
Sciences Po Lille : un nouvel étudiant radicalisé épinglé pour des contenus antisémites et pro-djihadistes
Déjà fragilisé par l’affaire Nour Atallah, Sciences Po Lille est de nouveau secoué par les révélations visant un étudiant aux publications antisémites et . Malgré des signalements aux autorités et l’ouverture d’une procédure disciplinaire, ce dernier, actuellement en échange en Belgique, a pu poursuivre sa scolarité.
Après l’affaire Nour Atallah, un autre profil polémique place Sciences Po Lille dans une position délicate. Dans une enquête publiée mercredi 13 août, Marianne révèle les prises de position sulfureuses d’un étudiant inscrit en deuxième année à l’Institut d’études politiques.
Lauréat d’un 20/20 en HGGSP (histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques) au baccalauréat 2022, le jeune homme s’est illustré par son activité sur les réseaux sociaux. Sur X, il s’est ouvertement revendiqué « homophobe », a liké un photomontage d’Hitler vêtu d’un t-shirt aux couleurs palestiniennes et un commentaire affirmant que « le moustachu était visionnaire », en réaction à une photo de la porte de Brandebourg illuminée aux couleurs israéliennes au lendemain des attentats du Hamas du 7 octobre 2023.
Publications radicales et propos haineux
Le 13 novembre 2023, soit huit ans après les attentats du Bataclan, il a également affirmé s’être « salement regardé avec un Juif dans la rue », avant de communiquer à ses abonnés l’adresse exacte de la synagogue devant laquelle il se trouvait. Selon Marianne, son compte affiche aussi des messages religieux radicaux, dont un appel à « combattre jusqu’à la mort » ses ennemis.
Alertée, la direction de Sciences Po Lille a saisi les services de renseignement territoriaux. Par un courrier du préfet du Nord, la procureure de Lille a été informée de la diffusion de contenus à caractère antisémite et pro-djihadiste.
Une sanction avec sursis malgré les signalements
Comme l’indiquent nos confrères, une procédure disciplinaire interne a été engagée. Convoqué par le nouveau directeur de l’IEP, Étienne Peyrat, l’étudiant n’a ni confirmé ni nié les faits. Fin 2023-2024, la commission disciplinaire a tranché : exclusion de deux ans avec sursis, lui permettant de poursuivre sa scolarité. Il est actuellement en troisième année, en échange universitaire en Belgique, et comparaîtra devant le tribunal judiciaire de Lille le 4 mars prochain.
Contactée par Marianne, la présidente de la commission disciplinaire a refusé de commenter la décision, tout comme l’intéressé.
Source Valeurs Actuelles