«La bataille du voile»

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CHRONIQUE – Le hijab est désormais le symptôme le plus visible de l’affrontement culturel qui fracture profondément notre pays, estime Guillaume Roquette, le directeur de la rédaction.
Par Guillaume Roquette

Guillaume Roquette, directeur de la rédaction du Figaro Magazine. André de Chastenet
La scène se passe en 1954. Nasser, alors jeune premier ministre de l’Egypte, explique dans un discours à ses partisans que les Frères musulmans lui ont demandé d’imposer le port du voile dans la rue. Un immense éclat de rire parcourt aussitôt l’assistance tant la revendication apparaît grotesque. Mais l’humour, hélas, n’a jamais été un rempart efficace contre l’islamisme: 95 % des femmes égyptiennes sont aujourd’hui voilées. Dans tous les pays musulmans et les quartiers européens islamisés, la tendance est la même. Partout le voile progresse, les Frères musulmans ont gagné.
Le voile que portent environ un tiers des femmes musulmanes vivant en France (31 % selon un sondage Ifop du mois dernier) est islamiste et non islamique, pour reprendre l’éclairante distinction de l’essayiste Mohamed Sifaoui. C’est-à-dire qu’il est moins un signe religieux (le Coran ne le réclame pas expressément et des millions de fidèles s’en sont passé pendant des siècles) qu’un marqueur d’affirmation politique. Le voile, explique Sifaoui, est un formidable moyen pour les islamistes «de créer un groupe homogène […] et de nier, en définitive, l’émancipation individuelle, l’esprit critique et, par là, le principe même de citoyenneté».
Une interdiction serait justement un signal de fermeté contre ces dérives
Toutes les femmes qui cachent leurs cheveux ne se reconnaîtront à l’évidence pas dans cette visée. Pensons par exemple à l’admirable Latifa Ibn Ziaten, mère du sous-officier assassiné à Toulouse par Mohammed Merah, qui milite pour apaiser les tensions dans les banlieues. Nul ne peut douter de son civisme. Mais nul non plus ne peut ignorer que le hijab est désormais le symptôme le plus visible de l’affrontement culturel qui fracture profondément notre pays. Et des ministres comme Jean-Michel Blanquer ou Bruno Le Maire ont raison de dire que le voile n’est pas souhaitable dans notre société. Il est temps de prendre des mesures concrètes: les marqueurs religieux devraient être interdits pour les parents participant aux sorties scolaires (comme ce fut le cas durant des années), ainsi qu’à l’université et dans nos assemblées d’élus. Le premier ministre affirme que l’enjeu n’est pas de faire une loi sur les accompagnants scolaires mais de combattre les dérives communautaires. Il se trompe. Une interdiction serait justement un signal de fermeté contre ces dérives.
Sans doute serait-elle vécue comme une contrainte par certaines musulmanes. Comme est déjà contraignante l’interdiction de tout signe religieux extérieur pour les fonctionnaires en service ou pour les élèves des établissements scolaires publics. Mais l’État peut légitimement user de la coercition quand il s’agit de servir le bien commun. Et nous sommes dans cette situation ; nous avons besoin de décisions symboliques fortes face aux menées d’un islam politique qui refuse nos principes et nos valeurs. Les musulmans eux-mêmes doivent le comprendre: réaffirmer le principe de laïcité dans les lieux d’enseignement et de délibération publics est un moyen de refuser cet affrontement qu’ils redoutent tant.
Taqiyya!, de Mohamed Sifaoui, L’Observatoire.
Source :
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/l-editorial-du-figaro-magazine-la-bataille-du-voile-20191018

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8 Commentaires

  1. Paul06 dit :

    L’islamisme n’est plus rampant, il est envahissant avec des pouvoirs publics malvoyants ou lâches.

  2. vrcngtrx dit :

    « La bataille du voile »
    est un piège à cons pour nous détourner du vrai problème : l’invasion islamique de remplacement démographique

  3. La bataille du voile, tout le monde s’en donne a coeur joie !, je suis allez sur plusieurs forum de discusions, le verdict est hunanime, pas de voile dans notre socièté.
    Mais ce ne sont que des paroles l’experience m’a apprise que les actes sont plus utile que les paroles, la ce ne sont des mots qui sont laché, aucun actes ne sera accompli, l’islam vipère insidieuse et rampante prend sa place dans notre socièté, j’ai peur que plus tard cela se finisse en guerre civile !

    • vrcngtrx dit :

      guerre civile ? ça ne risque pas, d’une parce que nous avons largement dépassé le point de rupture avec cette politique de dhimmitude mais que personne en prend les armes et de deux parce que tant qu’il y a des juifs pour servir de boucs émissaires les français ne risquent pas de mieux se comporter qu’en 40 !

  4. Rosa SAHSAN dit :

    Il faut arrêter de prendre en exemple la Latifa.
    Cette femme me donne envie de vomir. Elle se fait du fric sur le dos de son fils mort.
    ROSA

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