Graffiti antisémite :« Buzyn empoisonneuse de puits »

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Un graffiti antisémite (« Buzyn empoisonneuse de puits ») a été pris en photo le samedi 15 août 2020, sur l’autoroute A6, en direction de Paris, à quelques kilomètres du périphérique. L’accusation démonologique portée contre l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn ne peut être comprise qu’en référence à l’histoire de l’antisémitisme, lorsque les juifs étaient massacrés, au Moyen-Age, au prétexte qu’ils auraient prétendument profané des osties, enlevé et tué des enfants chrétiens ou empoisonné des sources d’eau potable (source : Conspiracy Watch, 25 mars 2020). On relira, sur le sujet, l’article que nous avions consacré à la résurgence de ces thèmes d’accusation pendant le confinement.

Source :
https://www.conspiracywatch.info/conspiracy-news-34-2020.html

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11 Commentaires

  1. Cela a surement revolté Macron qui va promettre des sanctions !!

  2. Claude dit :

    et toujours ce répugnant antisémitisme qui remonte loin en effet , lorsque l’on accusait les juifs de tous les maux, et que l’on ne se contentait pas d’accuser mais de punir par le bûcher des pauvres innocents, puisqu’il a été prouvé par la suite qu’ils n’étaient pour rien dans ces accusations.

    Mme Buzyn n’aurait pas dû rester en France. Il ya beaucoup de colère contre elle, justifiée à mon avis, qui n’ont absolument rien à voir avec l’empoisonnement des puits, gros mensonge antisémitisme qui remonte du fond des âges pour attaquer les juifs et s’en débarrasser, ni le fait qu’elle soit juive, mais uniquement, en tant que médecin et responsable d’un service de santé .

    Dés que le Pr Raoult a parlé de ce traitement qui sauvait des vies, elle a de suite bloqué la vente de ce médicament ne laissant aux médecins traitants et aux patients aucun moyen de l’utiliser alors que chacun doit être libre de son choix, et dénigrant ce médicament en disant qu’il était dangereux ce qui est totalement faux, l’ayant utilisé moi même pendant une trentaine d’année, la chloroquine s’appelant désormais nivaquine, ne m’a jamais fait de mal .

    Si il y avait la possibilité de sauver des vies , il fallait le faire, sans hésitation , on ne sacrifie pas la vie pour préserver, je suppose, les intérêts des grands laboratoires. c’est odieux et très grave;

    A mon avis cette femme doit être jugée .

    • capucine dit :

      Claude , le comportement de Buzin n’est pas digne d’un médecin il est là pour soigner pas pour supprimer des malades pour avoir supprimer ce médicament qui a tuer un nombre incalculable de malades qui aurait pu être sauvés , pour moi se sont des crimes !!! vous croyez qu’elle a la conscience tranquille ? moi je ne l’aurais pas !

    • vrcngtrx dit :

      @Claude
      votre commentaire est parfaitement limpide et clairvoyant concernant l’attitude détestable (on pourrait dire bien pire vu le nombre de défunts) de A.Buzyn – et tant d’autres – face à la chloroquine ; toutefois, sur ceci :
      « beaucoup de colère contre elle qui n’a absolument rien à voir avec (…) le fait qu’elle soit juive mais uniquement en tant que médecin »
      dans ce cas pourquoi ces tagueurs la traite d’empoisonneuse de puits si ce n’est pas pour cibler sa judéité ?
      ce genre d’allusion n’est malheureusement pas un cas isolé

  3. Fleur dit :

    Dans quel monde on vit !!!!tout ça me dépasse

  4. limone dit :

    celui qui a fait ça si il était
    tombé du pont au même moment
    qu’un camion passe ça aurait
    fait un con de moins

  5. daniel dit :

    je vois pas en quoi c’est antisémite ?
    Buzyn est une saloperie de parasite et son mari salomon est un pourrie qui mérite la prison.
    Je suis antisémite quand je dis ça?

