
« Contrôle au faciès » : Devant la justice, la rhétorique racialiste de l’avocat pro palestinien Arié Alimi s’effondre
Nouvel épisode de la croisade d’Arié Alimi contre la « police raciste » ce jeudi 9 octobre. Sauf que cette fois encore, la réalité s’est montrée moins docile que son récit. Le tribunal correctionnel de Paris a rejeté tous ses arguments et condamné son client pour rébellion.
Qu’ils soient blancs, noirs ou métis, peu importe : depuis quelques années, un discours s’impose dans une partie de l’extrême gauche. Les policiers seraient coupables de violences illégitimes envers les populations dites « racisées ». Leur mobile ? Un vieux racisme hérité du temps des colonies. Parmi les grands prêtres de cette théorie, qui ne repose sur rien — sinon le constat amer que la délinquance est plus élevée au sein des populations issues de l’immigration extra-européenne —, l’avocat Arié Alimi occupe une place à part. Il en a fait une véritable spécialité.
Membre de la Ligue des droits de l’homme (dont Le Point soulignait en 2023 la longue dérive à l’extrême gauche), ancien avocat du militant Taha Bouhafs, avec qui il avait participé à la marche contre l’islamophobie en 2019, Arié Alimi est habitué à manier le discours anti-sécuritaire et à faire le procès de la police. Pas seulement sur les plateaux de télévision du service public, où il est complaisamment invité, mais également dans les prétoires, où ses stratégies de défense, pétries d’idéologie, produisent des résultats pourtant mitigés.
Un banal contrôle de police qui tourne au vinaigre
L’audience qui s’est tenue jeudi 9 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris en a offert une nouvelle illustration. L’avocat défendait un homme accusé d’avoir refusé son interpellation et violenté plusieurs policiers en se rebellant. Les faits remontent à la soirée du 29 juillet 2025. Selon les éléments de la procédure, un équipage de police repère une Toyota bleue roulant à vive allure à proximité de la porte de Choisy, à Paris. À l’intérieur, les agents constatent la présence de deux personnes — un homme et une femme, de « type africain », précisent-ils en guise de première identification —, ainsi que plusieurs bonbonnes de protoxyde d’azote, dont l’usage détourné à des fins psychotropes est bien connu.
Les policiers décident de contrôler le véhicule un peu plus loin, au niveau de la porte d’Ivry. Mais l’interpellation tourne mal. Dès la palpation de sécurité, le conducteur se montre nerveux et agité, « laissant à penser qu’il vient tout juste de consommer du protoxyde d’azote », indiquent les policiers dans leur procès-verbal. Malgré leurs explications, le mis en cause refuse de se soumettre au contrôle. C’est l’engrenage de la violence.
La passagère filme en partie la scène
Tandis que les agents tentent de lui imposer la mesure par la force, il se rebelle, saisit un policier à la gorge, puis s’agrippe à un essuie-glace qu’il arrache et garde en main. « Lors de la palpation de sécurité préventive, il a immédiatement refusé l’opération, prétextant que nous n’en avions pas le droit », note un fonctionnaire. Le conducteur est alors plaqué au sol. Il se débat, mord un policier à la main, hurle, agite les jambes, perd une chaussure. Les policiers doivent s’y mettre à plusieurs pour parvenir à le menotter. Plusieurs coups sont échangés.
La passagère, quant à elle, tente d’empêcher l’interpellation et invective les agents. Pour la maintenir à distance, ceux-ci font usage d’un jet de gaz lacrymogène. La jeune femme s’éloigne, tout en filmant la scène et en criant au scandale. Le conducteur, Achille B. M., 26 ans, est placé en garde à vue. Il reste récalcitrant, refuse à plusieurs reprises de donner ses empreintes et finit pour ce motif en comparution immédiate. Après un premier renvoi d’audience, le jugement est fixée à ce jeudi 9 octobre.
