Les chants antisémites des supporters du Club de Bruges sont offensants, décide la CBAS

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Les chants antisémites entonnés par les supporters du Club de Bruges lors du ‘topper’ face à Anderlecht le 4 avril dernier ont bel et bien un caractère offensant. Ainsi en a décidé la Cour belge d’arbitrage pour le sport (CBAS), indique lundi soir le Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB) et le Forum der joodse organisaties (FJO), parties intervenantes dans la procédure d’arbitrage.
Ce jour-là au Stade Constant Vanden Stock, des supporters du Club Bruges avaient scandé « Qui ne saute pas est juif » et « Tous les Juifs sont gays ». Aucune sanction n’avait cependant été prise par la Commission des litiges d’appel de l’Union belge de football, alors qu’il y avait récidive. L’avocat brugeois Hannes D’Hoop avait en effet expliqué au cours de la séance du 26 avril que les chants n’étaient pas discriminatoires ou destinés à blesser les juifs ou les homosexuels, malgré leur perception négative.
Une argumentation qui, à la grande déception du parquet de l’Union belge et de diverses associations juives, avait convaincu la Commission des litiges d’appel. Cette dernière avait en effet prononcé un verdict d’acquittement. « Les chants doivent être considérés comme neutres et sans caractère offensant. On utilise des termes qui indiquent simplement l’orientation sexuelle ou un groupe de population. Le mot ‘juif’ n’a pas de connotation dévalorisante ou discriminatoire, de même pour le mot ‘homo' », justifiait-elle alors.
Le parquet fédéral avait décidé de poursuivre l’affaire en la portant devant la CBAS, qui a donc estimé que les chants étaient bien offensants.
« Nous espérons sincèrement que par cette décision, les instances dirigeantes de chaque club mais également l’ensemble des supporters du Royaume comprendront que dans une société qui évolue, signe de sa vitalité démocratique, certaines pratiques sont amenées à disparaître », ont commenté le CCOJB et le FJO, parties intervenantes dans la procédure. « Il en va donc de la responsabilité morale de chacun de tout mettre en oeuvre pour respecter ou faire respecter cette décision et la philosophie qui l’englobe. »
Les deux organisations soulignent enfin qu’à aucun moment, il ne s’agissait d’accuser le Club de Bruges ou ses supporters d’antisémitisme ou d’homophobie « mais bien de faire disparaître des chants folkloriques d’un autre âge qui n’avaient absolument plus leur place dans un stade de football ».
Source :
https://sportmagazine.levif.be/sport/foot-national/les-chants-antisemites-des-supporters-du-club-de-bruges-sont-offensants-decide-la-cbas/article-normal-1168485.html?cookie_check=1563871527

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Dans cette vidéo, les supporters du FC Bruges entonnent un chant profondément antisémite dans les travées du Jan Breydelstadion.

Le 26 août dernier, le club Bruges recevait le club bruxellois d’Anderlecht au stade Jan Breydel pour un match de Jupiler Pro League que les Brugeois ont remporté 2-1. Après la rencontre, les supporters du club hôte ont chanté ces paroles dans les travées du stade :

« Mijn vader zat bij de commando’s, Mijn moeder bij de SS, En samen verbanden ze Joden, want joden die branden de best ». Comprenez : « Mon père faisait partie d’un commando, ma mère était SS, et ensemble, ils ont brûlé des Juifs, car les Juifs brûlent le mieux. »

Ce n’est pas la première fois que le club est pointé du doigt puisque des chants racistes avaient été lancés à l’encontre du joueur de Charleroi Francis N’Ganga en début d’année 2018. En 2017, aussi, les dirigeants du club brugeois avaient demandé aux supporters qu’ils arrêtent d’entonner « Al wie niet springt is een jood » (« Qui ne saute pas est un juif ») dans les tribunes.

Les racines du problème sont profondes. Le CCOJB (Comité de coordination des organisations juives de Belgique) y réagit régulièrement. Pas plus tard qu’il y a un an, il réagissait, auprès de nos confrères de la RTBF notamment, à la popularité du chant « Al wie niet springt is een jood » dans les travées du stade brugeois:  » Ce chant n’a pas sa place dans nos stades de football ».  » Le CCOJB agit continuellement pour lutter contre l’antisémitisme, et celui qui fait rage dans les clubs de football n’y fait pas exception. Nous interpellons régulièrement, et encore très récemment, les clubs et les fédérations sportives sur les chants antisémites et le traitement qui en est fait pendant les matchs ».

Joël Rubinfeld: « En punir 1 pour en éduquer 100 »
Joël Rubinfeld, président de la Ligue Belge contre l’Antisémitisme (LBCA), condamne les chants entonnés par les supporters mais constate que le phénomène n’est pas nouveau et prend de plus en plus d’ampleur. « Il faut que quelqu’un prenne ses responsabilités, que cela soit au niveau du club, de la justice voire même au niveau des fanclubs », explique-t-il.

Le président de la LBCA considère aussi qu’il y a du laxisme dans le chef des responsables. « La direction du club n’a peut-être pas envie de traiter cette affaire, sachant qu’elle va créer des problèmes. Tout le monde attend que les autres bougent mais personne n’agit. »

Dans la vidéo, les supporters peuvent aisément être identifiés, pointe notre interlocuteur. « Cela permettrait à la justice de faire bouger les choses, c’est son devoir. Il faudrait pouvoir sanctionner les supporters. Selon moi, en punir 1 pourrait en éduquer 100 », affirme Joël Rubinfeld.

