Un homme condamné pour avoir arraché le voile intégral d’une femme

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Un retraité de 70 ans n’avait pas supporté de voir une femme vêtue d’un niqab dans un centre commercial. Une tenue qui est interdite dans l’espace public.
Par Marc Leplongeon
Le 17 octobre 2015, en début d’après-midi, Sarah*, habillée d’un voile intégral, se balade avec sa sœur au centre commercial de Gruchet-le-Valasse, une commune d’un peu plus de 3 000 habitants, située entre Le Havre et Rouen. Elle croise sur son chemin Didier*, 70 ans. Ce retraité de l’armée de terre lui rappelle alors que la loi de la République prévaut sur celle de l’islam. Et qu’il est interdit, en France, de porter un niqab dans l’espace public.
Sarah refuse de l’ôter, et éclate alors une altercation. Selon le récit de la plaignante à la police quelques minutes après les faits, Didier aurait essayé de la prendre en photographie avec son téléphone portable et l’aurait insultée, avant de soulever son voile en tirant dessus. Une version contestée par l’intéressé. Didier affirme n’avoir formulé qu’un rappel à la loi et avoir fait semblant de prendre un cliché de la jeune femme.
Des faits contestés
Des témoins sont auditionnés. Mais leurs versions s’avèrent, elles aussi, contradictoires. La fleuriste du centre commercial assure que Didier aurait pris Sarah par l’épaule pour la pousser vers la sortie. Mais il n’aurait pas tenté de lui arracher son voile. Des faits pourtant décrits par la sœur de la plaignante et une amie de cette dernière. En septembre 2016, le retraité est finalement renvoyé devant le tribunal correctionnel du Havre pour violences volontaires avec la circonstance aggravante d’avoir commis des faits en raison de la « religion » de Sarah.
Ce que Didier nie vigoureusement. S’il reconnaît avoir « tiré sur le voile pour compléter le geste de prendre une photo », il assure n’avoir rien arraché du tout. Sarah, elle, fournit un certificat médical qui repose sur ses propres déclarations et qui conclut à une légère entorse du rachis cervical. Aux policiers elle explique qu’elle porte le voile intégral volontairement pour se protéger du regard des hommes et, jure-t-elle, parce qu’elle a une maladie de la peau.
Relaxé en première instance, condamné en appel
Estimant que les témoignages de la sœur de Sarah et de son amie ne sont pas objectifs, que le certificat médical ne repose que sur les déclarations de la plaignante et que le terme « religion » n’apparaît à aucun endroit dans la procédure, le tribunal correctionnel a relaxé Didier des faits qui lui étaient reprochés. Le parquet, Sarah et le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), qui s’était constitué partie civile, ont fait appel.
Lundi 15 janvier 2018, Didier comparaît donc devant la cour d’appel de Rouen. Le prévenu revient alors sur ses premières déclarations. Il reconnaît avoir « frôlé » accidentellement le voile de la plaignante. Cette affirmation ne convainc pas les magistrats : « Contrairement à ce qu’a considéré le tribunal correctionnel, ce simple fait consistant à retirer un voile du visage d’une femme pour la photographier est constitutif d’une violence dès lors qu’il est pratiqué de force, avec une certaine agressivité, et sans l’assentiment de l’intéressée », peut-on lire dans l’arrêt.
Les juges ajoutent qu’un comportement « civique » aurait été d’indiquer à la femme vêtue d’un niqab qu’elle était en infraction, avant de « solliciter le cas échéant l’intervention des forces de l’ordre ». « En contraignant Sarah à retirer le voile qui lui dissimulait le visage, Didier a nécessairement entendu critiquer la manière dont elle pratiquait sa religion », relèvent les juges, qui estiment donc le motif religieux des violences caractérisé. La cour condamne le retraité à une amende de 300 euros.
« Ce qui est grave, c’est que cette femme portait une burqa ! » (avocat)
Durant l’audience de janvier, l’avocate générale a estimé qu’il « fallait raison garder », rapporte nos confrères de 76actu. « La plaignante était la première contrevenante puisqu’elle ne respectait pas la loi en portant le voile intégral dans l’espace public. J’aurais aimé qu’un fonctionnaire de police la verbalise », avait-elle ajouté. Expliquant que le retraité était un « honnête homme » qui avait réagi ainsi parce que « la moutarde lui [était] montée au nez ». « Les faits reprochés à mon client ne sont pas graves, ce qui est grave, c’est que cette femme portait une burqa dans l’espace public ! » avait renchéri l’avocat de la défense, toujours selon nos confrères rouennais.
De tels faits sont extrêmement rares. Il faut remonter à 2013 pour retrouver la trace dans la presse de la condamnation d’un homme à quatre mois de prison avec sursis pour avoir arraché le niqab d’une femme. Maryam, la plaignante, défendue elle aussi par le CCIF, s’était plainte de céphalées et de douleurs aux cervicales après son agression à Nantes. Elle avait obtenu 1 000 euros de préjudice moral. Les citoyens ne peuvent « faire la loi eux-mêmes », avait rappelé le procureur.
* Les prénoms ont été modifiés.
Source :
http://www.lepoint.fr/societe/un-homme-condamne-pour-avoir-arrache-le-voile-integral-d-une-femme-22-05-2018-2220472_23.php


