L’islamiste ex-interne en médecine, qui vantait le terrorisme, condamné à 9 ans de prison

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Un ex-interne de l’hôpital de la Timone à Marseille a été condamné ce lundi 21 octobre à 9 ans de terrorisme. Il était soupçonné d’apologie du terrorisme et d’avoir voulu se rendre dans la zone irako-syrienne.
Il avait publié des milliers de tweets vantant le terrorisme. Un ex-interne en médecine, surnommé « Albistouri » ou « Elbistouri » sur les réseaux sociaux, a été condamné lundi 21 octobre à neuf ans d’emprisonnement pour apologie du terrorisme et pour avoir voulu rejoindre l’organisation État islamique.
Dès novembre 2015, Amine L. aujourd’hui âgé de 32 ans, a tenu, via six comptes Twitter et des milliers de publications, des propos « absolument abjectes, antisémites, homophobes », et s’est « moqué des victimes du 13 novembre et de Nice », jusqu’à son arrestation il y a près de trois ans en Turquie, explique le procureur, qui avait requis neuf années de prison avec une période de sûreté des deux tiers.
« Je suis musulman et je suis pour le terrorisme » ; « le mécréant se divise en deux parties : la tête et le corps » ou « je ne suis pas du genre à me coucher même face aux juges », a-t-il notamment tweeté, rappelle la présidente du tribunal correctionnel de Paris.
Des propos qui lui ont valu d’être signalé à plusieurs reprises en 2015 aux autorités par des internautes sur la plateforme Pharos, mise en place pour dénoncer des contenus illicites sur les réseaux sociaux.
Polo gris, jogging noir, barbe de deux jours, Amine L. est resté silencieux tout au long de l’audience, assis, la tête dans ses bras dans un box entouré d’une dizaine de policiers. Un silence qu’il garde depuis son arrestation en 2016, hormis avec son avocate. « J’ai refusé l’extraction de ma cellule ce matin », déclare-t-il succinctement, se touchant frénétiquement les cheveux.
« Une posture de rejet et de mépris envers la justice », pour le procureur. « Votre dangerosité est comme votre silence, têtue et volontaire », pointe la présidente. Une accusation vivement rejetée par son avocate Gabrielle Fingerhut : « Mon client sait qu’il n’a aucune chance d’être considéré dans sa parole, il estime qu’il a perdu d’avance », plaide-t-elle.
« Ce n’est pas qu’il ne supporte pas les magistrats, c’est simplement quelqu’un de provocateur, il ne supporte pas l’autorité », tente d’expliquer son conseil, auprès de qui Amine L. se qualifie lui-même de « petit con », rapporte-t-elle. De toute façon, selon le procureur, il n’y a « pas réellement besoin d’explications ». Les faits sont assez « éloquents ».
« Ce n’est pas sur une exaltation momentanée, de quelques jours, mais il s’agit bien de la diffusion d’images absolument terribles et de propos qui font l’apologie sur une période extrêmement longue », souligne-t-il.
Cet étudiant en médecine, « intelligent » voire « brillant » mais aussi « très solitaire » et « discret », selon ses collègues, travaillait depuis trois ans dans les services hospitaliers marseillais et avait effectué un stage en orthopédie à La Timone de mars à octobre 2016.
Au même moment, il s’est radicalisé au contact d’un groupe d’individus. Selon le procureur, Amine L., spécialisé en chirurgie de la main et orthopédique, réfléchissait à mettre ses capacités de médecin au sein de l’EI ». « C’est une personne très ancrée dans cette radicalité », assène-t-il. Ainsi, en octobre 2016, Amine L. s’est rendu en Turquie, où il a été interpellé quelques jours avant Noël, souhaitant rejoindre la zone de combat irako-syrienne.
« Un voyage sans retour », estime le procureur, car « parti avec plusieurs milliers d’euros en espèce, sans avoir prévenu son cercle familial, ni son entourage radical ». « Fin 2016, plus personne ne peut pas ignorer la nature de l’EI », ajoute le magistrat. Pour son avocate, il est avant tout « quelqu’un d’inaccessible et secret », ce qui revient à juger « un caillou dont on ne sait rien ».
Source :
https://www.ouest-france.fr/terrorisme/l-ex-interne-en-medecine-qui-vantait-le-terrorisme-condamne-9-ans-de-prison-6575629

happywheels

7 Commentaires

  1. Mon dieu !, ils sont partout ^^

  2. roni dit :

    il est comme le chirurgien Christophe ORBERLIN
    il est chirurgien de la main
    il est medecin du hamas et proche de daesh mais jamais condamne…

    • liguedefensejuive dit :

