PLAIDOYER POUR LA CONDAMNATION A MORT DES TERRORISTES !

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par Yonathan

Parallèlement au soutien indéfectible que nous devons apporter à la stratégie adoptée par l’armée, le gouvernement israélien et l’ensemble des services de sécurité, il est important de relancer la campagne en faveur de la condamnation à mort des terroristes car cette mesure s’avère plus que jamais nécessaire pour renforcer la dissuasion israélienne et la sécurité des citoyens de l’État juif.

Des esprits idéalistes et pétris d’humanisme nous répètent à l’envie qu’il serait immoral de condamner à mort des terroristes parce que nous avons des valeurs qui nous différencient effectivement de nos ennemis.
Un tel discours ne demeure pas moins très fragile de par les nombreuses incohérences qu’il véhicule.

Par un troublant paradoxe, nombre d’opposants à l’instauration de la peine de mort pour les terroristes soutiennent le bien-fondé de la condamnation -à mort- d’Adolf Eichmann en 1962. Sur quel fondement moral repose cette différence ? Telle est la question qu’il conviendrait d’abord de poser. Certains vous répondront qu’il serait outrancier de comparer la période dramatique et le traumatisme exceptionnels de la Shoah avec les vagues d’attentats visant les communautés juives de diaspora et les citoyens israéliens.

Pourtant, les raisons qui nous conduisent à accepter l’idée d’une condamnation à mort d’Eichmann ne devraient pas nous empêcher d’en faire de même dès qu’il s’agit de terroristes se revendiquant du nationalisme arabe ou de l’islamisme et qui participent eux-aussi d’un système sanguinaire fait d’horreurs, de motivations criminelles et antisémites ainsi que d’épouvante, dont le contexte ne peut être comparé avec celui de la Shoah -et j’écris cela sans volonté aucune de hiérarchiser les atrocités subies par notre peuple- mais qui atteignent malgré tout le summum de la barbarie !

Dès lors, le fait d’avoir accepté la légitimité de la peine de mort en 1962 crée un précédent qui permet de soutenir, d’un point de vue moral, l’exécution de criminels antisémites ayant commis des crimes insoutenables, à moins de considérer comme « immorale » la condamnation à mort d’Eichmann.
Il est important de préciser de nouveau que notre propos ne consiste aucunement à affirmer que le contexte de la Shoah serait semblable à celui du terrorisme qui nous frappe aujourd’hui. En revanche, nous persistons à penser qu’un interdit moral n’a pas lieu d’être quant à l’instauration de la peine de mort pour les assassins coupables de crimes antisémites puisqu’un précédent existe.

En outre, croyez-vous qu’il est normal que ces assassins dont il est question vivent durant les prochaines décennies aux frais des contribuables israéliens avant de faire l’objet d’une très probable libération anticipée suite à un énième kidnapping ou à la reprise d’un « processus de paix » qui n’a entraîné que davantage de guerres ?

Pensez-vous qu’il existe une différence fondamentale sur le plan moral entre une condamnation à mort faisant suite à une décision de justice et l’élimination ciblée d’un terroriste par les forces de Tsahal ou quelques agents du Mossad ? En réalité, une condamnation à mort prononcée par un tribunal militaire reposerait sur des fondements légaux difficilement contestables et semble donc encore plus légitime.

Dans ces conditions, et puisque la frontière morale est ténue entre les deux cas qui nous intéressent ici, il convient d’affirmer que si les éliminations ciblées pratiquées par Tsahal n’offusquent pas les opposants à la peine de mort alors l’exécution de terroristes neutralisés ayant du sang sur les mains ne devrait pas heurter davantage leur conscience.

Depuis l’affaire Guilad Shalit, sans oublier les précédentes libérations anticipées d’assassins, l’État d’Israël a toujours envoyé un signal négatif incitant les organisations terroristes à commettre d’autres enlèvements pour obtenir la libération de prisonniers supplémentaires. Tout observateur objectif doit reconnaître cela.
En tout état de cause, il nous paraît logique d’appliquer la peine de mort car cette dernière exerce effectivement un effet dissuasif non pas sur les potentiels kamikazes mais sur ceux qui cherchent à obtenir la libération des terroristes actuellement emprisonnés en Israël. Si on répondait à chaque tentative de kidnapping ou d’attentat en accélérant les procédures ainsi qu’en médiatisant la condamnation à mort d’un terroriste qui se trouve dans le couloir de la mort, le signal envoyé à la rue palestinienne serait sensiblement différent.
Il est certain que les proches de ces assassins feraient même pression auprès des organisations terroristes pour que leurs actions n’entraînent pas d’effets contraires à ceux recherchés. Et puis, reconnaissons tout de même que si nos ennemis tenaient tous à mourir en martyrs, ils ne se donneraient pas autant de mal pour libérer leurs « frères »…

Enfin, il est intéressant de noter que certains invoquent le caractère démocratique de l’État d’Israël pour s’opposer à la peine de mort.
Pourtant, de grandes démocraties, à l’image des États-Unis ou de l’Inde, ont toujours recours à la peine capitale.
D’ailleurs, la démocratie ne désigne-t-elle pas un régime politique dans lequel le peuple exerce la souveraineté ? A l’heure où de larges pans de l’opinion publique font part de leurs revendications visant à renforcer la dissuasion israélienne ainsi qu’à instaurer la peine capitale pour les terroristes, nous devons réclamer l’organisation d’un référendum sur cette question au nom même de la justice, des impératifs de sécurité et de la démocratie.

happywheels

1 Comment

  1. samba dit :

    Il est indeniable qu’un jour ou l’autre il faudra y recourir.
    Pour .!!!!

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