La France doit se tenir aux côtés d’Israël contre l’Iran

By  |  2 Comments

TRIBUNE. Stéphane Le Rudulier, sénateur Le Républicains des Bouches-du-Rhône, souligne qu’il n’est pas envisageable que l’Iran, sous son régime politique actuel, soit doté de l’arme nucléaire, ce qui implique que la France et l’Union européenne soutiennent politiquement Israël, au nom des leçons de l’histoire.
Par Stéphane Le Rudulier
Alors que l’Iran, matrice du totalitarisme islamiste depuis plus de quarante ans, multiplie les crimes contre la liberté, la dignité humaine et l’ordre international et qu’un Hamas fanatisé ensanglante à nouveau le Proche-Orient, Israël incarne, à l’instar de Winston Churchill face à Hitler, cette voix obstinée qui refuse la compromission et désigne le mal pour mieux le combattre. À l’heure où l’ombre d’une bombe atomique iranienne plane sur la région et bien au-delà, l’Occident doit réapprendre à dire non à la barbarie, oui à la civilisation et agir en conséquence.
Quand l’ayatollah Khomeini a renversé, le chah, en 1979, beaucoup en Europe, surtout à gauche et à l’extrême gauche, ont voulu croire à une « révolution de libération ». L’illusion a vite volé en éclats : arrestations massives, exécutions sommaires, torture érigée en méthode de gouvernement, théocratie islamiste imposée par la terreur.
Dès les années 1980, Paris a payé le prix du sang : attentats meurtriers, diplomates pris pour cible, otages français au Liban. Depuis lors, la République islamique n’a cessé d’étendre son emprise. À Beyrouth, elle a fait du Hezbollah un État dans l’État ; en Irak et en Syrie, elle soutient des milices qui sapent les souverainetés nationales ; au Yémen, elle alimente un conflit par procuration à travers les houthistes. Et surtout, à Gaza, elle abreuve de dollars et de roquettes le Hamas, bras armé du djihad dont le seul but antisémite reste l’anéantissement pur et simple de l’État juif.

Le pire massacre depuis la Shoah
Le 7 octobre 2023 a marqué un tournant irréversible. En une seule journée, Israël a subi le massacre le plus atroce depuis la Shoah. Hommes, femmes, vieillards, enfants, bébés : égorgés, brûlés vifs ou enlevés sous l’œil exalté de commandos se réclamant du martyre. Cette horreur dépasse le seul conflit régional : elle rappelle que l’islamisme armé frappe Tel-Aviv comme Paris ou Bruxelles, qu’il tue au Bataclan comme à Jérusalem, sur la promenade des Anglais comme dans les kibboutz.
Et ce bain de sang est le miroir de notre faiblesse : depuis les accords d’Oslo, en 1993, combien de chancelleries ont entretenu l’illusion qu’un dialogue amadouerait le Hamas, malgré sa charte génocidaire ? Combien de gouvernements européens ont préféré ignorer les financements iraniens, par calcul ou par peur de froisser une théocratie qui promet encore de « raser Tel-Aviv » ?
Churchill, avant 1939, passait pour un belliciste, un obstacle à une paix illusoire avec Hitler. Il fut minoritaire, moqué, accusé de paranoïa. Israël et Benyamin Nétanyahou, depuis trente ans, martèlent que la paix n’existe qu’avec ceux qui acceptent votre existence, pas avec ceux qui préparent votre destruction. On peut critiquer Israël, ses choix intérieurs, mais qui, à Paris ou à Bruxelles, oserait nier que l’État hébreu et son Premier ministre avaient raison de dénoncer la duplicité iranienne et le double jeu du Hamas, quand tant d’autres préféraient signer des accords creux ou lever des sanctions contre de vagues promesses ?

