Dimanche 15 février 11 heures : Cérémonie en mémoire de Marcel Rajman

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Rendez-vous dimanche 15 février pour une cérémonie en mémoire de Marcel Rajman et de ses camarades de combat de l’Affiche rouge, fusillés au Mont-Valérien en 1944.
Le 21 février 1944, Marcel Rajman tombe sous les balles du peloton d’exécution, il a 20 ans. Juif polonais, il appartient aux FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans-Main d’Oeuvre Immigrée). Il est membre du Groupe Manouchian et figurera sur la célèbre Affiche rouge éditée par les Allemands.
La Mairie du 11e et l’Union des Associations d’Anciens Combattants et Victimes de Guerre du 11e vous convient à un moment de recueillement autour de la mémoire de cet illustre habitant du 11e arrondissement (il habitait au no 1, rue des Immeubles-Industriels) et de ses camarades de combat de l’Affiche rouge.
A cette occasion, un buste en hommage à Marcel Rajman, offert par Serge Klarsfeld, sera inauguré dans le square qui porte son nom.

Cette cérémonie se déroulera en présence de :
– François VAUGLIN, Maire du 11e arrondissement
– Catherine VIEU-CHARIER, Adjointe à la Maire de Paris chargée de la Mémoire et du Monde Combattant, Correspondant Défense
– Pénélope KOMITES, Adjointe à la Maire de Paris, chargée des Espaces Verts, de la Nature, de la Biodiversité et des Affaires funéraires
– Jean-Christophe MIKHAILOFF, Adjoint au Maire du 11e chargée de l’Accueil, du Cadre de vie, du Tourisme et des Relations avec le monde combattant
– Roger FICHTENBERG, Président de l’Union des Associations d’Anciens Combattants et Victimes de Guerre du 11e
– Serge KLARSFELD, Président des Fils et Filles de Déportés Juifs de France

Rendez-vous Dimanche 15 février 2015 à 11h
Square Marcel Rajman – 15, rue Merlin – 75011 Paris

Marcel Rajman, dit Simon Maujean, dit Faculté, dit Michel, dit Michel Mieczlav (1er mai 1923 à Varsovie – 21 février 1944, fusillé au fort du Mont-Valérien) est un Juif polonais, soldat volontaire de l’armée française de libérationFTP-MOI, membre du Groupe Manouchian, chef du groupe d’action très actif « Stalingrad ».
Marcel Rajman vient en France avec ses parents à l’âge de huit ans. À dix ans, il entre aux Pionniers et au club sportif ouvrier Yask. Rattrapant son retard, il étudie et passe son brevet élémentaire à quinze ans. Il commence à travailler avec ses parents, comme ouvrier tricoteur.
Dès que les premiers groupes des Jeunesses communistes se reforment, il y adhère d’emblée et milite activement jusqu’au début de 1942, participant aux manifestations illégales, collages d’affiches, papillons, etc. Il devient responsable des J.C. du XIe arrondissement et habite au no 1, rue des Immeubles-Industriels.

Au début de 1942, il demande à entrer au deuxième détachement juif FTP. Il est accepté. Il se distingue aussitôt par son courage et son intelligence. Il est nommé moniteur pour entraîner les nouveaux combattants. Lorsque le groupe tchèque des FTP se forme, il y est envoyé pour leur enseigner l’art militaire des partisans. Il y réussit pleinement et la première action contre les Allemands au Pont des Arts connaît un très grand retentissement.
Lors de la formation du détachement arménien, il est de nouveau envoyé comme moniteur. Fait notable, la première action de Missak Manouchian, à Levallois, est faite sous la direction de Marcel Rajman.
Le 3 juin 1942, devant le 17 rue Mirabeau à Paris, 16e arrondissement, Marcel Rajman et Ernest Blankopf lancent à toute volée des grenades sur un car de la Kriegsmarine. Les Allemands ripostent d’un feu nourri. Marcel Rajman, recherché par toutes les polices, parvient à s’échapper, mais Ernest Blankopf, grièvement blessé, préfère se tirer la dernière balle de son pistolet dans la tête plutôt que d’être pris.

