. François Verdier, sous le pseudonyme de Forain, entre en Résistance.
Dans les années 1940-1941, il appartient à plusieurs groupes toulousains dissidents avant de rejoindre Libération-Sud. Il prend alors le pseudonyme de « Forain ». Chef régional des MUR, secondé par Pierre Dumas alias « Saint-Jean » son bras droit, pour la région R4 (Toulouse), pressenti pour être commissaire de la République, il est arrêté par la Gestapo le 13 décembre 1943.
En juin 1943, Forain est choisi par le Général de Gaulle pour devenir le chef des Mouvements Unis de la Résistance dans le Sud-Ouest. Il doit alors organiser et coordonner, dans la plus grande discrétion, les actions : réception de parachutages, préparation de sabotages, récupérations de matériel, le renseignement et le contact avec les Alliés, le recrutement, les passages, la gestion quotidienne des résistants passés dans la clandestinité… tout en maintenant un semblant de vie « normale » pour ne pas éveiller les soupçons de la police française.
Il est arrêté dans la nuit du 13 au 14 décembre 1943, lors de l’opération « minuit »1. Conduit à la prison Saint-Michel de Toulouse, Forain ne parle pas, il ne délivre aucun de ses secrets à la Gestapo, endure toutes les tortures et les pires sévices (des témoins l’ont aperçu durant ses transferts entre la prison Saint-Michel et le siège de la police allemande dans un état physique épouvantable). Il ne cède à aucune pression, même face aux menaces exercées sur sa famille (sa femme a été arrêtée et déportée) pour préserver l’organisation de la Résistance qu’il a patiemment et minutieusement mise en place. Ses enfants, heureusement, ont pu y échapper.

Face à l’absence de révélations, à l’inefficacité des interrogatoires, et malgré son statut de chef de la résistance régionale avéré, la Gestapo ne l’envoie pas en Allemagne, ni même à Paris mais le conduit discrètement en forêt de Bouconne le 27 janvier 1944. Le long d’un chemin isolé, ses bourreaux l’exécutent d’une balle dans l’abdomen. Peut-être pour effacer toutes traces de leur barbarie ou au contraire pour accentuer le degré d’horreur, les deux policiers de la Gestapo font exploser la tête du chef de la Résistance avec une grenade placée visiblement dans sa bouche.
Le corps de François Verdier est immédiatement retrouvé par un garde forestier qui avait entendu les détonations. Il est rapidement identifié grâce à son nom écrit à l’intérieur de son pantalon, et à une lettre qui se trouvait dans sa poche.
Aucune arrestation ne suit sa mort, ce qui permet à son organisation de tenir jusqu’à la Libération, sept mois plus tard.
François Verdier était père de deux enfants. Il repose au cimetière de Terre-Cabade à Toulouse.

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3 Commentaires

  1. Franccomtois dit :

    Franchement,nous avons quand même une génération de cinglés!Anarchiste,savent-ils au moins se que cela veut dire?Dans le college d´une partie de mes gosses il y a pas mal d´antifas,lgbt et autres tordus,croyez-moi ils ont une vie bien agréable,l´usine ils ne la connaitront pas(tant mieux pour eux),pas vraiment issu des classes populaire.Bref,sans vouloir se répéter,des petits merdeux bourge honteux pour le moment,mais plus tard ils sauront retrouver leurs intérêts n´en doutons pas.
    L´AFD en Germanie a fait sa place á Sonneberg situé dans une trés belle région(Thuringe),panique générale chez les « bien pensants » car cela ne devrait pas s´arrêter lá!
    Sinon la France se porte mal,surtout á gauche,le cheminot cgt hier et cette info aujourd´hui et aprés?
    Dans tout les cas nous pouvons être écoeuré de cet acte,á vomir!

    -La complainte du partisan Les Compagnons de la chanson
    https://youtu.be/nHdye2Y6tYc

  2. Franccomtois dit :

    H.S:
    Je ne sais pas si l´AFD est si antisémite que cela,par contre á gauche beaucoup ne se cachent plus pour l´être.Mais les institutions juive sont plus préoccupés par l´AFD que par les groupes de gauche et les extras européen qui pour pas mal d´entre-eux ne s´emmerdent pas avec les manifs ouvertement antisémite(nazis et bon nombre de groupes de gauche dans leurs sillons)!

    -Allemagne : les Juifs choqués par la victoire électorale de l’extrême droite
    i24NEWS
    26 juin 2023 à 08:00
    dernière modification 26 juin 2023 à 11:34
    Une part importante de la population redoute que le succès du parti d’extrême droite à Sonneberg ne lui fournisse l’élan nécessaire

    Les organisations et institutions juives d’Allemagne ont exprimé leur consternation, dimanche soir, après la victoire du parti d’extrême droite AfD (Alternative pour l’Allemagne) aux élections locales à Sonneberg, un district de la région de Thuringe. « C’est une rupture que les forces politiques démocratiques du pays ne peuvent tout simplement pas accepter », a déclaré le président du Conseil central des juifs allemands, Joseph Schuster.

    Un des commentaires de l´article:
    Zot26 juin 2023
    Il serait intéressant de comparer le taux d’antisémites parmi ceux qui votent pour les différents partis en Allemagne, France, Belgique. Je ne suis pas certain qu’AFD monte sur le podium. Dixit Dr Amos Zot.e

    Comme nous pouvons le constater,le même cirque est fait autours du RN et de Reconquête en France,wait and see pour l´AFD!

  3. vrcngtrx dit :

    « François-Verdier chef de la Résistance et secrétaire fédéral de la Ligue des droits de l’homme »
    Perso je suis sceptique quant à l’origine de cette dégradation : comment pourrait-elle émaner de l’extrême-gauche puisque ce héros symbolise les valeurs qu’ils respectent et revendiquent (?) …
    N’aurait-on pas plutôt affaire à de parfaits crétins, des ignares aussi débiles que les symboles qu’ils répandent pour se donner un genre ou tout simplement pour se voiler la face de n’être que les indécrottables lèche-culs du capitalisme ?
    .

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