BENOIT XVI ET LE JUDAISME

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Fils de parents opposés au nazisme, il est enrôlé par obligation, à l’âge de quatorze ans, dans les jeunesses hitlériennes.
En 1944, il refuse d’intégrer la Waffen-SS en faisant valoir son intention d’entrer au séminaire. Libéré en 1945 du camp de prisonniers de guerre de Bad Aibling où il a été interné après avoir déserté la Wehrmacht lors de son service militaire, il commence sa formation de prêtre puis est ordonné en 1951 par le cardinal Michael von Faulhaber
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est enrôlé contre sa volonté5 dès son quatorzième anniversaire dans les jeunesses hitlériennes6, passage devenu obligatoire depuis décembre 1936 pour tous les jeunes Allemands non juifs. À l’âge de 16 ans, en août 1943, il est incorporé, avec tous ses confrères du séminaire de Traunstein, dans la lutte antiaérienne (DCA) allemande Joseph Ratzinger se retrouve dans la section des télécommunications et participe à la défense d’une usine BMW des environs de Munich.
En septembre 1944, il est affecté au service du travail obligatoire. Il refuse d’entrer dans la Waffen-SS, malgré les pressions, en faisant valoir son intention de devenir prêtre. En septembre 1944, il atteint l’âge du service militaire, et en décembre 1944 il est affecté à la Wehrmacht, dans une unité chargée de creuser des fossés antichars à la frontière austro-hongroise Placé sous les ordres de la Légion autrichienne, il qualifie dans ses écrits ses instructeurs de « vieux nazis » et d’« idéologues fanatiques qui [les] tyrannisaient ». Apprenant le suicide d’Hitler, il déserte quelques jours avant la reddition allemande. Il est ensuite interné jusqu’au 19 juin 1945 dans un camp de prisonniers de guerre à Bad Aibling, où Günter Grass indique avoir été son ami et avoir joué aux dés avec lui. Il est libéré après six semaines d’internement et rentre à pied chez lui
Le 29 mai 2006, au cours d’un voyage en Pologne, pays de son prédécesseur, le pape Benoît XVI se rend à Auschwitz, visite hautement symbolique du fait de sa nationalité allemande. En février 2008, le pape Benoît XVI, dans sa volonté de permettre l’ancien rite de la messe en latin, a décidé de maintenir, avec quelques modifications, une prière pour la « conversion des juifs » contenue dans le missel en latin pour le Vendredi saint. Cette autorisation suscite alors des protestations de la part de membres de la communauté juive164. En avril 2008, lors de son voyage aux États-Unis, le pape — lors d’une visite initialement non prévue — a rencontré la communauté juive, et visité une synagogue à New York, adressant un message à la communauté juive. À cette occasion, il a affirmé vouloir « réitérer l’engagement de l’Église au dialogue qui, en quarante ans, a conduit à changer fondamentalement, et à améliorer, nos relations ».

Au printemps 2009, Benoît XVI s’est rendu en Israël et en Jordanie. Au mémorial de Yad Vashem, il a prononcé le mot de « Shoah » dans son discours et parlé sans ambiguïté des « six millions de Juifs » assassinés par les nazis. En août 2009, Benoît XVI affirme que les camps d’extermination nazis sont des « symboles de l’enfer sur la terre ».

Le 17 janvier 2010, Benoît XVI renouvelle la visite que Jean-Paul II avait faite, 23 ans plus tôt, à la synagogue de Rome ; le contexte en est plus difficile, à la suite du projet de béatification de Pie XII. Lors de son discours, le pape rappelle que Pie XII a sauvé des Juifs « de façon souvent cachée et discrète » et le président de la communauté juive de Rome, Riccardo Pacifici répond que « le silence de Pie XII durant la Shoah » demeure douloureux.
Après sa renonciation, le 11 février 2013, le grand rabbin ashkénaze d’Israël, Yona Metzger, affirme que son pontificat a permis « une diminution des actes antisémites dans le monde ».