Toulouse: 3 mois ferme pour la femme qui avait refusé d’enlever son niqab
Le tribunal correctionnel de Toulouse a condamné aujourd’hui une femme qui avait refusé de retirer son niqab (cachant son visage) lors d’un contrôle par les policiers le 15 avril, rapporte France 3 Occitanie . Elle a notamment été jugée pour rébellion du fait de son interpellation mouvementée. Condamnée à six mois de prison dont trois ferme, la femme a décidé de faire appel.
Âgée de 37 ans, la femme était poursuivi pour outrage, rébellion et menaces de mort à l’encontre des policiers. Le 15 avril, la femme avait été contrôlée par les policiers dans le quartier de Bellefontaine. Ces derniers lui avaient alors demandé de présenter ses papiers et de retirer son niqab afin de voir son visage, ce que la femme avait refusé. Elle avait également présenté une photocopie de mauvaise qualité de sa carte d’identité.
La femme avait ensuite été plaquée au sol, menottée puis emmenée au commissariat et placée en garde à vue. Son interpellation mouvementée avait donné lieu à des tirs de lacrymogènes afin d’éloigner les riverains.
Quelques heures après, des violences urbaines avaient été observées à Toulouse. Selon le parquet de Toulouse cet évènement faisait partie des « élements déclencheurs » des émeutes.
Dans les jours suivants, l’accusée avait déposé plainte pour violences policières contestant la version des faits de la police, et dénonçant des propos déplacés à son encontre. Elle avait également indiqué à France 3 dans une interview qu’elle ne portait pas de niqab depuis que cette tenue avait été interdite en France dans l’espace public.
Source :
http://premium.lefigaro.fr/flash-actu/2018/05/17/97001-20180517FILWWW00174-toulouse-3-mois-ferme-pour-la-femme-qui-avait-refuse-d-enlever-son-niqab.php

happywheels

9 Commentaires

  1. josué bencanaan dit :

    Elle est belle la republique islamique francaise !!

  2. Lys dit :

    Quel brave homme ce retraité de 70 ans !!
    C’est quoi le délire, elle refuse d’ôter son niqab ( interdit par la loi ) et c’est ce héros qui est condamné ? On marche sur la tête dans notre pays !! Eh ben, avec la justice et les politiques que nous avons ils ont de beaux jours devant eux les islamistes. Ce militaire a fait ce qu’il fallait. La ou tous les autres se sont couchés, lui a été courageux qu’il en soit remercié !!
    Jamais en Israel on verra cela. Un citoyen qui défend la loi de son pays face à un « potentiel terroriste » les magistrats le bénissent !!

    • joshua dit :

      un israélien ne se permettrait pas de retirer le voile d’une croyante…chrétienne ou musulmane

      • Lys dit :

        Non en effet, un israelien ne se permettrait pas de retirer le voile d’une croyante chose que Didier n’a jamais essayé de faire seulement de le soulever pour voir son visage qui devrait être découvert, nuance. Pardonnez mon coeur qui penche plus vers la version des faits d’un militaire plutôt que vers la version d’une islamiste qui tient à merveille le rôle de la pauvre martyre persécutée par un méchant autochtone. Elle a réussi son tour de passe-passe en inversant les roles. Douée la nana !!
        Mais un israelien se permettrait beaucoup plus s’il voit qu’une loi qui touche à la sécurité de son pays n’est pas respectée. Même sans parler de loi, un gars qui monte dans un bus avec un blouson en cuir en plein été ( en juillet avec la chaleur qu’il fait, c’est louche ), un israelien va intervenir pour lui demander d’enlever son blouson, le gars refuse d’autres vont intervenir pour l’aider et le plaquer au sol en attendant l’arrivée de la police. Voilà ca s’passe comme ca en Israel !!

  3. Franck dit :

    Porter un voile intégral est un délit, ce vieux monsieur est juste intervenu pour le faire cesser ce qui ne contrevient en rien à la loi.

    Quand verra t-on un de ces grands avocats juif défendre ces personnes?

    • Daniel Denoun dit :

      C’est aux forces de l’ordre de s’en charger. Si demain vous fraudez dans le métro, vous trouverez normal qu’une personne lambda vous prenne par le bras et vous amène payer le ticket de métro?

  4. Haimpb67 dit :

    Moi je lui aurait retirer la bourka pour voir si terroriste ou pas ‘.

  5. samuel dit :

    Moi je suis pour retirer la burqa de celle qui est sur votre photo en bas

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