Allemagne : Jürgen Todenhofer arrêté pour voir comparé la guerre à Gaza avec la Shoah

« Votre conscience ne vous inquiète-t-elle jamais lorsque vous faites aux Palestiniens ce que ces maudits nazis ont fait aux Juifs ? », a notamment écrit Jürgen Todenhofer
La police de Munich a arrêté Jürgen Todenhofer, 84 ans, écrivain et homme politique allemand, après la publication sur le réseau social X d’un message comparant la guerre à Gaza à la Shoah et mettant en cause la conscience de ceux qui soutiennent les actions israéliennes.
Dans son message, Todenhofer écrivait : « Votre conscience ne vous inquiète-t-elle jamais lorsque vous faites aux Palestiniens ce que ces maudits nazis ont fait aux Juifs ? » Selon la police munichoise, cette publication a motivé une perquisition au domicile de l’intéressé, l’interrogatoire puis la saisie de ses ordinateurs et téléphones. Les autorités précisent que le domicile de Todenhofer était placé sous surveillance depuis plusieurs semaines avant l’interpellation.
Todenhofer, ancien membre de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et fondateur du Parti de la justice se retrouve visé au regard de la législation allemande qui prohibe la « dénigration ou la banalisation de l’Holocauste ». Les enquêteurs devront déterminer si ses propos constituent une infraction à cette loi.
Interpellé, l’écrivain a dénoncé une « police de la pensée » et affiché sa défiance à l’égard de l’enquête. « Si cette enquête aboutit à une peine de prison, ce serait un honneur pour moi de l’exécuter, car défendre la paix et la liberté en Palestine est notre devoir », a-t-il déclaré, critiquant par ailleurs la venue en Allemagne du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et dénonçant, selon lui, des traitements inégalitaires à l’égard de ses opposants.

Jürgen Todenhöfer (né le 12 novembre 1940 à Offenbourg, en Allemagne) est un homme politique et essayiste allemand.
Il est l’un des principaux leaders de l’opposition allemande aux interventions militaires lors de la Guerre d’Afghanistan (2001) et de la Guerre d’Irak.