
N’oublions surtout pas Ben-Gvir et Smotrich.
Dans ce concert d’applaudissements après Trump et Netanyahou… n’oublions surtout pas Ben-Gvir et Smotrich.
Et si, au bout du compte, c’était la droite qui avait gagné ?
Pas dans les urnes — dans les faits.
Pas par slogans, mais par endurance.
Et si ceux qu’on appelait les extrêmes avaient simplement tenu la ligne que les autres avaient fui ?
On a longtemps méprisé leur langage trop clair, leurs mots rugueux, leur refus de la tiédeur. On les a traités de messianistes, de fauteurs de guerre, de fanatiques. Et pourtant — qui, sinon eux, a refusé la Concepcia des experts, ce sommeil intellectuel qui a précédé le 7 octobre ?
Qui, depuis 2014, répétait qu’il fallait aller jusqu’au bout, que le Hamas ne se dissoudrait pas dans des négociations ni dans la bonne conscience ?
On a voulu nous faire croire que la victoire venait des foules, des pancartes et des slogans. Que la libération des otages était l’œuvre de Kaplan et de ses manifestants criant « le peuple, c’est nous », jusqu’à ce que Trump entende raison. Les mêmes Kaplanistes qui, il y a peu, soutenaient Biden et Harris avant la victoire de Donald Trump. Mais la vérité, nue et sans vernis, est que le peuple, le vrai, celui qui s’est battu, saigné, enterré ses enfants et ses frères d’armes, n’était pas sur les places de Tel Aviv : il était dans la poussière de Gaza, dans la peur, dans la fatigue, dans la fidélité à une mission que personne d’autre n’aurait assumée à sa place.
Depuis 2014, certains disaient déjà que le Hamas était un volcan sous nos pieds. On leur riait au nez. Les « institutionnels » — Eisenkot, Gantz, Gallant — et même Netanyahou, alors encore prisonnier de leur Concepcia, avaient cru qu’on pouvait contenir le feu par des protocoles, des clôtures électroniques et des rapports de sécurité. On a vu le résultat : le 7 octobre a brisé cette illusion, et avec elle la confiance aveugle dans les experts. C’est à ce moment-là que la droite, honnie, moquée, qualifiée de messianique, a rappelé ce qu’elle disait depuis dix ans : il faut entrer à Gaza, il faut briser la peur à la racine.
Au lendemain du 7 octobre, Netanyahou constitua un war cabinet restreint, articulé autour des figures dites « institutionnelles » : Gallant à la Défense, Gantz représentant le centre, Eisenkot observateur. L’idée était simple : confier la guerre à des experts, isoler les décisions de la turbulence politique et s’appuyer sur la Concepcia héritée d’avant le 7 octobre. Mais cette Concepcia, malgré ses promesses d’anticipation, montra ses limites : dépendance aux routines, incapacité à traduire l’analyse en décisions rapides, inertie face à l’urgence. La guerre continuait tandis que le cabinet restait attaché à ses méthodes, parfois prisonnier de son propre formalisme.
C’est dans ce contexte que l’agitation et l’acharnement politique de l’aile droite se firent sentir. Smotrich, inclus dans le cabinet, força la clarté sur les orientations, tandis que Ben-Gvir, initialement écarté et traité comme un outsider, mena une pression constante, menaçant de quitter la coalition et de précipiter sa chute. Son refus de la posture institutionnelle et son insistance sur des décisions plus fermes créèrent un double mouvement : ils exposèrent les failles de la Concepcia et, par leur implication personnelle, contribuèrent à rendre le cabinet intenable pour les centristes et la gauche, déjà tentés de se retirer. Cette dynamique interne, mêlant guerre et crise politique, conduisit en juin 2024 à la dissolution du cabinet : non par désaccord sur le courage militaire, mais parce que la politique institutionnelle ne pouvait plus masquer ses contradictions, laissant la voie libre à une conduite de guerre plus directe et décidée.
La dissolution du cabinet de guerre, le 17 juin 2024, n’a donc pas été un accident institutionnel, mais un basculement historique. Tant que Gantz et Eisenkot y siégeaient, tant que Gallant imposait ses prudences, la guerre restait bridée. La sortie des institutionnels permit enfin de gouverner sans muselière. Smotrich et Ben-Gvir imposèrent une ligne claire : ne plus tergiverser, ne plus diluer la guerre dans le langage diplomatique. Et ce durcissement n’était pas un excès : il fut la condition même de la victoire.
