Rueil-Malmaison : une mère de famille interpellée après des tags antisémites sur une épicerie casher

Les inscriptions « Juif » accompagné de l’étoile de David et « Gaza » avaient été découvertes sur la vitrine et le pas de la porte du magasin début novembre. La femme d’une quarantaine d’années a expliqué avoir été « dépassée par les atrocités du conflit vues à la télévision ». Elle sera convoquée ultérieurement par la justice.
Par Marjorie Lenhardt

Elle a été interpellée mardi matin juste après avoir déposé ses enfants à l’école. Une mère de famille de Rueil-Malmaison est soupçonnée d’être l’auteur des tags à caractère antisémite découverts sur la vitrine d’une épicerie casher de la ville, début novembre.
Le magasin Story Kash a en effet été visé à deux reprises durant le week-end du 4 novembre par des inscriptions à la peinture blanche et bleue. Il était notamment écrit « Juif » accompagné de l’étoile de David et « Gaza ». Après s’être rendu sur place, le maire, Patrick Ollier (LR) s’était immédiatement fendu d’un communiqué pour condamner « ces actes abjects » portant atteinte à la République et la cohésion de la ville.
Âgée d’une quarantaine d’années, elle aurait été identifiée avec les images de la vidéosurveillance et l’enquête de voisinage menée par la police. Les vêtements repérés sur les caméras auraient été retrouvés lors de la perquisition de son domicile où elle vit avec ses quatre enfants. Elle a été placée en garde à vue pour « dégradation répétée par tags à caractère antisémite » puis déférée au parquet en vue d’une convocation ultérieure.
« Aucun lien avec la communauté musulmane »
« Dans un premier temps, elle a nié les faits puis elle a reconnu qu’elle avait été dépassée par les atrocités du conflit vues à la télévision », indique une source policière. Elle a été en outre décrite comme une femme « cultivée » par une autre source proche du dossier.

« Elle n’a aucun lien avec la communauté musulmane de la ville qui était par ailleurs inquiète de ce qui pouvait se passer car nous n’avons jamais eu des actes de ce type-là à Rueil-Malmaison, souligne Denis Gabriel, adjoint au maire en charge de la sécurité. On pensait bien que c’était un acte isolé. Je ne pense pas qu’elle ait voulu être violente mais qu’elle voulait faire un acte de propagande. »
SOURCE
https://www.leparisien.fr