Durant l’été 1943, les FTP MOI décident d’abattre le commandant du Grand Paris, le général von Schaumburg, signataire des affiches placardées dans Paris annonçant l’exécution des résistants. Le service de Renseignement de la FTP MOI repère un officier très galonné. Il va quotidiennement se promener à cheval au Bois de Boulogne, escorté de 2 gardes. Après sa promenade, il remonte l’avenue Raphaël et entre dans la cour d’un luxueux hôtel, avant de reprendre sa voiture de fonction qui le conduit à l’hôtel Meurice. L’itinéraire étant toujours le même, Marcel Rajman, Raymond Kojiski et Léo Kneller décident d’agir. Le 28 juillet 1943, les trois hommes attaquent la voiture en lançant une grenade et parviennent à s’enfuir. Mais la cible est manquée… et de plus, ce n’était pas le commandant du Grand Paris qui se trouvait dans la voiture ce jour-là, mais le lieutenant colonel Moritz von Maliber et un membre de son état major.
Désormais Marcel Rajman est très recherché et son nom figure sur l’« affiche rouge » éditée par les Allemands : « Rayman, juif polonais, 13 attentats ». Sa planque, rue de Belleville à Paris, ne tarde pas à être connue des Renseignements généraux de la BS2. Mais ceux-ci préfèrent prolonger la filature plutôt que de se contenter d’une seule arrestation.

En juillet et août 1943, les Brigades Spéciales n° 2 des Renseignements généraux concentrent leur efforts sur les « terroristes » de la MOI. Marcel Rajman, responsable du groupe des dérailleurs (de trains) et de l’exécution, Missak Manouchian, chef militaire, et Léo Kneller, combattant très aguerri, sont les plus recherchés.
Début août 1943, Lajb Goldberg, farouche partisan depuis juillet 1942 (ses parents ont été raflés) est identifié et suivi jusqu’au 9 bis passage de Stinville. Il ressort accompagné de Marcel Rajman, suivi par l’inspecteur Constant des RG.
À la fin de l’été, presque tous les combattants de la MOI sont repérés.

Le service de renseignement FTP-MOI avait remarqué des renforcements des mesures de sécurité rue Saint-Dominique, à Paris. Une grosse Mercedes garnie sur les ailes de fanions à croix gammée, pénétrait régulièrement dans la cour de la Maison de la Chimieet un dignitaire nazi en descendait. Après quatre mois de filatures, la direction militaire de la MOI avise Marcel Rajman, Léo Kneler et Celestino Alfonso de préparer un plan d’attaque contre ce dignitaire.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/67/Bundesarchiv_Bild_146-1983-077-09A%2C_Franz%C3%B6sischer_Widerstandsk%C3%A4mpfer.jpg

L’opération est placée sous l’autorité de Missak Manouchian, responsable militaire des FTP-MOI, depuis fin août 1943.
Le 28 septembre 1943, à 8h30, la Mercedes stationne quelques minutes avant d’emporter son passager. Celestino Alfonso tire sur l’officier SS quand il monte en voiture. Les vitres amortissent les balles. L’homme est blessé ; il tente de fuir par la portière opposée, mais Marcel Rajman l’achève de trois balles. C’est par la presse allemande que les combattants apprennent l’identité du personnage : il s’agit de Julius Ritter, responsable du STO en France. La dénonciation en première page de cet « acte abominable » et les obsèques officielles en l’Église de la Madeleine donnent plus d’éclat encore à l’opération.

Marcel Rajman est arrêté par les Brigades Spéciales le 16 novembre 1943 à un rendez-vous avec Olga Bancic-Zvec. Il est inculpé dans le procès des 23 FTP-Immigrés qui se déroule les 17 et 18 février 1944. Il est l’un des dix représentés sur l’Affiche rougeplacardée dans tout Paris. Le tribunal militaire allemand le condamne à mort.

Il est fusillé au fort du mont Valérien le 21 février 1944 avec 21 membres du groupe Manouchian.

Sa mère Chana Rajman (née en 1893 à Varsovie) fut déportée par le convoi n° 67 au départ de Drancy le 3 février 1944, et gazée à Birkenau. Simon, son petit frère (né le 1er janvier 1927), fut déporté à Buchenwald par le convoi n° 852.
Le square Marcel-Rajman, situé rue Merlin dans le 11e arrondissement à Paris, porte son nom depuis l’arrêté du 14 janvier 1994 et a été le lieu d’une cérémonie du souvenir le 21 février 2010.
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5 Commentaires

  1. Laurence dit :

    REGARDEZ LES AFFICHES ELECTORALES DU PCF
    POUR UN ETAT PALESTINIEN

  2. Gozou dit :

    Pendant la guerre et apres guerre nos freres juifs etait tous communiste car seul les rouges etait dans la résistance..les seuk a combatre la peste brune…dans ler camps les coco et les juifs re soutenait..c’est pas 2015..faut remettre le contexte

    • Laurence dit :

      Le contexte est le meme malheureusement , alors en leur memoire les déscendants doivent continuer à les honorers en continuant leur combat

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