    • liguedefensejuive dit :

      Vous avez parfaitement le droit de critiquer l’action de Madame Buzin ou elle de son mari lors de la crise du Covid 19.
      Par contre parler de juifs qui empoissonnent les puits cela est inacceptable

      Les accusations contre les Juifs d’empoisonnement de puits, sont avec les accusations de crime rituel, et celles de profanation d’hosties, les plus fréquemment émises pendant le Moyen Âge. Elles ont conduit à des massacres et aux pillages de leurs biens (pogrom).
      Ces accusations surgirent souvent en cas de catastrophe, épidémie, inondation, sécheresse. La communauté juive joua souvent le rôle de bouc émissaire. De plus, les Juifs occupant souvent des métiers de commerçants ou de financiers, certains débiteurs trouvaient facile de se libérer d’une dette envers un Juif, en ameutant la population et en organisant un pogrom.
      Parmi les accusations d’empoisonnement de puits les plus notables, il faut mentionner celle qui se propagea en même temps que la grande peste du XIVe siècle, et mena à la disparition de nombreuses communautés juives d’Europe.
      Cette théorie de l’empoisonnement des puits apparaît en Franconie en 13191, les Juifs étant accusés de propager la lèpre. Elle réapparaît en 1321 dans le Dauphiné, et à Chinon où 160 Juifs sont brûlés vifs2. Guillaume de Nangis rapporte ce qui se disait à l’époque à propos d’un vaste complot supposé entre les Juifs, les lépreux, et même le roi musulman de Grenade3.
      Une violente épidémie de peste bubonique (peste noire) ravage l’Europe entre mars 1348 et le printemps 1351, emportant près du tiers de la population. Selon une estimation haute, c’est même 50 % de la population de l’Allemagne qui aurait péri. Provenant de l’Asie centrale via le sud de la Russie, elle est apportée en Italie par des marins de Gênes. Courant mars et avril 1348, elle se répand en Italie, en Espagne et dans le sud de la France. Fin mai, elle atteint le sud-ouest de l’Angleterre. Bien que les Juifs souffrent de la peste autant que leurs voisins chrétiens4, un mythe se crée, principalement en Allemagne, que l’expansion de la maladie est due à un complot des Juifs pour anéantir les Chrétiens, en empoisonnant les puits d’eau potable.
      En 1348, une fois l’accusation lancée, elle se répand avec une rapidité stupéfiante de ville en ville, de village en village; et des rapports officiels sont envoyés par les bourgmestres de plusieurs villes faisant état de confessions supposées de Juifs qui ont été arrêtés et ont avoué sous la torture5. Les premiers troubles éclatent à Toulon dans la nuit du 13 au 14 avril 1348. 40 Juifs sont tués et leurs maisons pillées. Les massacres se multiplient rapidement en Provence, les autorités sont dépassées à Apt, Forcalquier et Manosque. La synagogue de Saint-Rémy-de-Provence est incendiée (elle sera reconstruite hors de la ville en 1352). En Languedoc, à Narbonne et Carcassonne, les Juifs sont massacrés par la foule. En Dauphiné, des Juifs sont brûlés à Serres. N’arrivant pas à maîtriser la foule, le dauphin Humbert II fait arrêter les Juifs pour éviter les massacres. Ceux-ci se poursuivent à Buis-les-Baronnies, Valence, la-Tour-du-Pin, et Pont-de-Beauvoisin où des Juifs sont précipités dans un puits qu’on les accuse d’avoir empoisonné. D’autres massacres ont lieu en Navarre et en Castille. Le 13 mai 1348, le quartier juif de Barcelone est pillé6. En juillet, le roi de France Philippe VI fait traduire en justice les Juifs accusés d’avoir empoisonné les puits. Six Juifs sont pris à Orléans et exécutés. En août, la Savoie est à son tour le théâtre de massacre[réf. souhaitée]. Le comte tente de protéger puis laisse massacrer les Juifs du ghetto de Chambéry. En octobre, les massacres continuent dans le Bugey, à Miribel et en Franche-Comté. Les poursuites contre les juifs cessent alors en France. Le véritable mythe de l’empoisonnement des puits en connexion avec la peste noire provient de Suisse dans le courant de l’automne de cette année7, bien que le pape Clément VI ait issu en juillet une bulle déclarant la fausseté de cette accusation8 :
      « Récemment, une nouvelle infâme est parvenue jusqu’à nous : la peste que Dieu inflige au peuple chrétien pour ses pêchés, voici que des chrétiens la mettent sur le compte des Juifs. Poussés par le Diable, ils les accusent d’empoisonnement. Ils les massacrent sans les laisser recourir à la justice, ils ne ménagent ni les enfants, ni les vieillards, ni les femmes. Il est vrai que ce crime d’empoisonnement mériterait un châtiment terrible, mais on voit que la peste atteint aussi les Juifs… Et puis, comment croire que les Juifs ont pu trouver le moyen de déclencher une catastrophe pareille ? Nous vous ordonnons de profiter de la messe pour interdire à votre clergé et à la population – sous peine d’excommunication – de léser les Juifs ou de les tuer ; s’ils ont des griefs contre les Juifs, qu’ils recourent aux juges compétents.9 »
      Quand la peste atteint Chillon sur le Léman dans le Comté de Savoie, les Juifs de la ville sont arrêtés et torturés. Un certain Balavignus « confesse » qu’un plan élaboré a été mis en œuvre par quelques Juifs dans une ville du sud de la France : Jacob à Paskate de Tolède, Peyret de Chambéry, et un dénommé Aboget. Ils auraient préparé un poison composé de cœurs de Chrétiens, d’araignées, de grenouilles, de lézards, de chairs humaines et d’hosties consacrées, et auraient distribué la poudre faite à partir de cette concoction afin de la jeter dans les puits utilisés par les Chrétiens pour puiser l’eau potable. Le rapport de ces « aveux » est envoyé à Châtel-Saint-Denis, au Châtelard et à Berne ; de cette ville, des messagers spéciaux sont dépêchés vers toutes les villes de Suisse et de Haute Rhénanie, où se produisent immédiatement des pogroms.
      À Zurich, où ces nouvelles accusations se combinent avec celles de meurtre rituel, plusieurs Juifs sont brûlés le 21 septembre 1348, tandis que tous les autres sont expulsés de la ville10. La rumeur atteint Augsbourg le 22 novembre, puis Wurtzbourg et Munich avant de se répandre dans quatre-vingt villes de Bavière où se produisent des massacres de Juifs. Le mois suivant, l’épidémie atteint la Haute-Rhénanie avec les mêmes résultats. À Fribourg-en-Brisgau, il est rapporté que quatre Juifs de Brisach auraient été envoyés à Fribourg avec le poison qu’ils auraient obtenu à Bâle, et que tous les Juifs de Strasbourg, de Fribourg et de Bâle seraient dans la conspiration. Le 30 janvier 1349, tous les Juifs de Fribourg, à l’exception des douze plus fortunés, sont tués. Les plus riches survivront le temps de pouvoir transmettre tous leurs biens. Le 22 janvier, les Juifs de Spire sont victimes à leur tour. Plusieurs sont tués, d’autres se suicident et certains acceptent de se convertir à la foi chrétienne afin d’échapper à la mort.

