Monsieur le Grand Rabbin Korsia, à vous de jouer

Par Meir Ben Hayoun

Monsieur le Grand Rabbin de France Korsia, le Rabbin Daniel David Cohen est un rabbin d’Israël, pas de France, de sorte qu’il ne relève pas de votre ressort consistorial, ni d’ailleurs de la compétence juridique française pour juger le cas d’un résident israélien.

Toutefois vous avez la possibilité d’attirer l’attention des autorités rabbiniques d’Israël à son propos que vous trouvez inopportun. Or, vous savez très bien que le Rabbin David Cohen ne déroge absolument pas des enseignements de la Tradition juive concernant les personnalités étrangères s’efforçant de couper le peuple juif de sa terre.

Nous savons très bien que ces personnalités et dirigeants d’Etat s’en prenant à l’Etat du peuple juif, c’est leur déchéance qu’ils précipitent, quand ce n’est pas leurs tombes qu’ils creusent de leurs propres mains.

On l’apprend empiriquement durant toute l’histoire de notre peuple depuis Pharaon.
Ne serait-ce que cet exemple contemporain du Général De Gaulle dont le statut était celui d’un quasi monarque en France jusqu’en 1967. Lorsque le Général De Gaulle a décidé de lâcher l’allié de la France, Israël, juste après la Guerre des Six Jours, précisément lors de sa fameuse conférence de presse du mois de novembre 1967 où il trônait majestueusement comme un Roi de France.

Enfant que j’étais alors, je me souviens que mon défunt grand-père disait : « il ne sait pas ce qu’il vient de faire. Il a touché à Israël la prunelle des yeux de Dieu. Il va tomber dans l’abîme ! ».

A peine six mois plus tard, c’était mai 1968. De Gaulle sentant l’insurrection monter, abandonna la partie et monta dans un hélicoptère pour la base militaire française de Baden Baden en Allemagne. Les Français scandaient par dizaines de milliers dans les rues de Paris: « la chienlit, c’est lui! ».

De Gaulle retrouva son siège de président tant bien que mal, échaudé par ses collaborateurs, notamment par son Premier ministre Pompidou qui le lâchait.

Un an après en 1969, les Français rejetaient De Gaulle lors du référendum. Comment l’homme qui avait sauvé l’honneur de la France pendant la Seconde Guerre mondiale et qui avait remonté ce pays sur tous les plans ainsi que son statut international, les Français le rejetaient comme un malpropre?! Ce vote signifiant qu’il était tombé en disgrâce aux yeux des Français, De Gaulle se retira, humilié et la mort dans l’âme.

Un an après en 1970, De Gaulle mourrait à Colombey les Deux Eglises ! Tellement blessée par son plus proche collaborateur Pompidou, l’épouse du Général ne permit pas à ce dernier devenu Président de la République de participer aux funérailles ! Son successeur à la présidence ne put pas participer aux funérailles du plus grand homme d’Etat français du XXème siècle, c’est dire le divorce entre De Gaulle et la Nation française.

Voilà comment la carrière et la vie de ce grand homme de l’histoire de France a dégringolé dès qu’il a trahi Israël, l’allié de la France, pour adopter la politique arabe de la France.

En effet, cette formule « Israël l’allié de la France », c’est la formule qu’avait employée De Gaulle lui-même avec sa voix forte lors de la visite du Premier ministre d’Israël David Ben Gourion quelques années auparavant : « Israël notre ami, notre allié ».

Pour une conscience juive, ce qui est advenu de De Gaulle après avoir trahi Israël l’allié de la France, c’est on ne peut plus cohérent. Et si un rabbin, qu’il soit Grand rabbin de France ou rabbin d’une petite communauté, ne le saisit pas, c’est qu’il fait des contorsions et élude ce en quoi il proclame croire.

A ce titre, le propos du Rav Daniel David Hacohen de Jérusalem à l’encontre du Président Maqueron est tout à fait en phase avec la Tradition juive et ne constitue absolument pas une menace contre ce dernier, mais un pronostic on ne peut plus juste et précis sur ce qu’il lui arrivera.

La Tradition juive a la mémoire, comprend et connaît intimement ces mécanismes de l’Histoire des Hommes.

Puisque vous avez accès au président Maqueron, usez de toute votre capacité pédagogique. Peut-être vous Monsieur le Grand Rabbin Korsia, pourrez-vous, pour son bien à lui, pas pour nous, trouver les mots justes pour le faire revenir de son complot contre le peuple d’Israël ?

Juste une suggestion, lisez-lui et faites-le méditer ce verset du Livre de la Genèse (chapitre 12, verset 3): « Je bénirai ceux qui te béniront, et qui t’outragera je le maudirai ; et par toi seront heureuses toutes les races de la terre. »

Avec amour d’Israël
Meir Ben Hayoun