Allemagne : la vie des Juifs est « menacée » selon une responsable communautaire

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Les agressions antisémitiques sont désormais monnaie courante outre-rhin, selon Charlotte Knobloch, ancienne présidente du Conseil central des Juifs en Allemagne.
La sonnette d’alarme est tirée par Charlotte Knobloch, ancienne présidente du Conseil central des Juifs en Allemagne, et maintenant Présidente de la Communauté juive de Munich et de HauteBavière. Dans le journal Heilbronner Stimme, elle explique que l’antisémitisme explose en Allemagne. Le harcèlement en ligne et les agressions physiques sont désormais « courantes » dans le pays, dit-elle.
Elle cite plusieurs incidents récents, comme la destruction d’un menorah (chandelier à sept branches) dans la ville de Heilbronn, où l’annulation d’une cérémonie d’allumage de la menora de Hanoukka, à Mülheim, à cause des risques pour la sécurité des fidèles.
« La vie religieuse juive ne peut avoir s’exercer en public que sous protection policière et avec les plus strictes mesures de précaution, ou elle doit être annulée pour des raisons de sécurité », témoigne-t-elle.
Ces propos arrivent deux semaines après la proposition du ministre fédéral de l’Intérieur, Thomas de Maizière, de nommer un commissaire à l’antisémitisme au sein du nouveau gouvernement allemand. « L’antisémitisme ne doit jamais reprendre le dessus en Allemagne », a dit Thomas de Maizière, mi décembre, après avoir déploré une hausse en Allemagne de « propos désobligeants, de plaisanteries inappropriées et de comportements discriminatoires à l’encontre de nos citoyens juifs ».
Les responsables de cette montée de l’antisémitisme ne sont bien entendu jamais cités, mais ce débat agite l’Allemagne depuis des incidents consécutifs à la décision de Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Des drapeaux israéliens avaient notamment été brûlés lors d’une manifestation à Berlin.
Source :
https://fr.news.yahoo.com/vie-juifs-allemagne-menac%C3%A9e-seulement-possible-protection-polici%C3%A8re-124201777.html

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  1. Alice dit :

    Lecture d’un livre passionnant, dont un chapitre troublant de B. Vergez-Chaignon s’intitule: « Entre 1940 et 1944, Vichy a protégé la France. »

    Comptant sur une collaboration, qui s’avérera à sens unique, le gouvernement de Vichy aurait multiplié les concessions et les erreurs, dont les allemands auraient profité afin d’obtenir toujours plus. Persuadé que l’Allemagne va gagner la guerre, terrifié par la progression du communisme, convaincu que l’Allemagne donnera des avantages en échange de chaque concession, Vichy aura participé à hauteur de 217 milliards d’euros à l’effort de guerre allemand, ordonné à des troupes françaises de combattre les anglo-américians, ouvert les aérodromes français en Afrique et au Proche-Orient à la Luftwaffe, et fait le sale boulot « d’arianisation » en guise de bonne foi. Et en vain.

    On y apprend dans cet ouvrage que Fernand de Brinon, délégué du gouvernement dans les zones occupées, a sauvé des milliers de vies en plaidant en faveur des français condamnés par les allemands.
    René Bousquet, secrétaire général à la police, a négocié les étrangers capturés et les juifs apatrides en échange de transferts de souveraineté dans les territoires occupés.
    Pierre Pucheu, ministre de l’Intérieur, a remplacé sur les listes d’otages les « bons français » par des communistes, accusés d’avoir trahi la France en 1940.
    Persuadés que l’Allemagne allait gagner la guerre, Vichy espérait ainsi sauvegarder la puissance de la France en vue de l’après, et éviter la situation de mise sous tutelle imposée à d’autres pays.
    La France multiplie alors les concessions, attendant des allemands d’autres concessions. Elle multiplie les erreurs, dont profiteront les allemands pour en obtenir toujours plus.
    Ces derniers joueront de vagues promesses pour agiter les petites mains de Vichy et leur faire faire le sale travail qu’il leur aurait été difficile de mettre en oeuvre par eux-mêmes.
    La peur du communisme est alors réelle en France, et le totalitarisme fasciste est vu comme un moindre mal à Vichy par rapport au totalitarisme communiste.Pétain soutient ainsi l’envoi de volontaires contre le bolchevisme au sein de la LVF ou de la SS.
    L’antisémitisme est alors réel, et la politique de Vichy vise à éliminer les juifs de l’économie française.
    Mais Vichy refuse de rejoindre la guerre aux côtés de l’Allemagne, même si la tentation fut forte après l’attaque surprise britannique à Mers El-Kebir ou les bombardements anglo-américains contre les villes françaises.

    A l’inverse, en faisant ce travail de sélection, Vichy a légitimé la présence allemande. Il a sauvé de nombreuses vies, mais accepté en échange l’inacceptable en en sacrifiant d’autres sur des considérations idéologiques erratiques.
    Visant un changement de régime, Vichy a voulu préserver la France, protéger les français et restaurer un peu de sa grandeur, afin d’espérer pouvoir prospérer au sein d’une société nouvelle -opposée à la philosophie du front populaire- qu’il espérait forger.

    Vichy aura finalement échoué sur tous les tableaux.

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