Madame Méadel, ou l’indécence qui ne demande pas pardon

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Par Charles Demassieux
L’antisémitisme se porte très bien ces temps-ci en France.

À l’occasion de la commémoration de l’attentat de Nice, Juliette Méadel, ex-secrétaire d’État chargé de l’Aide aux victimes, a déployé toute l’étendue de son indécence, ce qui nous laisse songeurs.
Invitée sur France Info, et évoquant le massacre du 14 juillet 2016, cette dernière a « déclaré qu’il s’agissait du “premier attentat qui a visé des enfants”, oubliant, par inadvertance seulement, on peut le présumer, l’attentat de Toulouse. Rappelons donc que le 11 mars 2012, Mohammed Merah tuait un militaire, ouvrant la voie à une série d’attaques. Le 19, il attaquait une école et assassinait un enseignant ainsi que trois écoliers : Arié, âgé de 6 ans, Gabriel, 3 ans, et Myriam, 8 ans » (Libération).
Répondant aux reproches qui s’en sont suivis sur Twitter, l’intéressée les a trouvés injustes, insultants, pas à la hauteur et tout le tremblement, qui dispense ces gens-là de reconnaître leurs erreurs. À cela, la députée d’En Marche !, Aurore Bergé, a réagi promptement – et plus brillamment que sur le plateau de Zemmour & Naulleau où elle avait été d’une platitude confondante –, déclarant à Juliette Méadel : « Ce qui est déplacé, c’est d’oublier Toulouse. Pas de vous le rappeler. »
Par ailleurs, si on veut bien comparer le massacre de l’école Ozar Hatorah de Toulouse avec celui du 14 juillet à Nice, dans le premier cas, Mohammed Merah avait ciblé ses victimes en fonction de leur confession, dont il avait filmé le martyre, sans doute en conformité avec la paix et l’amour qui l’habitait et qu’on nous force à avaler comme une cuillère d’huile de foie de morue, en plus mortel ! Dans le second cas, Mohamed Lahouaiej Bouhlel a foncé avec un camion dans une foule pour tuer un maximum de personnes, sans aucune distinction d’âge, de sexe et d’origine. Évidemment, il ne s’agit pas, ici, de déterminer quel est le plus infâme de ces attentats, les deux remportant la palme ex æquo.
Il serait plutôt question de s’interroger sur le fait suivant : et si les victimes de l’école confessionnelle juive avaient été musulmanes, les aurait-on omises aussi spontanément ? Inutile de se voiler la face, on sait que l’antisémitisme se porte très bien ces temps-ci en France, et il faut reconnaître que le récent assassinat de Sarah Halimi – passé sous silence dans les médias et chez les politiques –, torturée et défenestrée par un fou d’Allah, ne plaide pas en faveur du contraire.
Maintenant, posons-nous cette question cynique : Arié, Gabriel et Myriam sont-ils d’abord des enfants ou des juifs dans l’imaginaire collectif ? J’insiste sur le fait que je ne saurais accuser Juliette Méadel d’antisémitisme, mais sa maladresse insultante en rajoute une couche sur une communauté qui commence à se fatiguer non seulement des coups portés contre elle mais encore de l’indifférence grandissante dont on la gratifie.
Enfin, madame Méadel devrait savoir que si l’erreur est humaine, persévérer est diabolique. Des excuses dûment formulées auraient été les bienvenues. Un vœu pieux, sans doute.
Source :
http://www.bvoltaire.fr/madame-meadel-lindecence-ne-demande-pardon/

Juliette Méadel est une avocate, haute fonctionnaire et femme politique française, née le 17 avril 1974 à Paris1. Elle est porte-parole du Parti socialiste français de 2014 à 2016 et secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes de février 2016 à mai 2017.
Le 11 février 2016, elle est nommée secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de l’Aide aux victimes, dédiée aux victimes des attentats terroristes qui ont endeuillé la France en 2015. En juin 2017, le ministère de la Justice annonce le rattachement du Secrétariat général d’aide aux victimes (Sgav) au sein de la Chancellerie 39. Juliette Méadel regrette alors qu’il n’y ait plus « d’incarnation politique » pour la défense des victimes..
Elle soutient Manuel Valls pour la primaire citoyenne de 2017. Suite à la défaite de ce dernier face à Benoît Hamon, elle déclare qu’elle votera pour Emmanuel Macron dès le premier tour de l’élection présidentielle, estimant que le candidat du Parti socialiste n’est pas en mesure de se qualifier pour le second tour. Le 1er mai2017, à 6 jours du 2e tour, elle publie une tribune sur Libération intitulée « Madame Le Pen, vous n’aurez pas nos haines », tribune signée par de nombreux artistes, cinéastes, humoristes, économistes etc. et qui appelle à faire barrage à Marine Le Pen et à soutenir ainsi Emmanuel Macron, son adversaire43.
Pour les élections législatives de 2017, elle est candidate dans la 10e circonscription de Seine-et-Marne44. Elle est éliminée dès le premier tour

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3 Commentaires

  1. VRCNGTRX dit :

    « 14 juillet 2016, premier attentat qui a visé des enfants »
    Pas étonnant qu’elle fut ‘porte-parole’ de ce parti (une bonne fois pour toute espérons).

    « secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes »
    pourris comme ils sont dans cette boutique, si ça se trouve elle a dédommagé les familles des kamikazes …

    une conne pareille ne mérite même pas qu’on s’attarde une seconde de plus sur son cas, allez du balai !

  2. Delcruz dit :

    Espérons que ce parti socialiste déjà moribond ne soit même plus un souvenir tant fut grande avec lui l’usurpation.Que la mémoire des Blum et Mollet reste par contre toujours présente en nos cœurs.

  3. CHAUVEAU Jean-MARC dit :

    Mais pourquoi Walls alors, lors des attentats de Toulouse ( comme les médias en général ), ne nommait que la communauté Juive et parlait des autre victimes assassinées parce que militaire, alors qu’en réalité il était certes militaire….mais était aussi de Confession Musulmane..!
    Maréchal des logis chef au 2e escadron, Imad Ibn Ziaten, 30 ans, a été abattu le 11 mars dernier à Toulouse.

    Mais le monde n’avait besoin d’entendre et de savoir, qu’un Musulman est pu assassiné un autre Musulman.

    L’effet sur le reste en aurait surement été amoindri

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