A LIRE :Le journal du diable, par Robert K. Wittman et David Kinney

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Le journal du diable, par Robert K. Wittman et David Kinney, Michel Lafon, 496 p.
Moins notoire que ses rivaux Himmler, Goebbels ou Göring, Alfred Rosenberg fut néanmoins l’un des maîtres à penser de Hitler et l’idéologue fanatique derrière la théorie raciale du parti nazi, en plus d’être responsable de la politique expansionniste sur le front de l’Est, de la diffusion de la propagande antisémite par l’organe du parti, du pillage des biens juifs, ainsi que de la condamnation de l’art « dégénéré ». Jugé à Nuremberg, il fut condamné à mort et pendu en 1946.
Son journal intime, qui figurait parmi les pièces à conviction du procès, disparut peu de temps après, et ne fut retrouvé qu’en 2013, au terme d’une enquête fascinante qui est racontée, étape par étape, dans Le journal du diable. On y croise un procureur kleptomane, ses deux maîtresses, un éditeur peu scrupuleux, un éboueur profiteur, l’archiviste déterminé du Musée de l’Holocauste et un agent du FBI spécialisé dans la récupération d’œuvres d’art volées (coauteur de l’ouvrage). On y rencontre aussi le diable du titre, mystique illuminé dont l’antisémitisme s’étendait à la religion judéo-chrétienne, qu’il aurait remplacée, si on l’avait laissé faire, par le culte d’Odin. Un paroxysme de délire, d’ineptie et de furie — même dans le contexte du IIIe Reich.

source :
http://www.lactualite.com/culture/la-vitrine-du-livre-5/

Le témoignage sur le premier cercle autour du Führer, disparu lors du procès de Nuremberg, vient de réapparaître à New York.
Depuis 1945, les autorités américaines s’interrogeaient sur la disparition du journal d’Alfred Rosenberg, âme damnée du chancelier Adolf Hitler. Les 400 pages manuscrites sur lesquelles ce sinistre Raspoutine germanique avait consigné ses pensées, de 1936 à la chute du régime nazi, neuf ans plus tard, avaient disparu lors du procès des principaux dirigeants nazis à Nuremberg.
Ce journal a été retrouvé aux États-Unis, après de longues investigations menées par le Musée mémorial de l’Holocauste à Washington, un détective privé, la justice et le FBI. Robert Kempner, un procureur juif américain présent à Nuremberg, avait reçu l’autorisation d’étudier 150.000 pages d’archives de Rosenberg, dont, fort probablement, son journal personnel, rapatriées aux États-Unis et remisées dans un grenier poussiéreux. À la mort de Kempner, en 1993, la liasse de feuilles jaunies aurait dû faire l’objet d’une donation au Musée de l’Holocauste avec le reste des archives de Kempner quatre ans plus tard, mais, au moment de conclure le transfert, elles demeurèrent introuvables, escamotées par des inconnus.
Après dix ans d’investigation, le journal a été retrouvé au siège d’une firme privée dans la région. Transféré au siège du Homeland Security (ministère de la Sécurité intérieure), à Wilmington, dans le Delaware, son authenticité a été confirmée par un chercheur. La découverte est inestimable. «Rosenberg était au cœur de la planification de la politique raciale nazie, des exécutions de masse du peuple juif, de la planification et de la conduite de la Seconde Guerre mondiale ainsi que de l’occupation du territoire soviétique», précise un communiqué du Homeland Security.

Un inspirateur de l’Holocauste
Né en 1893 en Estonie, Rosenberg fuit devant l’arrivée au pouvoir des bolcheviques, qu’il hait. Réfugié à Munich, il se rapproche du Parti national-socialiste (NSDAP). En 1930, son livre Le Mythe du XXe siècle, faisant l’apologie de la race aryenne, violemment antisémite et xénophobe, se vend à 1,5 million d’exemplaires. Après 1933, Rosenberg devient un proche conseiller de Hitler, auquel il murmure le concept fumeux de «complot judéo-bolchevique», avant d’être nommé à la direction de l’Institut pour l’étude de la question juive, qui servait de paravent au pillage d’œuvres d’art, puis à la tête de l’administration des territoires occupés à l’Est. C’est lui qui, dès novembre 1941, aurait ouvertement évoqué la nécessité d’une «liquidation complète du peuple juif», préfigurant la «solution finale» décidée en 1942. Pseudo-intellectuel agité de délires paranoïaques, convaincu que Jésus était un «Aryen de Galilée opprimé par les Juifs», il finira pendu en 1946, après avoir été reconnu coupable de crimes contre l’humanité.
Grâce à ce journal, suggère Henry Mayer, l’archiviste en chef du Musée mémorial de l’Holocauste, «nous allons apprendre une foule de détails inimaginables sur la politique au sein du premier cercle des dirigeants du Parti et de l’État nazis».

Source : Le Figaro

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Nazi Executions (Pendaison ) War Crimes (WWII)/ Nuremberg Trials – 11/19/1945

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