VICTOIRE FUNESTE :Minimisation de l’islamisme : victoire posthume des frères Kouachi

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Dans Les Irresponsables (Plon), Éric Delbecque livre dix années de combat intellectuel et opérationnel contre l’islamisme en France, depuis l’attentat de Charlie Hebdo. Il y dénonce une forme de cécité volontaire de la part de certaines élites politiques, médiatiques et universitaires face à une menace idéologique structurée. Alors que l’influence des réseaux fréristes s’étend discrètement, il alerte sur le recul culturel et l’autocensure qui fragilisent notre capacité collective à défendre les principes républicains.
avecEric Delbecque
Votre ouvrage Les Irresponsables (Plon) se présente comme la chronique de dix ans de lutte contre l’islamisme en France, depuis l’attentat ayant visé les locaux de Charlie Hebdo dont vous fûtes le directeur de la sûreté. Tout d’abord : qu’est-ce que cela fait d’être un « survivant » comme le sont Riss ou Coco ?
Eric Delbecque : Je ne peux en aucun cas parler à leur place, et ils ont d’ailleurs souvent tenté d’expliquer ce qu’ils ressentaient, avec pudeur et profondeur, dans des interviews ou, comme Riss, dans un livre. Ce que je peux en revanche en dire, c’est que le terme « survivant » – pour eux – renvoie tout autant à une réalité douloureuse qu’à une responsabilité écrasante. Être encore là, c’est porter la mémoire de ceux qui ne le sont plus. C’est vivre avec une forme de dette morale, un engagement intime à ne pas trahir leur courage ni leur liberté d’esprit. Il ne s’agit pas d’un statut ni d’un privilège : c’est une cicatrice, invisible mais profonde, qui impose de ne jamais céder à la facilité du renoncement ou du silence. Ils ont conscience de participer d’une nouvelle Résistance, qui, comme celle des années 40, ne veut pas laisser triompher un variant du totalitarisme fasciste.

Éric Delbecque, ancien directeur de la sûreté de « Charlie Hebdo », dénonce dans « Les Irresponsables » (Plon) les renoncements face à l’islamisme qui mettent encore la rédaction en danger. Il appelle à reconquérir les valeurs républicaines pour préserver nos libertés fondamentales.
Éric Delbecque, ancien directeur de la sûreté de Charlie Hebdo, livre une réflexion incisive dans son livre Les Irresponsables (Plon). Cet ouvrage s’inscrit dans le prolongement de son expérience marquée par l’attentat de 2015. « Les irresponsables sont celles et ceux qui, par bêtise, intérêt personnel, cynisme ou idéologie, nous désarment face à ces djihadistes armés ou militants séditieux, qui veulent détruire la République, dissoudre la cohésion nationale et installer un régime d’oppression », explique-t-il à Marianne.
Marianne : Vous avez été directeur de la sûreté de Charlie Hebdo après l’attentat de 2015. Comment cette expérience a-t-elle façonné votre vision de la lutte contre l’islamisme et votre engagement pour la liberté d’expression ?
Eric Delbecque : On me pose souvent la même question : que retiens-tu de cette époque avec les Charlie ? Cette interrogation tournait en boucle dans ma tête depuis des années, mais une réponse différente chassait régulièrement la précédente. Comme si je ne parvenais pas à formuler une synthèse qui me paraisse à la hauteur de l’expérience vécue. Écrire ce livre a été le seul moyen de clarifier mes sensations et mes idées. Je crois qu’un mot résume assez bien la variété et le désordre de mes émotions, perceptions et réflexions : la stupéfaction.

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