ANTISEMITISME : Un Angoumoisin dépouillé et battu des mois: des membres du FN supporters de l’ACFC visés

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Un Angoumoisin de 46 ans aurait été racketté et battu plusieurs mois par des supporters du club de football, ex-candidats pour le FN. Sa famille veut «alerter l’opinion» et avance des motifs «antisémites».
Séquestré, battu, dépouillé de ses biens, de son argent, son appartement dévasté, les murs salis de croix nazies, d’insultes antisémites et homophobes. Un Angoumoisin de 46 ans dit avoir vécu un véritable calvaire pendant plusieurs mois. Une descente aux enfers sordide qui s’est achevée début octobre. Après plusieurs jours sans donner de nouvelles suite, selon lui, à une dernière scène très violente, cet intérimaire a finalement porté plainte pour extorsion et violences volontaires avec arme.
Trois suspects sont visés par la plainte. Des supporters de l’ACFC, le club de football angoumoisin, comme la victime. Deux d’entre eux ont été candidats pour le Front national à des scrutins locaux. Une enquête a été ouverte, mais selon nos informations, les trois hommes, un âgé d’environ 35 ans, les deux autres d’une vingtaine d’années, n’ont pas encore été entendus.
Un compte Facebook piraté et nauséabond
Les images sont insoutenables, autant que les textes, truffés de fautes, de haine et de mauvais goût. Le compte Facebook de la victime, piraté depuis des mois, est toujours régulièrement mis à jour alors que ce dernier est coupé de tout moyen de communication depuis fin septembre. On y voit notamment des photos de lui dans des postures dégradantes, notamment le visage entièrement peint de noir, gisant au sol. Une scène qui date d’environ un an et qui avait alerté le père de la victime. «Une main courante avait été déposée, mais mon neveu n’osait rien dire. À partir de ce moment-là, il est devenu mutique pendant des mois. Jusqu’à finir par parler après la dernière scène de violence», raconte Jacques Petit-Jean, l’oncle de la victime. La famille a tenté en vain de clore le compte. Ne disposant plus des codes d’accès, elle s’est heurtée à un mur.
«La vérité doit sortir»
La famille de la victime dit pourtant «vivre dans la terreur» de ce groupe de jeunes hommes qui seraient venus à plusieurs reprises, y compris ces derniers jours, les intimider et les menacer jusqu’au domicile familial. L’Angoumoisin qui a porté plainte, décrit comme «fragile» par ses proches, a été hospitalisé puis placé dans un établissement de soins.
Loin de Charente. Jacques Petit-Jean, son oncle, historien retraité, désireux que «la vérité sorte», a décidé de parler pour son neveu. Il a ainsi publié ce mardi un article dans Tribune juive, un webmagazine qui s’affiche «républicain, laïque, admirateur de l’État d’Israël» . Un article largement partagé sur les réseaux sociaux jusqu’en Charente, qui avance que les motifs de l’agression seraient «entre autres antisémites».
Contacté par téléphone, Jacques Petit-Jean détaille le «calvaire» de son neveu. «Quand il a fini par parler après des mois de mutisme, on a pu constater que ses oreilles avaient été brûlées, qu’on lui avait versé dans le dos un liquide corrosif, qu’il avait reçu des coups sur tout le corps. Son traumatisme est énorme, son élocution est très affectée, sa mémoire aussi. Pour lui, plus rien ne sera comme avant.»
Selon cet oncle, l’épilogue ultra-violent s’inscrit dans une trajectoire «prévisible» , celle d’un «homme fragile psychologiquement qui s’est lié d’amitié il y a environ quatre ans avec un groupe de personnes qui lui ont fait croire à une amitié pour finir par abuser de lui, le déposséder de tout, de son argent, de ses biens, de sa dignité» .
Sur son compte Facebook, sans aucun doute piraté depuis des mois, on peut retracer avec des images très explicites le fil de son calvaire. «Il les a rencontrés parce qu’ils étaient supporters du même club de foot. Tout a commencé sans doute par des soirées bien arrosées. Il a été trop bavard, a dû faire état des biens familiaux. Il a développé une addiction à l’alcool, c’est certain. Une relation de dominant-dominé s’est vite instaurée. Il a d’abord été racketté, pendant des mois, contraint de verser jusqu’à 1 000 euros chaque mois. Il a ensuite été menacé, brutalisé, victime d’humiliations incroyables en se faisant peindre la tête et les mains en noir par exemple. Il a aussi été contraint de cambrioler la maison de ses parents, de son propre frère, handicapé, d’y voler de nombreux objets. Ils lui ont pris son véhicule que l’un d’eux utilise toujours», détaille Jacques Petit-Jean.
Une dizaine de plaintes déposées depuis un an
Le père de la victime aurait voulu à de nombreuses reprises «protéger» son fils. Il aurait déposé une dizaine de plaintes depuis un an. «Quand il a compris que son fils était battu, racketté, que l’emprise était insurmontable, il a effectué des signalements, a porté plainte, a tenté de mettre en œuvre une protection. Des démarches qui ont provoqué la colère des agresseurs qui se sont montrés plus menaçants, plus pressants» , ajoute l’oncle qui explique avoir fait le lien entre ces personnes et «le milieu frontiste» .
Son neveu, comme deux des suspects, ont même fait partie d’une liste Bleu Marine pour des élections municipales à Angoulême. «Il a été contraint de s’inscrire sur cette liste» , assure Jacques Petit-Jean qui dit témoigner en accord avec son frère. La famille affirme attendre que les auteurs soient «arrêtés» et traduits devant la justice pour «répondre de leurs actes barbares» .
Patrick Triaud, le président de l’ACFC, a immédiatement réagi à cette affaire. Il est abasourdi et tient à préciser que cette histoire, qui salit l’image du club, n’a absolument rien à voir avec l’ACFC.
Son oncle historien : «Perçu comme juif et traité comme tel»
L’article a été publié ce mardi dans Tribune juive, un webmagazine qui dit être «républicain, laïque, admirateur de l’État d’Israël». Jacques Petit-Jean y raconte le «calvaire» de son neveu dans un article intitulé «Scènes d’antisémitisme ordinaire : intolérable !» Ce qu’avance cet article, c’est que les motifs de l’agression seraient «entre autres antisémite». «La technique est redoutable, malheureusement renouvelée ou tentée dans de nombreux cas. Et l’on se retrouve face à ce schéma puant : “argent = juif”.» Jacques Petit-Jean précise que son neveu n’est pas de confession juive, «mais il est perçu et a été traité comme tel parce que des membres de sa famille le sont».
Jacques Petit-Jean, qui se présente lui-même comme «ardent défenseur de la communauté juive, historien de cœur et de raison», dit avoir mené une enquête personnelle : «J’ai découvert les liens nauséabonds entre ces voyous patentés et le milieu frontiste ainsi que celui des cités : délinquants, frontistes locaux, français fraîchement du sol… Désolé de m’exprimer ainsi.» Avançant son «devoir de citoyen», il ajoute : «Il m’appartient d’alerter du danger qui rampe comme un serpent dans le sous-sol de la France.»
Charente Actualité
Source :
http://www.charentelibre.fr/2017/11/17/un-angoumoisin-depouille-et-battu-des-mois-pour-son-argent,3165499.php

