Et si Ben Gourion n’avait pas stoppé la prise de la Judée-Samarie, en 48 ?

By  |  3 Comments

C’est encore l’excellent site JFORUM qui a traduit et adapté cet article de Ynet qui remet en cause le discours d’une certaine gauche israélienne défaitiste

« Les combattants du Palmach avaient ordre de s’emparer des territoires, au cours de la Guerre d’Indépendance, mais le Premier Ministre leur a ordonné de faire marche arrière ; les chercheurs avancent plusieurs explications.
Cette mission aurait pu changer la face du Moyen-Orient : en 1948, une force spéciale des combattants du Palmach ont été déployés disposant d’ordres explicites de conquérir la Judée et la Samarie.
A la dernière minute, cependant, le Premier Ministre de l’époque, David Ben Gurion a ordonné à cette force de reculer, reportant ainsi la prise de ce secteur de 19 ans.

Pourquoi Ben Gurion a –t-il mis un terme à la percée sur Bethléhem et ses environnements ? Les forces du Palmach projetaient-elles d’étendre encore leurs conquêtes après la guerre d’Indépendance ? Et à quoi ressemblerait Israël, actuellement, si la Judée et la Samarie avaient été ajoutées immédiatement à l’Etat, au moment de son établissement ?
Vers la fin de la guerre d’Indépendance, alors que l’initiative était fermement entre les mains des Forces de Défense israéliennes récemment créées, les combattants de cet Etat encore précaire ont mené une série d’opérations contre les armées arabes, dans l’objectif de conquérir des zones de territoire et de créer une profondeur stratégique pour ce tout petit pays.
Presque vingt ans avant l’avancée en Judée-Samarie, au cours de la guerre des Six-Jours de 1967, les combattants du Palmach rêvaient de sécuriser ces territoires. Au petit matin du 19 octobre 1948, les forces de la Brigade Harel Ont fait une sortie à partir de ce qui est aujourd’hui la zone de Beit Shemesh et conquis de larges parties des plaines de Judée. Ils ont progressé jusqu’aux collines de Judée, se sont emparés de Nes Harim et Tsur Hadassah, ont atteint le village d’Hussan, dans les faubourgs de Bethléhem. Quelques moments avant de faire pression pour y entrer, ils ont soudain reçu l’ordre de s’en retirer.
Pourquoi ont-ils brusquement cessé d’avancer ? Les chercheurs sur la guerre d’Indépendance offrent plusieurs explications.
On suggère que la totalité de l’opération n’était conçue que pour « engager » l’ennemi de façon à faciliter la conquête du Sud. Lors d’une réunion du cabinet, le 6 octobre, deux semaines avant le début de l’opération, Ben Gurion a déclaré : « Les forces égyptiennes dans le Sud sont dans un état terrible. Elles se sont déployées sur une ligne très longue et on peut interrompre les communications entre elles simplement avec une petite force de frappe et, à ce moment-là, toute sud d’Israël, à partir de Jérusalem, sera entre nos mains. Nous pouvons nous déplacer vers Hébron, et Bethléhem et personne ne sera en mesure d’arrêter nos forces si d’autres troupes n’arrivent pas du Nord ».
Lors d’une rencontre à l’Etat-Major, le même jour, le commandant du Front Sud, Yigal Allon, a proposé de prendre la zone de Bethléhem et de faire, ensuite la jonction avec le Mont Scopus assiégé, en coupant à travers l’Est de Jérusalem.
Mais il apparaît une toute autre raison derrière la décision de stopper l’opération : les inquiétudes de Ben-Gurion, quant à la réaction du monde chrétien, à la conquête de l’Eglise de la Nativité, à Bethléhem. D’autres argumentent du fait qu’au paroxysme de la guerre, les dirigeants du pays seraient parvenus à un accord en coulisse avec les armées arabes : « vous quittez la plaine côtière toute entière et nous ne toucherons pas à la Judée et à la Samarie ».
La colère des combattants du Palmach à qui on ordonnait de faire demi-tour était telle que le commandant de la Brigade Harel, Yosef Tabenkin a déciudé de diffuser un autre ordre et qu’il s’est emparé, sans aucune autorisation, de la zone de Bethléhem et des collines de Hébron. Dans l’ordre qu’il a diffusé, et qui nous arrive en pleine lumière seulement aujourd’hui, Tabenkin définit précisément l’objectif : « La prise de Beit Jala et de Bethléhem, avec, pour objectif de réaliser la conquête de Jéricho ».

L’ordre, tout récemment découvert, de s’emparer de Bethléhem et des collines d’Hébron.
La conquête de Bethléhem et des collines d’Hébron aurait très certainement changé la configuration des frontières d’Israël, dès la fin de la guerre d’Indépendance et elle aurait eu un effet durable sur la situation politique dans la région.
« Nous avons été étonnés de découvrir dans les archives, que le Palmach n’a pas fait que rêver de contrôler le Gush Etzion, mais qu’il est allé aussi loin dans la formulation d’un plan opérationnel et la diffusion d’ordres précis », déclare Yaron Rosenthal, le principal de l’Ecole de terrain de Kfar Etzion.
« La seule chose qui ait stoppé le Palmach de libérer cette zone repose sur cette décision. S’ils s’étaient lancés dans cette opération jusqu’au bout, nous ne parlerions pas, aujourd’hui « des » territoires » , mais plutôt uniquement de la Samarie ».
lire l’article de JFORUM en cliquant sur le lien ci-après

http://www.jforum.fr/forum/israel/article/pourquoi-ben-gurion-a-t-il-stoppe

happywheels

3 Commentaires

  1. claude dit :

    Comme quoi une guerre doit etre menée a son terme et pas stoppée en cour de route.

  2. Richard C. dit :

    LES ERREURS DE bg se payent cher et nous devons ne plus jamais les refaire! Ce n’était pas un stratège et sa méconnaissance de Sun Tzu met en cause l’ignorance des décideurs dans toutes les sociétés. Il était mal placé dans l’armée et la remarque de CLAUDE est très pertinente!
    De même bg a soutenu De Gaule ds les années 60 qui l’a mal pris, d’où l’embargo de nos mirages. A défaut d’avoir été livré, un avion plus performant est né; le Kfir, plus fiable et acceptant des entretiens plus rustiques: lubrifiants, démontage et changement des pièces plus rapide, etc.
    On le voit, il est possible de réagir et même de dépasser les objectifs qui ont été manqués!

  3. claude dit :

    Le probleme est que le gouvernement Israelien continue de faire les memes erreurs, a chaque operation anti-terroriste a Gaza l’armée n’a pas les moyens d’allez au bout et le Hamas s’en sort.

    Il ne faut pas se leuré, le hamas continue de perfectionné ses roquettes et recommence a creusé des tunnels.

Publier un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.