Quelques mois avant la levée de l’excommunication, Richard Williamson a en effet tenu des propos négationnistes dans un entretien diffusé par une chaîne de télévision suédoise. Il reprenait ainsi des affirmations qu’il avait faites à Sherbrooke, au Québec, en avril 1989218, déclarant alors que les Juifs étaient les « ennemis du Christ » et que la Shoah était une falsification mise en œuvre par les sionistes en vue de la création de l’État d’Israël.
La levée de l’excommunication de ces quatre évêques suscite alors une vive polémique médiatique220. Quelques centaines de catholiques allemands, hostiles à ce décret, engagent une procédure officielle pour se faire radier des registres de l’Église220. Dans un entretien au journal Le Monde, le grand rabbin de France, Gilles Bernheim s’interroge :
« Comment le pape pouvait-il ignorer le négationnisme de Mgr Williamson ? Si la levée de l’excommunication est une invitation à la réconciliation, comment se réconcilier avec celui qui s’est exclu de la chrétienté par ses propos ? Comment dialoguer avec cet autre qui voit dans la négation de la Shoah une opinion personnelle ? Et que se passera-t-il si les quatre évêques qui ne sont plus excommuniés continuent de refuser Vatican II et Nostra Ætate ? Ces questions m’inquiètent. Comme beaucoup de chrétiens et de juifs, j’attends des réponses claires ».
Face à la polémique, le Vatican précise que le pape ignorait les déclarations négationnistes de Richard Williamson et que l’évêque devra prendre « sans équivoque et publiquement ses distances » avec les propos précédemment tenus pour « être admis aux fonctions épiscopales dans l’Église ». Dans le même document, le Vatican indique que « la pleine reconnaissance du concile Vatican II » est « indispensable à la reconnaissance future de la FSSPX ». Pour Angela Merkel, ces demandes du pape à l’encontre de l’évêque négationniste sont saluées comme « un signal important et positif ».

Quelques jours plus tard, Benoît XVI reçoit les présidents de plusieurs communautés juives américaines et leur confirme sa totale condamnation du négationnisme. Il juge « inacceptable » et « intolérable » de vouloir nier ou minimiser la Shoah, « crime contre Dieu et contre l’humanité ». Reprenant les paroles prononcées par Jean-Paul II à Jérusalem en mars 2000, il déclare à cette occasion : « J’ai fait mienne sa prière. “Dieu de nos pères, qui as choisi Abraham et ses descendants pour porter ton Nom aux nations, nous sommes profondément attristés par le comportement de ceux qui au cours de l’histoire ont causé de la souffrance à tes fils et, en demandant pardon, nous voulons nous engager dans une authentique fraternité avec le Peuple de l’Alliance.” » L’Église catholique, précise-t-il ensuite, est « profondément et irrévocablement engagée dans le refus de tout antisémitisme », fidèle en cela aux enseignements de Vatican II, « pierre milliaire » des relations entre juifs et chrétiens.
Dans sa réponse, le rabbin Arthur Schneier indique que ces relations, « basées sur les solides fondations de Vatican II », « peuvent survivre à des rechutes périodiques » d’où juifs et chrétiens ressortiront « plus forts pour travailler ensemble ». Il exprime la « souffrance » causée aux Juifs par les propos négationnistes de Williamson et souligne que la « fermeté » de la condamnation de la Shoah par Benoît XVI représente un « encouragement ».
Le 12 mars 2009, Benoît XVI publie une Lettre aux évêques de l’Église catholique, dans laquelle il exprime ses regrets à propos des maladresses de communication ayant entouré cette affaire, et expose les raisons qui l’ont conduit à prendre cette mesure de levées d’excommunication et les raisons doctrinales qui, selon lui, empêchent la FSSPX d’accéder à un statut canonique dans l’Église et ses ministres d’y exercer légitimement un ministère.

source
Wikipedia

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