Car victoire, il y a eu. Totale. Pas symbolique, pas morale, mais concrète : les otages sont revenus, le Hamas a été démantelé, ses cartes brûlées, ses cadres décimés. Même au Nord, l’onde de choc s’est fait sentir : l’opération des beepers du Hezbollah, en septembre 2024, frappa comme un éclair — audace née d’un Israël redevenu souverain de ses décisions, libre d’agir sans le veto des experts de la retenue.
Cette victoire fut arrachée dans la boue et la pénurie : chars en panne, Hummers usés, blindés rapiécés, soldats épuisés mais debout, obstinés, héroïques.
Et cette jeunesse qu’on croyait perdue dans les miroirs de TikTok et Instagram prouva que l’ère post-sioniste n’était qu’une parenthèse. Les fils et filles d’Israël se sont levés, sans cynisme ni calcul, avec une pureté qu’aucun discours ne peut ternir. Le peuple a retrouvé ce qu’il croyait avoir perdu : le sens de lui-même.
Le Hamas, lui, et le peuple qui l’a élu démocratiquement, fit un jeu pervers de ses otages : leur détention était sa seule victoire, sa jubilation. Ceux qui ont permis de briser cette ignominie ne sont ni les commentateurs ni les diplomates ni les stratèges d’écran. Ce sont les soldats — les enfants, les frères, les pères , les mamans — qui ont payé de leur chair la délivrance d’un peuple entier.
Alors qu’on ne vienne pas raconter que tout cela s’est joué sur la scène d’une place de Tel-Aviv. La vérité s’est jouée à Khan Younès, à Rafah, à Beit Hanoun. Elle s’est écrite dans la terre, pas dans les micros.
Israël n’a pas été sauvé par des mots, mais par des actes. Et s’il faut rendre hommage à ceux qui ont permis à la décision politique de suivre la ligne de la nécessité, alors qu’on le fasse sans honte : sans cette droite décriée, sans ces hommes qu’on disait fanatiques, jamais la guerre n’aurait été menée à son terme. Et le peuple resterait aujourd’hui encore suspendu à la peur, aux larmes et à l’humiliation.
Sans l’aile droite du gouvernement, le pays aurait continué de négocier avec sa peur. C’est grâce à cette droite — rugueuse, inconfortable, inflexible — que le Hamas a fini par céder. Les otages ne sont pas revenus grâce aux slogans de Kaplan, ni par les indignations télévisées, mais parce qu’une armée, soutenue enfin sans ambiguïté, a frappé, encerclé et épuisé l’ennemi. C’est cela, la vérité : la victoire vient parfois de ceux qu’on préfère ne pas remercier.
Alors, oui — merci Smotrich, merci Ben-Gvir, merci aux soldats, à ceux qui ont tenu la ligne sans l’applaudissement des foules. Merci à cette part du pays qu’on voudrait effacer des cartes mentales d’Israël, mais qui continue, contre tout, à croire que la force, lorsqu’elle se met au service du juste, n’est pas la honte d’un peuple, mais son honneur retrouvé.
PS:
Cette envie d’écrire ce texte n’était pas préméditée. Elle est née d’un choc, d’une indignation devant un commentaire entendu ce soir sur I-24 : Dror Even-Sapir, validant que l’on puisse huer le Premier ministre devant Whitkoff et Kuchner sur la place des otages, et insinuant que ce seraient les Kaplanistes qui auraient forcé Trump à tordre le bras de Netanyahou pour accepter ce deal. Une telle affirmation est une infamie. Accepter que le nom du chef de l’État soit sali devant des diplomates venus en amis, et que l’on veuille attribuer cette victoire sur le terrain à des slogans plutôt qu’aux sacrifices réels, relève de la négation de l’histoire.
Écrire ces lignes était un besoin de vérité, un hommage à ceux qui ont été la cheville ouvrière de cette victoire — même si elle n’est malheureusement pas encore complète. Et au cœur de cette mémoire, il y a Joseph Avner, mon fils. Il est dans chaque décision courageuse, dans chaque soldat qui a tenu sa place, dans chaque otage retrouvé, dans chaque souffle de vie que nous avons pu sauver. Que ce texte, ce cri de reconnaissance et de rétablissement de la vérité, soit pour lui un écho et un hommage.
Elie Duran, Jérusalem
happywheels
Gaza et la judée samarie sont à nous. Il faut les récupérer et casser la tête des arabes une fois pour toutes. Avec eux il n’y aura jamais de paix.
Les arabes qui veulent vivre en paix avec les juifs peuvent etre tolérés .Tous les autres ont vocation à aller vivre en Egypte ou en Europe