      Christophe Oberlin est un chirurgien de la main. En dehors de ses compétences médicales, il est connu pour des prises de position politiques sur le conflit israélo-palestinien
      Après sa nomination à l’Internat des Hôpitaux de Paris, il fait sa coopération en 1978-1979 comme chirurgien dans un poste isolé en République Centrafricaine. Depuis son retour il n’a cessé d’opérer et de former des chirurgiens locaux dans une quinzaine de pays. Il a transposé notamment en Algérie puis à Gaza les enseignements des deux diplômes d’Université qu’il dirigeait à la faculté Denis Diderot à Paris (Diplôme inter universitaire de la pathologie chirurgical de la main, et Diplôme de Microchirurgie).
      « En 2001, après les attentats du 11-Septembre, cet ancien élu du 19e arrondissement de Paris rencontre, au cours d’une réunion sur la Palestine, le professeur Marcel-Francis Kahn, un homme de tous les combats : Algérie, Vietnam, Afrique du Sud et Palestine. Ce rhumatologue de renom n’a guère de difficulté à le convaincre de le suivre à Gaza où il part avec un petit groupe de professeurs de l’Assistance publique »1. Depuis cette date Il se rend trois fois par an à Gaza pour opérer les handicapés victimes de blessures de guerre, et former des chirurgiens palestiniens à la microchirurgie et la chirurgie réparatrice.
      Aux élections européennes de juin 2004 il prend en Ile-de-France la tête d’une liste intitulée Euro-Palestine. Il remporte 1,83% des suffrages exprimés. Il s’exprime sur internet notamment contre l’interdiction d’un spectacle de l’humoriste Dieudonné et contre le soutien apporté par le président Hollande à l’offensive israélienne sur Gaza en juillet 2014.
      Professeur de médecine à l’université Denis Diderot à Paris, il enseigne l’anatomie et la chirurgie de la main. Responsable d’un certificat optionnel de médecine humanitaire, il pose aux étudiants, en juin 2012, parmi d’autres questions, une question de droit humanitaire, cas réel documenté dans les rapports internationaux: « Vous êtes à l’hôpital de Rafah situé dans la bande de Gaza, lors de la guerre de l’hiver 2008-2009. Des ambulances vous amènent 22 corps comportant tous le nom d’Al Daya. Les ambulanciers et les membres survivants de la famille vous déclarent qu’il s’agissait d’un bombardement classique. la mort de chacun d’entre eux a été constatée. Quelle est la ou quelles sont les qualifications des crimes perpétrés (crime de guerre, crime contre l’humanité, crime de génocide). Argumentez votre position en vous basant sur les définitions des différents crimes ». Sur signalement de l’Amicale des Médecins Israélites de France, et un email anonyme, la chambre disciplinaire du Conseil de l’Ordre saisit le Défenseur des Droits qui déboute le Conseil de l’Ordre . Le Conseil de l’Ordre porte alors plainte devant sa propre juridiction et condamne à un blâme le Professeur le 12 juin 2015. Les motifs du blâme sont :
      • La question d’examen de droit humanitaire portant sur la Guerre de Gaza de 2012 qui a été considérée comme « partiale et partisane ».
      • D’avoir tenu des propos antisémites.
      En juridiction d’appel le Conseil de l’Ordre est contraint de retirer son accusation de tenue de propos antisémites. Il maintient néanmoins le blâme pour la question d’examen. L’affaire est alors portée devant le Conseil d’État. À l’audience de mars 2018, le procureur du Conseil d’État considère que le Conseil de l’Ordre des médecins n’est pas compétent pour juger d’une affaire liée à l’enseignement, que la liberté d’enseignement des enseignants chercheurs ne saurait être mise en cause dans le cas particulier, que la question posée ne comportait rien de répréhensible.
      Dans son jugement lu le 13 avril 20182, le Conseil d’Etat décide que « la décision de la chambre disciplinaire nationale de l’ordre des médecins du 15 novembre 2016 est annulée » et renvoie l’affaire devant la chambre disciplinaire nationale de l’ordre des médecins. Il motive sa décision par le fait que « si les professeurs des universités-praticiens hospitaliers ou les maîtres de conférence des universités-praticiens hospitaliers sont susceptibles de faire l’objet de poursuites devant les juridictions de l’ordre dont ils relèvent pour tout fait lié à l’exercice de leurs fonctions, il n’en va toutefois pas de même pour ceux de ces faits qui seraient indétachables de leur activité universitaire, lesquels ne sont susceptibles de fonder régulièrement des poursuites que devant la juridiction spécialisée instaurée par l’article L. 952-22 du code de l’éducation ». « Considérant qu’il ressort des termes mêmes de la décision attaquée que, pour infliger à M. […] la sanction litigieuse, la chambre disciplinaire nationale a jugé que le libellé d’un sujet d’examen donné le 12 juin 2012 à ses étudiants de l’université Paris Diderot, dans le cadre de son enseignement universitaire, avait méconnu les principes déontologiques qui résultent des articles R. 4127-3 et R. 4127-31 du code de la santé publique ; que, l’agissement mis en cause par ce grief, portant exclusivement sur la connotation politique du libellé d’un sujet d’examen, n’était pas détachable des fonctions d’enseignement de M. […] en sa qualité de professeur des universités ; qu’il résulte de ce qui a été dit ci-dessus que ce grief n’était pas recevable devant la chambre disciplinaire nationale ; que, par suite, il y a lieu, sans qu’il soit besoin d’examiner les moyens du pourvoi de M. […], d’annuler la décision qu’il attaque ».

  3. capucine dit :

    Tiens il a pris 9 ans ? pourtant la justice a pour habitude de faire passé le terroriste pour un détraqué mental !!

  4. vrcngtrx dit :

    «  un caillou dont on ne sait rien  »
    .

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