Il met aussi en cause l’évolution des réseaux sociaux, qui permettent les dérapages et développent le sentiment d’impunité : « Avant, les gens créaient des faux profils, aujourd’hui, ils ne se cachent plus car ils savent qu’ils ne seront pas poursuivis et punis. Cela doit changer ».
Le Club Bruges condamne avec force
Le Club a réagi avec fermeté à la diffusion de cette vidéo qui ne lui était pas étrangère :  » Aujourd’hui est apparue une vidéo online datant du 26 août 2018 dans laquelle des chants antisémites ont été entonnés. C’est un petit groupe, présent au match Club Bruges – Anderlecht, qui a diffusé ces propos immondes. Quelques jours après la rencontre, le Club Bruges a été avisé de ces faits par ses propres supporters et par ses stewards. Le Club a réussi à identifier ces personnes et les a exclues de son stade avant d’entamer contre elles des poursuites judiciaires. Le Club condamne avec force de tels agissements et entend par ce biais s’en distancer radicalement. De tels comportements sont inadmissibles au Club Bruges. »
Source :
https://www.dhnet.be/sports/football/division-1a/fc-bruges/le-chant-scandaleux-des-supporters-du-fc-bruges-nos-parents-brulaient-des-juifs-la-ligue-belge-contre-l-antisemitisme-et-le-club-bruges-condamnent-5c1a1a2acd70e3d2f7556b03

happywheels

3 Commentaires

  1. benjamin dit :

    un jour ce sont ces connards de belges qui bruleront par le brasier islamique qui déjà couve en vos foyers !! brulez salopes !!et faites des quenelles grillèès !!

  2. Paul06 dit :

    Cette scène aurait pu se dérouler ailleurs en Europe

  3. Franccomtois dit :

    Une belle histoire dans le Sport,celle d´un homme de Coeur,d´une grande dignité:
    Paru dans le »Parisien » et repris dans le « Times of Israel »:

    Tour de France : le jour où… le maillot jaune Gino Bartali a refusé de saluer Mussolini

    Chaque jour, nous vous proposons une petite histoire de ce maillot jaune centenaire. Aujourd’hui, le jour où le grand Gino Bartali a refusé de faire le salut fasciste devant Mussolini.

    Au péril de sa vie, il refusera de saluer Mussolini et se conduira en héros, sauvant 800 juifs entre 1943 et 1944 (Archive juillet 1937).
    Au péril de sa vie, il refusera de saluer Mussolini et se conduira en héros, sauvant 800 juifs entre 1943 et 1944 (Archive juillet 1937). AFP

    Par Eric Michel
    Le 14 juillet 2019 à 09h11

    L’Italien Gino Bartali (1914-2000) est un des plus grands champions de l’histoire du sport. Double vainqueur du Tour de France à 10 ans d’intervalle en 1938 et 1948, Dieu seul sait combien de fois il aurait triomphé si la guerre n’avait pas mis le Tour entre parenthèses pendant cette longue et noire période.

    Quand il gagne le Tour 1938, au même moment que la victoire de la « Squaddra Azzura » en Coupe du monde de football, Bartali est le héros de toute l’Italie fasciste de Mussolini. Le monstre veut faire de lui le symbole de son délire. Quand elle se présente devant lui à Rome pour être honorée de ses exploits, toute l’équipe italienne du Tour salue le dictateur en levant le bras pour faire le « saluto romano ». Un seul coureur ne le fait pas, sans doute au péril de sa vie : Gino Bartali avec le maillot jaune sur le dos.

    Il va même plus loin : « Gino le pieu » profite de l’instant pour faire le signe de croix, ce qui en ce temps-là, même à 200 m du Vatican, est un défi au régime. Heureusement, on ne touche pas à un héros et Mussolini fait mine de ne rien voir. De ses mains, Bartali reçoit même la plus haute distinction fasciste. En rentrant chez lui, Gino jettera la médaille dans un fleuve.

    Il sauve 800 juifs

    Car oui, Bartali est un héros, un vrai. Pendant la guerre, le vainqueur du Tour achemine à vélo d’un bout à l’autre de l’Italie et au péril de sa vie, des faux papiers pour sauver les juifs et les persécutés. Il les cache dans les tubes de sa machine et parcourt jusqu’à 350 km par jour pour les acheminer d’un point à un autre.

    Plusieurs fois il est contrôlé par les « chemises noires » et manque de partir en camp, tout Bartali qu’il est. Les sbires du régime ne trouvent jamais rien. Grâce à Bartali, qui héberge aussi une famille juive cachée dans sa cave, 800 Juifs, en grande partie des enfants, sont sauvés entre 1943 et 1944.

    Jamais Bartali n’en parle. Quand il gagne le Tour en 1948, personne ne sait quel résistant admirable il fut. C’est seulement après sa mort que le secret de ce « juste parmi les justes » est dévoilé.

    Je rajoute qu´aujourd´hui les temps se prêtent plus á la lâcheté qu´au courage ,qu´á la dignité.Nous vivons dans un monde trés individualiste,que Dieu m´en protege.

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