Une arme de Coulibaly provenait de Marcinelle (Charleroi)

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Un fusil-mitrailleur utilisé par le terroriste a transité par un collectionneur belge.

Une des armes utilisées à Paris le 9 janvier 2015 (deux jours après l’attentat contre Charlie Hebdo) lors de l’attaque du magasin Hyper Cacher (4 morts) par Amedy Coulibaly a transité par un marchand d’armes de collection belge, Patrick H., indique Mediapart. Un des deux fusils d’assaut du terroriste, un (CZ)VZ 58 avait été acheté le 13 janvier 2014 par H., un ancien ingénieur de Proximus, auprès de la firme slovaque AFG.
Au total, le collectionneur de Marcinelle aurait acquis, selon un décompte de la compagnie slovaque, 174 armes démilitarisées entre le 18 juin 2013 et le 28 mai 2014, soit près d’un an avant l’attaque contre l’hypermarché juif de Paris. Ces armes avaient été acquises légalement et étaient écoulées auprès d’une clientèle, tant en contact direct que sur l’internet. Patrick H. vendait notamment sa marchandise sous son compte « Patrick » (aujourd’hui fermé) du site Delcampe.net. Il renseignait comme contact une adresse email : [email protected] . Ces armes (parmi lesquelles des fusils-mitrailleurs et des pistolets) y étaient également vendues légalement. Les offres (475 euros pour un CZ 58) précisaient qu’elles étaient démilitarisées, avec les poinçons légaux.

H., écrit Médiapart, a été entendu par le juge d’instruction lillois Stanislas Sandraps le 21 avril 2015, en commission rogatoire en Belgique. Il n’a fait l’objet d’aucune mesure de contrainte. Son nom avait été livré aux enquêteurs de la gendarmerie française par Claude Hermant, un français proche de l’extrême droite, dont le domicile de Comines avait été perquisitionné. Ce barbouze de 52 ans, ancien sergent parachutiste, était un indicateur rémunéré de la gendarmerie française. Il a été arrêté en France fin janvier. Le parquet de Paris a précisé à Mediapart qu’aucun lien n’existait « entre le protagoniste du dossier lillois, Claude Hermant, et Coulibaly ».
Il pourrait toutefois être en lien avec des milieux du grand banditisme et du trafic d’armes au sein duquel des armes démilitarisées sont reconditionnées afin de pouvoir à nouveau fonctionner.
Une arme utilisée contre l’Hyper Cacher
L’arme livrée par le slovaque AFG à Patrick H. et porteuse du numéro de série 2138M est l’un des deux fusils-mitrailleurs utilisés contre l’Hyper Cacher. Les enquêteurs parisiens chargés de l’enquête sur l’attentat doivent déterminer le cheminement suivi par cette arme qui a abouti dans les mains du terroriste après avoir été mise en vente par Patrick H. qui n’a pas eu de contact direct avec Coulibaly et qui ignorait, a fortiori, l’usage qui serait fait de l’arme démilitarisée qu’il mettait en vente.
En 1999, des voleurs et incendiaires s’étaient introduits à Marcinelle au domicile de Patrick H., y volant un lot d’armes. Nous avons tenté, sans succès de joindre Patrick H. mardi.
Les ministres européens de la Justice et de l’Intérieur ont décidé d’adopter de nouveaux protocoles pour lutter contre la remilitarisation d’armes déclassées vendues principalement dans les pays de l’Est.
source :
http://www.lesoir.be/996309/article/actualite/belgique/2015-09-22/une-arme-coulibaly-provenait-marcinelle

Coulibaly mort

happywheels

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  1. Pierre un gaulois dit :

    C’est le résultat de l’absence d’harmonisation de la méthode de neutralisation.
    Chacun des 28 pays procède à sa manière.
    Les technocrates de Bruxelles réglementent des tas de choses et oublient ce qui peut être réellement dangereux.
    Une arme à feu neutralisée en France, à Saint Etienne, est définitivement inutilisable.
    ….
    Le dogme de L’Europe de Bruxelles :
    « libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux ».

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