    • Claude dit :

      Daniel comme le dit la LDJ , c’est le fait de traiter Mme Buzyn , qui est juive « d’empoisonneuse de puits » c’est cela qui est antisémite, puisque ces accusations ignobles et mensongères existaient déjà au Moyen -Age et que c’était un moyen de se débarrasser des juifs en les mettant sur le bûcher. bien que plus tard, l’on ait reconnu leur innocence.

      Pour le reste cette femme doit, en effet, rendre des comptes pour la gravité de ce qu’elle a fait, mais uniquement sur le plan médecine et chef du service de santé et absolument pas parce qu’elle est juive ou autre . cela ne rentre pas en ligne de compte. en tous cas de mon point de vue.

  6. Claude dit :

    Merci à la LDJ pour ce rappel des souffrances des juifs, au Moyen Age, à qui l
    ‘on attribuait tous les malheurs du monde.

    Quand je pense qu’il y a encore à notre époque , des antisémites haineux à ce point , pour ressortir ces vieux mensonges de crimes rituels d’un autre temps .
    Rien ne va plus dans ce bas monde.

    • daniel dit :

      arrff!! je n’avais pas compris, ce sens que vous donnez a cette phrase.
      Du coup ça semblait absurde de dire que c’était antisémite.
      Autant pour moi les frères.

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