L’affaire aurait pu s’arrêter là — une interpellation houleuse parmi tant d’autres. Mais le mis en cause affirme avoir été violenté injustement par la police. Vingt et un jours après son interpellation, il dépose plainte, photo de sa main blessée à l’appui. Il obtient un jour d’ITT et choisit d’être défendu par Me Arié Alimi, bien décidé à faire le procès des policiers, et à travers eux, de toute l’institution.
« C’est donc bien un contrôle d’identité à caractère raciste ! »
Ce jeudi 9 octobre, dans une salle d’audience quasi vide — l’affaire n’ayant pas été médiatisée —, l’avocat commence par soulever une série de nullités de procédure, en principe sans rapport direct avec le fond. Il diffuse notamment une vidéo filmée par la passagère, censée démontrer des violences policières. On y voit la jeune femme face caméra, criant son indignation, et, plus loin, la silhouette des policiers près de la voiture tandis que le mis en cause hurle au sol.
« Je demande à annuler l’acte de poursuite », plaide Me Alimi, arguant que la procédure débute par un contrôle au faciès, « pour lequel la France a déjà été condamnée ». Il cite un extrait du procès-verbal rédigé par les policiers: « nous remarquons deux personnes de type africain à son bord. » « C’est donc bien un contrôle d’identité à caractère raciste », conclut-il. Il rappelle qu’une enquête IGPN a été ouverte après la plainte de son client et demande le report de l’audience en attendant ces conclusions.
La défense parle d’un coup de taser
Sur le même ton accusateur, il prolonge son raisonnement sur l’illégitimité du contrôle. La présence de ballons de protoxyde d’azote dans la voiture ? « Ce n’est pas une infraction, surtout pour une passagère, donc ça ne peut pas motiver un contrôle d’identité ». « De même, continue l’avocat, les policiers évoquent une conduite à vive allure, sans donner aucune indication précise sur la vitesse relevée ». Il affirme encore que les policiers ont menti en disant que la passagère a été gazée, puisqu’elle aurait en réalité été la cible d’un coup de taser, affirme-t-il. Et de conclure, sur un ton colérique : « cette comparution immédiate, comme souvent, vise à couvrir des violences policières à caractère raciste, commises par des policiers. »
La parole est ensuite au parquet, qui balaie d’un revers de main l’ensemble de ces arguments : en réalité, Achille B. M. ne s’est pas rendu aux UMJ à la demande de l’IGPN, dont l’enquête est donc au point mort (et confiée au service déontologie, dont on comprend qu’il n’en ressortira rien). Quant à la vidéo, elle ne démontre absolument rien. « On entend quelqu’un crier et on voit les policiers debout », il n’y a donc pas besoin de d’obtenir un supplément d’information, déclare le procureur. « Cela fait 10 semaines que le dossier est audiencé : et on reçoit les conclusions de nullité ce matin et la vidéo avec » s’agace-t-il. Quant aux motifs du contrôle, indique le parquet, il découle de l’excès de vitesse constaté et est donc pleinement justifié. Le tribunal décide finalement de suivre le parquet et de juger le fond de l’affaire.
À la barre, Achille B. M., grand garçon aux tresses épaisses et aux baskets blanches, moniteur d’auto-école en Seine-et-Marne, reconnaît la consommation de protoxyde d’azote par sa passagère mais nie toute rébellion. S’il a refusé de donner ses empreintes, explique-t-il, c’est parce qu’il avait « trop mal à la main » et qu’il ne pouvait l’ouvrir. Problème : une photo de garde à vue montre sa main parfaitement ouverte.
« Monsieur, vous êtes de « type africain » ? »
La parole est ensuite à son avocat, qui va rapidement amener le débat sur son terrain de prédilection, le supposé racisme des policiers (dont on notera par ailleurs que personne ne connait la couleur à cette audience). « Monsieur B. M. [dont le nom est d’origine africaine, ndlr], vous êtes de « type africain » ? », demande-t-il à son client.
