Nord : une manifestation organisée en soutien à un leader musulman radical expulsé vers l’Algérie

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Dimanche 25 juin, une manifestation a rassemblé les soutiens de l’ancien responsable d’une mosquée de Hautmont, expulsé sur ordre de Gérald Darmanin pour radicalisation islamiste.

Une manifestation polémique. Dimanche 25 juin, une manifestation a rassemblé les soutiens de l’ancien responsable d’une mosquée de Hautmont, expulsé sur ordre de Gérald Darmanin pour radicalisation islamiste, rapporte Le Figaro. Cette manifestation en soutien à Abderrahim Sayah est organisée par Mohamed Dahmane, footballeur évoluant dans l’équipe de Charleroi. Ce dernier souhaitait « illuminer et remercier Abderrahim Sayah », écrit-il sur Facebook, « qui durant des décennies a accompagné discrètement des familles en difficulté ».
Mais Abderrahim Sayah n’était pas que l’homme décrit par ses soutiens. Il était surtout le responsable d’une mosquée connue pour avoir abrité des propos très radicaux, à tel point qu’elle a été fermée en 2018 pour apologie du terrorisme. Les services du ministère de l’Intérieur ont qualifié Abderrahim Sayah de « leader du salafisme » dans le bassin de la Sambre. Convoqué au tribunal en septembre de cette année-là, Abderrahim Sayah avait nié les accusations de fondamentalisme islamiste portées contre lui, se dépeignant en « homme de paix », disant avoir « toujours combattu le terrorisme » et estimant que l’État n’avait « pas de preuves ». Rien n’y a fait : Abderrahim Sayah a en définitive été expulsé vers son pays d’origine, l’Algérie, le 13 juin dernier, sur instruction directe du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

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« Rendez-nous notre papa. » Derrière l’immense pancarte blanche, les enfants et la famille d’Abderrahim Sayah font bloc au milieu d’une foule qui s’avance doucement sur les marches de la mairie. Après douze mois d’une interminable procédure judiciaire qui s’est soldée le 14 juin par l’expulsion de l’ancien président du lieu de culte hautmontois – dépeint par la préfecture comme le « leader du salafisme dans le bassin de la Sambre », ses proches ont décidé de donner un son de cloche différent.
« Abderrahim Sayah est un enfant d’Hautmont, qui a sillonné la région sur les scènes musicales, celles de danse, c’était aussi un chanteur de rap », embraye Mohamed Dahmane. L’ex-joueur de foot professionnel, à l’origine de la manifestation, veut retenir les activités associatives du ressortissant algérien. « La fiche S qui est tombée sur son dos l’a perturbé, il a très mal vécu les fausses accusations. Il a été interpellé une première fois puis relâche, arrêté une seconde fois, puis une troisième fois… Ça a été une véritable usure psychologique. »
« Ni imam ni prédicateur »
Oui, Sayah était bien aux commandes de la mosquée de la rue Jules-Campagne, « mais il n’était ni imam ni prédicateur, défendent ses soutiens. Il n’a jamais pris la parole. D’ailleurs, Abderrahim n’a jamais été condamné pour des affaires de terrorisme ou de radicalisation, uniquement pour des affaires de droit commun. »
Lors de la commission d’expulsion qui s’était tenue en septembre, la préfecture avait mis en avant des prêches appelant à la haine et à la « poursuite d’un prosélytisme actif ». Ainsi que les nombreux délits imputés à Sayah, dont des menaces sur Jacques Delsarte, son beau-père. Ce dernier était présent ce dimanche. « Je ne comprends ce que ça vient faire là, oui nous avons eu une dispute mais l’affaire a été réglée, j’ai retiré ma plainte, explique Jacques Delsarte, un ancien policier aujourd’hui à la retraite. J’étais encore avec Abderrahim deux jours avant son expulsion. Mes petits-enfants sont choqués par les multiples interventions des forces de l’ordre dans le domicile, est-ce que le gouvernement y pense ? »
Mohamed Dahmane évoque « une chasse à l’homme. » À l’issue de ce premier rassemblement, une page de soutien officielle va être créée sur les réseaux sociaux. L’avocate de Sayah travaille également sur des recours judiciaires devant la cour européenne des Droits de l’homme pour tenter de faire annuler l’expulsion.
Il a été au centre des critiques pour ses prises de position dans le dossier Sayah. Le maire Stéphane Wilmotte a tenu à réagir à l’issue de la manifestation sous ses fenêtres. « Ce rassemblement n’est pas neutre, dénonce l’édile. On présente Monsieur Sayah comme un simple bénévole qui distribuait des bouteilles d’eau à la population, mais derrière cette façade, il y avait des faits dangereux, cet homme était le leader du salafisme et pas seulement qu’à Hautmont. »
Stpéhane Wilmotte persiste et signe. Il soutient à la fois l’expulsion et le refus de marier Sayah visé par une procédure d’expulsion. Mohamed Dahmane a accusé le maire d’un double jeu. « Stéphane Wilmotte a rencontré Abderrahim lors des dernières municipales pour avoir son soutien et récupérer des voix. » Ce que dément l’intéressé : « Je ne l’ai jamais rencontré ! Je ne suis redevable de ma victoire à personne. J’annonce d’ailleurs que des poursuites seront engagées pour les menaces que nous recevons sur Internet et les noms de policiers qui ont été jetés en pâture. »
Mohamed Dahmane a lui aussi annoncé de possible recours devant les tribunaux contre le maire prêt à priver de subventions toutes les associations qui soutiendraient le rassemblement. « C’est tout simplement du chantage, une atteinte aux libertés. »
Source
https://www.lavoixdunord.fr/1344884/article/2023-06-25/hautmont-plus-de-250-personnes-rassemblees-pour-soutenir-abderrahim-sayah

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2 Commentaires

  1. Paul06 dit :

    L’islamisation -qui n’est plus rampante- de la France doit être combattue fermement. Peut on faire confiance à ce gouvernement pour parvenir à cet objectif???

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