Macron et Barrot : du mépris envers les Juifs à l’incitation à la haine

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Par Frédéric Sroussi
Les propos répétés du Président de la République et de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, concernant Israël et les Juifs, virent à l’obsession antisémite, et même à l’incitation à la haine.
Le chef du Quai d’Orsay, Jean-Noël Barrot, s’est totalement lâché contre l’État juif le 20 mai dernier au sujet de la prétendue famine qui guetterait Gaza en déclarant : « C’est une atteinte profonde à la dignité humaine. C’est une violation absolue de toutes les règles du droit international. Et c’est contraire à la sécurité d’Israël, à laquelle la France est attachée (N.d.A ; tu parles !), car qui sème la violence récolte la violence. »
Tout d’abord, il n’y a aucune famine à Gaza, et le ministre oublie sciemment de dire que la nourriture apportée dans l’enclave terroriste est détournée par le Hamas qui la revend à prix d’or aux Gazaouis afin que le mouvement djihadiste puisse continuer sa guerre contre Israël.
Mais ce qui est absolument hallucinant dans les propos du chef de la « diplomatie » se trouve à la fin de sa diatribe lorsqu’il ose prononcer les mots : « Qui sème la violence récolte la violence. »
Cette expression légitime de facto le passage à l’acte, qu’il soit verbal ou physique, contre les Juifs, ce qui constitue une incitation à la haine envers l’État hébreu et ses citoyens. Les propos du ministre tombent donc sous le coup de la loi française. En effet, sur le site «Service-public.fr» du gouvernement français, il est écrit : « L’incitation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination est un délit. L’auteur des faits, par un écrit, une image, une vidéo, etc. pousse certaines personnes à avoir une réaction malveillante et haineuse à l’encontre d’autres individus ou groupes d’individus en raison de caractéristiques telles que : La nationalité, la religion, l’ethnie (…) .»
Nous voyons qu’il y a de grandes chances pour que les propos de M. Barrot soient constitutifs du délit d’incitation à la haine.
D’ailleurs, le député antisémite d’extrême gauche Éric Coquerel ne s’y est pas trompé en reprenant quasiment mot pour mot – sur la radio RTL – l’expression de Jean-Noël Barrot afin de cautionner le meurtre à Washington d’un jeune couple de Juifs assassiné par un terroriste ayant crié « Free Palestine !» La macronie (si chère à nos instances communautaires) et LFI chassent donc sur le même terrain …
On rappellera à M. Barrot, dont la mémoire a l’air de flancher gravement, que si le 7 octobre 2023 des milliers de terroristes du Hamas et de civils gazaouis n’avaient pas envahi le territoire israélien afin de massacrer, brûler vifs, kidnapper, violer et mutiler sexuellement des hommes, des femmes et des enfants juifs par milliers, la guerre à Gaza n’aurait jamais eu lieu. Nous pouvons d’ailleurs retourner le compliment à M. Barrot en lui disant : « Qui sème la violence…»
Je veux maintenant en venir à la teneur du message écrit par le Chef de l’État sur X concernant une fois de plus l’assassinat du jeune couple du Musée juif de Washington. Je reproduis ici les mots du Président : « Deux membres de l’ambassade d’Israël à Washington ont perdu la vie dans une attaque antisémite devant le Musée juif. Au Président Isaac Herzog, j’ai adressé nos pensées pour les familles et les proches des victimes. »
Pardon ? Il ne manque rien ? Lisez encore. Avez-vous trouvé ? Eh bien, tous les communiqués officiels concernant des attaques terroristes commencent d’habitude par : « La France condamne avec force, etc. » mais ici pas de condamnation ! Cet oubli est (au mieux) un acte manqué plus que révélateur, l’acte manqué dont Lacan disait qu’il était un « discours réussi ». Le discours du mépris et de l’hypocrisie du Chef de l’État faisant écho à celui haineux du ministre des Affaires étrangères.
La macronie est en pleine faillite morale.
Par Frédéric Sroussi

source Tribune Juive

Frédéric Sroussi est journaliste et essayiste. Il a collaboré, entre autres, au Journal du Parlement français, à l’édition française du Jerusalem Post, à la revue de l’Instituto Centroamericano de Prospectiva e Investigación (ICAPI) ou encore à la revue France-Israël Information. Il est aussi l’auteur de trois essais dont un ouvrage collectif pour les éditions du Centre Pompidou de Paris.

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