— « Non, je suis né en France », répond l’intéressé.
— « Comment prenez-vous le fait qu’on vous qualifie de “type africain” en République française ? »
— « Ça a sans doute à voir avec la couleur de peau », finit par admettre le prévenu.
Face à lui, Me Jérôme Andreï, avocat des deux policiers blessés, démonte patiemment le raisonnement : « Soit le mis en cause ment, soit il est mythomane. (…) Évidemment, on vous plaide les violences policières — et bien sûr racistes, pour certains c’est un pléonasme… » Il dénonce également l’instrumentalisation de l’IGPN dans cette affaire. « On vous parle de passage à tabac, de torture raciste [la victime a perdu un ongle, ce qui s’apparenterait à de la torture selon Arié Alimi, ndlr] et il met 21 jours à porter plainte ? Avec tous les coups qu’il dénonce, ce serait un massacre… qui ne donne pourtant lieu qu’à un seul jour d’ITT ».
Le procureur requiert 10 mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire pendant 2 ans
Il continue : « en réalité, dans cette affaire, le mis en cause est dans l’opposition de A à Z lors de son interpellation : même la signalisation, pourtant forcée, il l’a refusé. Au point que les policiers ont laissé tomber… ». Il dénonce par ailleurs les contradictions de la défense, qui parle d’un coup de taser envers la passagère, alors qu’elle-même a envoyé une déposition dans laquelle elle parle d’un coup de gaz lacrymogène. Mais d’ailleurs, précise-t-il, on ne dégaine pas son taser ainsi, à la va vite, pour éloigner quelqu’un, c’est « n’importe quoi ». L’avocat demande plusieurs centaines d’euros pour chacun de ses clients, absents lors de l’audience (ils travaillent de nuit).
Sur le fond, le procureur ne dira pas autre chose lors de son réquisitoire. Il rappelle que le fait de refuser de donner ses empreintes est la principale cause de cette comparution immédiate. « On le fait parce qu’il y a tout un tas de personnes qui ont 15 ou 20 identités pour tenter d’échapper à la justice ». Il note par ailleurs qu’avec le deuxième prénom d’Achille B.M., on tombe sur une procédure dans laquelle il a donné une fausse identité, « ce qui montre une certaine disposition d’esprit ».
La vidéo « présentée comme une pièce maitresse, ne démontre absolument rien »
Il rappelle par ailleurs que la rébellion est caractérisée par les blessures infligées aux policiers et que la vidéo, « présentée comme une pièce maitresse, ne démontre absolument rien ». « Elle m’apparait tout à fait à décharge, on y voit aucune violence policière, les cris du mis en cause font partie d’une scène d’interpellation compliquée. On voit surtout une femme extrêmement virulente, ayant consommé du protoxyde d’azote qui, je le rappelle, a des effets psychotropes ». Le procureur requiert 10 mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire pendant 2 ans. Ainsi qu’une obligation de travail et une amende de 1000 euros.
Après une plaidoirie de plus d’une demi-heure de la défense, le tribunal a finalement tranché et reconnu Achille B. M. coupable. Il écope d’une peine de six mois de prison avec un sursis probatoire pendant 2 ans. Ainsi que d’une obligation de travail et d’indemniser les victimes. Tout ça, pour ça…
Source
Valeurs Actuelles
Arié Alimi, né le 16 juin 1976 à Sarcelles, est un avocat français, membre de la Ligue des droits de l’homme.connue pour son engagement pro terroriste.
En 2014, il est attaqué par des membres de la communauté juive de Sarcelles dont il est issu, pour avoir défendu Nabil Koskossi[
Arié Alimi est l’avocat de la grand-mère de deux enfants français tués à Gaza qui porte plainte pour génocide contre les autorités israéliennes
Parmi ses principaux clients figurent : Jean-Luc Mélenchon