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2 Commentaires

  1. Franccomtois dit :

    Ces crapules ne devaient pas être des inconnus au FN,des abrutis pareil(même pas capable d´écrire correctement dans leur propre langue)parlent beaucoup et n´hésitent pas á se vanter de leurs actions digne de psychopathe.Quand j´écris dans certains de mes commentaires que MLP aprés le départ de philippot c´est entouré de membre du gud(judéophile?)est-ce étonnant de voir de tels démons se lacher dans l´ignominie.Je reconnais et cela me fait vraiment mal de voir tant de haine contre des juifs(pratiquant ou non,de droite ou de gauche)que j´en arrive á comprendre cette volonté de quitter votre Nation(la France).Il va falloir que celles et ceux qui vous soutiennent l´ouvrent un peu plus voir beaucoup plus.Il faut stopper cette gangraine qui dévore une partie des membres de notre Nation,il faut éliminer cette lepre.Ces judéophobes défigurent la France et petit á petit l´Europe.Deux abrutis dans notre ville(en Allemagne)n´ont pas hésité á faire le salut nazi devant la synagogue,tellement tarés qu´ils ont fait cela sous la caméra de surveillance.Ils sont connus pour différent délits,deale,agressions violente…..Ils se valent finalement les deux furoncles et leurs CONgéneres franchouillard inculte,demeuré,impuissant,frustré,envieux etc,etc………….Allons nous voir les assoces anti-raciste,les France isoumise,npa and co dénoncer cette barbarie qu´a vécu ce Monsieur?Moi personnellement j´en doute fort.MLP va-t-elle virer ses potes du gud?Lá aussi j´en doute fort.Les politiques á force de ne pas réagir á toutes ces agressions se font complice de ces décérébrés.Même si je ne suis pas vraiment en accord avec Monsieur Estrosi,il est un des rares á dénoncer l´antisémitisme galopante.Bon il reste les Inglorious Basterd qqui font un bon boulot pour dégommer ces crevures judéophobe et aussi Anti-France puisque s´en prenant á des Francais.Perdons pas courage et serrons-nous les coudes,juifs et NON JUIF,car quand les petits Canaris cesseront de pialler certains pourraient regretter fortement ce manque de solidarité avec une partie de la France parceque juive.Pour finir je comprends mieux pourquoi Israel n´est pas pressé de recevoir MLP,je pense qu´ils ont assez d´informations pour savoir á qui ils ont á faire.

  2. Franccomtois dit :

    Voilá se qui c´est passer á Marseille ce week-end.J´ai lu l´article dans la »Provence »journal de la région Provence Alpes Côte d´Azur.Ma pensée premiere va á la communauté juive de Marseille et aussi á notre commentateur Marseillais Josué qui nous éclairera sûrement sur cette triste affaire.

    Article: Un sentiment de crainte et de dégoût à la fois. Dans les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche, une série de tags a été découverte sur le côté pair de la rue Roux-de-Brignoles, dans le 6e arrondissement. Des tags troublants où seul le mot « Juif » a été inscrit sur des murs et des devantures de magasins.

    Une plainte déposée

    Des commerces qui n’auraient pas été choisis au hasard selon des représentants de la communauté juive de Marseille, persuadée du caractère antisémite des inscriptions. « Les magasins et devantures choisies appartiennent à des personnes de la communauté », alerte David Assedou, responsable d’une synagogue dans ce secteur de la ville. Selon ses propres constatations, un premier tag aurait été fait à proximité de l’hôtel C2 en haut de la rue avant la série faite avant-hier soir.

    « Outre l’impression d’insécurité, ce qui me perturbe, c’est le fait qu’il y ait eu des repérages avant un passage à l’action en pleine nuit », avance David Assedou. En réaction, l’un des commerçants, dont la devanture a été taguée, a porté plainte hier pour dégradation, assure le responsable communautaire. David Assedou envisage pour sa part de porter plainte pour antisémitisme en espérant un renfort des patrouilles de police dans ce secteur peu ciblé jusqu’à présent par de tels actes.

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