Rebondissement dans le procès Azaria

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Trois généraux de Tsahal ont témoigné à la barre au nom de l’armée de défense israélienne pour le Sgt. Elor Azria, lors du procès du soldat qui a abattu un terroriste palestinien blessé alors qu’il gisait à terre, dont les audiences ont repris à la Cour militaire de Jaffa depuis lundi.
Dans ce qui pourrait être le jour le plus décisif du procès à ce jour, des généraux ont fait valoir que le geste d’Azaria était justifié compte tenu des circonstances dangereuses entourant l’incident.

Les généraux ont également témoigné disant qu’ils avaient vu pire comportement de la part de soldats dans le passé qui n’avaient pas été jugés pour des infractions criminelles et n’avaient pas dû comparaitre devant un tribunal.
Uzi Dayan, le fils du célèbre Moshe Dayan, gén. (Rés.) de Tzahal, figurait parmi les hauts gradés appelés à la barre pour témoigner en faveur d’Azaria lundi. Dayan a pris position en faveur d’Azaria, disant que tous les terroristes doivent être tués.
Interrogé, le général de réserve a rejeté l’idée selon laquelle tuer un terroriste au seul motif que c’est un terroriste, violait le règlement.
« Si vous êtes en mission en Syrie, vous pouvez être amené à tirer sur un terroriste à tout moment. Si cela fait partie de la mission, vous pouvez commander un tireur d’élite de tirer sur un terroriste, même s’il ne représente pas de danger spécifique, au seul motif que cela peut aider à mener à bien la mission, » a-t-il déclaré à la Cour.
Il y a eu ensuite une joute verbale assez saignante entre le lieutenant-colonel de Tsahal Nadav Weissman, Dayan et l’avocat de la défense Ilan Katz pour contrôler l’interrogatoire. Weissman a dominé en acculant les témoins à son contre-interrogatoire personnel, les interrompant et en menant les débats comme il le désirait, prenant les juges à témoins et les mettant de son côté en les montant contre Katz.
Katz a alors mis le poing sur la table, en disant que Weissman n’avait pas à traiter un major-général comme Dayan comme un criminel et que le tribunal n’avait pas le droit de donner à Weissman plus de temps de parole pour répondre aux questions qu’à Dayan.
Les principaux points que Dayan a soulevé sont les suivants :
Dans ce cas précis de l’affaire Azaria, il n’y avait pas lieu d’ouvrir une enquête criminelle, en tout cas certainement pas avant qu’une enquête interne complète n’ait été commanditée et menée à bien.
La police militaire n’est pas suffisamment experte en matière d’opérations militaires de terrain et n’a pas la compétence pour pouvoir juger cette affaire, et que les investigations criminelles ne devraient pas avoir lieu avant qu’une enquête interne complète n’ait été menée à bien afin de faire la pleine lumière sur les faits. «Même si un soldat a eu tort, vous ne le faites pas comparaître dans un procès criminel à moins qu’il y ait une bonne raison. Une bonne raison, c’est la preuve qu’il y ait eu malveillance« , a dit Dayan.
Il s’est dit extrêmement préoccupé par le fait que cette affaire nuit gravement à Tzahal, tous les jours un peu plus, qu’elle continue de nuire aux futurs soldats et à leur capacité à se défendre et à savoir comment agir sur le terrain. « Comment une affaire comme celle d’Azaria a-t-elle pu faire boule de neige et déboucher sur une procédure comme ça ? » a dit Ouzi Dayan.
Dayan a ajouté que ces préoccupations étaient justement la raison pour laquelle il a décidé de s’impliquer et de venir témoigner, mais qu’il avait peu à dire sur les faits spécifiques, relatifs à l’affaire Azaria. En ce qui concerne Azaria, il a dit qu’il lui semblait qu’Azaria avait au plus commis une erreur et qu’aucune erreur dans une situation opérationnelle dangereuse ne devrait amener l’auteur de cette erreur à être accusé d’homicide involontaire.
Interrogé sur une série de cas anciens datant de la fin des années 1990, relatifs à des incidents où des Palestiniens avaient été tués et que des enquêtes criminelles avaient eu lieu sous son commandement, Dayan a répondu qu’il ne se souvenait pas des incidents.
Il a ajouté qu’il n’avait jamais ordonné une enquête criminelle avant qu’une enquête interne complète avait eu lieu, mais qu’il était possible que l’avocat général militaire avait ordonné une enquête à sa demande.
Azaria est jugé pour homicide involontaire après avoir tué Abdul Fatah al-Sharif, le 24 Mars, alors que le Palestinien avait déjà été « neutralisée » par deux soldats qu’il avait attaqués.
Azaria a dit qu’il a tiré sur Sharif car il le soupçonnait de porter un gilet explosif et a accusé les commandants de Tsahal sur le terrain de ne pas avoir appelé assez rapidement une escouade de démineurs pour vérifier si Sharif portait une ceinture d’explosifs, avant d’évacuer le corps de la scène de l’attentat, une procédure de police standard.
Lors de l’incident, l’armée israélienne a décidé que le tribunal militaire l’emporterait sur la procédure policière, au motif que Sharif ne représentait plus aucune menace et en raison du danger que cela représente de maintenir un lieu ou s’est produit un attentat ouvert trop longtemps ce qui peut entraîner de nouvelles attaques.
Tout au long de l’affaire, les responsables de Tsahal et de la police ont été en désaccord quant à savoir s’il était sage ou pas de déplacer Sharif avant qu’il ait été vérifié par un démineur s’il y avait un risque d’explosion d’une bombe ou pas.

(NDLR dans les colonnes d’Haaretz le journaliste cite Dayan qui aurait dit aussi que les terroristes doivent être tués et que « neutraliser » signifie tuer)
Jeremy Bob Jerusalem Post
Source :
http://jforum.fr/rebondissement-dans-le-proces-azaria.html

happywheels

5 Commentaires

  1. Claude dit :

    Il semble que peu à peu, l’on revienne à la raison dans l’affaire de ce jeune soldat , et c’est tant mieux .

    Voyons , est ce bien le moment d’agir ainsi avec les soldats de Tsahal qui risquent leur vie , chaque jour pour défendre le pays, et même en ce moment, font face à une recrudescence de violence .

    C’est un affront pour tous les soldats de faire comparaitre Elor Azaria dans une enquête criminelle, et de lui faire subir ce traitement .

    Ce qui est sûr, c’est que les terroristes, plein de haine, qui viennent pour tuer, aussi bien civils que militaires doivent être « neutraliser » !

    Ce qui nous donne au moins une certitude : c’est qu’ils ne récidiveront pas !

    Libérez le vite.

  2. josué bencanaan dit :

    bien sur que son geste etait justifié, etant moi meme ancien soldat, j’aurai surement fais la meme chose.

    pas de pitié pour la racaille terroriste

  3. franckwil dit :

    Rien à voir avec le sujet, mais quand même l’info est intéressante le jour ou un quêteur de cette ONG à la con viendra vous demander 1€ : http://ccfd-terresolidaire.org/infos/paix-et-conflits/palestine-israel-appel-5528?gclid=Cj0KEQjwvIO_BRDt27qG3YX0w4wBEiQAsGu3eam1fzBzh7ciNYikAu53s8P-bP7cBX1QHO01h2-IVfwaAi5_8P8HAQ

  4. Lys26 dit :

    Je comprends toujours pas pourquoi tout ce remue ménage pour le libérer. Depuis le temps il devrait être libre et considéré comme un héro! On parle d »homicide involontaire » contre un terroriste! C’est pitoyable d’en être arrivé là!

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