L’histoire du XXe siècle le prouve : ce n’est pas la guerre qu’il faut craindre, mais la faiblesse qui la rend inévitable. Ce fut Munich, et non Londres ou Varsovie, qui a ouvert la voie à Auschwitz.
À quelques semaines de la bombe
Aujourd’hui, l’Iran n’est plus qu’à quelques mois, peut-être quelques semaines, de l’arme nucléaire. Les agences internationales le confirment. Quand Téhéran l’aura, aucune capitale ne sera à l’abri du chantage atomique, ni Jérusalem, ni Riyad, ni Paris, ni Washington. L’histoire récente nous le rappelle : en octobre 1962, le monde a frôlé l’apocalypse sous les missiles soviétiques à Cuba. La catastrophe a été évitée non par des discours de paix, mais par la lucidité de Vassili Arkhipov, ce sous-marinier soviétique qui refusa de tirer une torpille nucléaire. Peut-on sérieusement croire qu’un ayatollah ou un gardien de la révolution fera preuve de la même retenue demain ?
.
Dix ans plus tard, Emmanuel Macron et l’Union européenne doivent suivre son courage et ne peuvent plus se réfugier derrière de vagues appels au « dialogue » ni se contenter de condamnations timides sans effet.
La France doit dire sans détour qu’elle soutient Israël dans son droit de se défendre contre l’Iran islamique et qu’elle se tient aux côtés du peuple iranien, cette jeunesse courageuse, ces femmes qui, voile brûlé et tête haute, réclament la liberté au péril de leur vie. Derrière des forces démocratiques, derrière la famille Pahlavi, héritière d’un Iran ouvert et moderne et tous les mouvements intérieurs qui aspirent à la liberté, beaucoup rêvent de tourner la page théocratique. Les abandonner, c’est trahir l’universalisme que nous proclamons. C’est trahir Marianne.

Il ne s’agit plus de dire que nous voulons la paix, qui ne la veut pas ? Comme le rappelait Raymond Aron, « le pacifisme n’a jamais empêché les guerres, il a seulement facilité les défaites ». Soutenir Israël aujourd’hui ne revient pas à signer un chèque en blanc, mais à affirmer qu’il existe encore une ligne de démarcation entre la vie et la mort, entre la liberté et la soumission.
Churchill savait qu’il valait mieux la guerre aujourd’hui que l’esclavage demain. Israël rappelle une vérité que notre confort a rendue inaudible : l’indécision tue plus sûrement que le courage.
L’histoire jugera nos ambiguïtés. Elle jugera ceux qui détournent le regard de l’État terroriste iranien. Elle jugera ceux qui feignent de croire que l’Iran changera de visage une fois armé de la bombe. Elle jugera enfin si l’Europe a voulu vivre debout ou a préféré la soumission, drapée dans un pacifisme de façade. Car tout se résume à une seule question : qui sommes-nous ? Des héritiers de la liberté ou des somnambules paralysés incapables de défendre ce qui fait encore de nous une civilisation ?
Aujourd’hui, soutenir Israël, c’est tenir la ligne de front de la liberté. Aujourd’hui, soutenir le peuple iranien contre ses bourreaux, c’est parier sur la vie contre le nihilisme. Aujourd’hui, écouter le peuple iranien comme la démocratie israélienne, c’est entendre, dans le fracas du siècle, l’écho de Churchill : « Nous n’avons pas le choix. Nous devons tenir. »

happywheels

2 Commentaires

  1. joseparis dit :

    Complètement d’accord avec M. Le Rudulier.

  2. Franccomtois dit :

    Politique avec la tondelier:
    Franc-Tireur:
    Lectures soraliennes de tondelier
    Franc-Tireur lui a demandé de clarifier son utilisation permanente du mot « nakba »reconnu par aucun historien pour désigner la guerre arabo-israéliennne de 1948.
    La référence historique pour la tondelier est Ilan pappé dont son dernier livre »Le lobby sioniste des 2 côtés de l´Atlantique »préfacé par youcef hindil´un des pires soralien complotiste-antisémite francais.

    La gauche,toutes les gauches sont á vomir et á combattre,le fascisme,l´antisémitisme,la haine des chrétiens,le mépris de classe,l´esprit paternaliste pour les non blancs,en fait toute la crasse intellectuelle se sont eux!
    -Halte au racisme:
    https://youtu.be/vsuNRd2fFVU

    -L’ennemi invisible
    https://youtu.be/VK557fPNQlA

    -Submersion ou pas?
    https://youtu.be/MiPGWS8ElpQ

    -Les heures sombres
    https://youtu.be/ZnhDz80DjDw

Publier un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *