Jawad Bendaoud jugé en appel pendant un mois

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Relaxé en première instance, celui qui est surnommé le «logeur de Daech» comparaît devant la cour d’appel de Paris du 21 novembre au 21 décembre avec deux autres prévenus. Il est accusé d’avoir fourni un logement à deux terroristes du 13 novembre en cavale.
Ironie du sort: le procès en appel de Jawad Bendaoud, Mohamed Soumah et Youssef Assalam, prévu du 21 novembre au 21 décembre, se tient exactement au même endroit que leur procès en première instance, en janvier-février. Depuis le déménagement d’une grande partie du tribunal de Paris aux Batignolles, le vieux palais de justice de l’île de la Cité se réorganise. Et la chambre 8-2 de la cour d’appel a pris ses quartiers dans l’ancienne chambre 16-1 du tribunal correctionnel.
À nouveau jugé pour «recel de malfaiteurs terroristes», Jawad Bendaoud, qui risque six ans de prison, est poursuivi pour avoir fourni un logement à Saint-Denis à deux terroristes du 13 novembre 2015, Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh. Le principal intéressé prétend n’avoir rien su de l’identité et des projets des deux hommes. «On m’a demandé de rendre service, j’ai rendu service, je ne savais pas que c’étaient des terroristes», racontait-t-il ainsi à BFM TV le 18 novembre 2015, en plein assaut du Raid et de la BRI contre son appartement.
Seule différence, mais de taille, par rapport au précédent procès: Jawad Bendaoud comparaît libre, puisqu’il a été relaxé le 14 février dernier. Ce deuxième procès défrayera-t-il autant la chronique que le premier? Pleurs, menaces, altercations, coups de sang, déclarations intempestives et farfelues… Pendant deux semaines, au début de l’année 2018, Jawad Bendaoud s’était alors livré un véritable spectacle devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Deux condamnations et une relaxe en première instance
La décision du tribunal correctionnel de Paris de relaxer Jawad Bendaoud a «écœuré» certaines des victimes et de leurs proches. Mais elle n’a pas surpris la plupart des acteurs judiciaires impliqués dans la procédure. «J’avais préparé mes clients à cette éventualité. Le dossier était plus fragile à l’égard de Jawad Bendaoud qu’à l’égard des deux autres prévenus», soulignait alors auprès du Figaro Me Gérard Chemla, représentant de neuf parties civiles.
Le «logeur de Daech» était en effet jugé avec deux autres prévenus, Mohamed Soumah et Youssef Aït Boulahcen (devenu Assalam), qui n’ont quant à eux pas échappé à une condamnation. Le premier, poursuivi pour «recel de malfaiteurs terroristes» à l’instar de Jawad Bendaoud, a écopé de cinq ans de prison ferme. Le deuxième, jugé pour «non-dénonciation de crime terroriste», de quatre ans de prison dont un an avec sursis.
Les parties civiles espèrent un «deuxième procès plus serein»
La décision du tribunal de relaxer Jawad Bendaoud n’a cependant pas signé la fin des ennuis pour le principal intéressé. Après sa libération, il a continué à faire parler de lui. En avril, il a ainsi comparu devant le tribunal de Bobigny pour menaces de mort son ex-compagne. «Je vais te tuer», «je vais t’égorger», lui aurait-il déclaré par le biais de SMS et appels. Le trentenaire a finalement été condamné à six mois de prison avec sursis. Une peine alourdie en appel début novembre à un an de prison avec sursis. Rien de très nouveau pour Jawad Bendaoud, qui possède un casier judiciaire bien rempli.
Surtout, immédiatement après le jugement du tribunal correctionnel de Paris, le parquet a interjeté appel à l’encontre des trois prévenus. Jawad Bendaoud, Mohamed Soumah et Youssef Assalam sont donc à nouveau jugés ensemble à partir de ce 21 novembre. Il se murmure cependant au palais que le parquet pourrait se désister de son recours contre Mohamed Soumah, le plus lourdement condamné en première instance…
Le procès s’annonce en tout cas tout aussi titanesque que le précédent: trois salles réquisitionnées, plus de 80 journalistes accrédités et 780 parties civiles constituées. «Après le show de Jawad Bendaoud en première instance, mes clients comptent sur un deuxième procès plus serein. Ils espèrent obtenir cette fois de vraies réponses à leurs questions», conclut auprès du Figaro Me Héléna Christidis, avocate d’une dizaine de parties civiles, victimes et proches de victimes des attentats du 13 novembre.

Source :
http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/2018/11/20/01016-20181120ARTFIG00211-jawad-bendaoud-juge-en-appel-pendant-un-mois.php

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3 Commentaires

  1. jacko Lévy dit :

    encore un one man show en perspective !!

    l’ avantage de la cravatte de chanvre avec un gros noeud coulant c’est que le sketch ne se renouvelle pas…

  2. Franccomtois dit :

    jacko Lévy ministre de la justice!!!!!!

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