Amédy Coulibaly, un petit caïd aux méthodes ultraviolentes

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Plusieurs connaissances d’Amédy Coulibaly ont fait des confidences aux enquêteurs sur la personnalité de preneur d’otages de l’Hyper Cacher. Ils décrivent un homme ultra-violent, petit chef de bande, Coulibaly était « en première ligne pour tout ce qui est business ».

Menaces, tabassage à coups de batte de baseball, expéditions punitives au poing américain: l’auteur de la prise d’otages de l’Hyper Cacher, Amédy Coulibaly, est décrit comme un petit chef de bande aux méthodes radicales par plusieurs de ses relations entendues lors de l’enquête. Auditionné début juin par le magistrat instructeur, selon une source proche du dossier, l’un des sept mis en examen du dossier a longuement parlé de « Dolly », son surnom. Originaire de Grigny (Essonne) tout comme Coulibaly, le jeune homme, actuellement détenu, connaît le preneur d’otages depuis l’enfance. Comme devant les policiers mi-janvier, il a évoqué une relation faite de « pressions » et d’intimidations, qui avait visiblement pour but d’en faire, contre son gré, un homme de main, corvéable à merci.
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« Il me demandait des services, de réparer ses voitures, de récupérer de la drogue à droite à gauche, ce que je ne faisais pas. Alors, il m’a tabassé », a raconté, selon une source proche du dossier, ce gaillard de 28 ans à qui Coulibaly rendait pourtant près de 30 cm. Ce jour-là, en compagnie d’un ami, « Dolly » l’emmène de force dans une forêt toute proche avant de le frapper à coups de batte de baseball et de le rouer de coups de pieds. Il s’en tire avec le nez et un doigt cassés.

En mai 2010, Coulibaly est interpellé et placé en détention pour sa participation au projet d’évasion de Smaïn Ait Ali Belkacem, l’auteur de l’attentat du RER C en octobre 1995. Mais, depuis sa cellule, il continue à demander des services au jeune homme, qui ne donne pas suite. Contrarié, il envoie plusieurs personnes le corriger, selon lui, entre octobre 2013 et mars 2014. A trois reprises, des individus se jettent sur lui en pleine rue et le frappent à l’aide d’un poing américain : nez ouvert, trous dans le cuir chevelu et lèvre inférieure tuméfiée. Il est hospitalisé à chaque foi .
Le jeune homme parle d’un « engrenage », alimenté par des menaces de représailles contre ses frères et ses parents, qui l’a notamment amené à acheter, quelques jours avant les attentats, des gilets tactiques, un couteau et un véhicule pour le compte de « Dolly ». Ces achats lui valent aujourd’hui une mise en examen, qui incite à la prudence quant aux déclarations d’un homme ayant intérêt à passer pour une victime. Mais ce penchant pour la violence est confirmé par d’autres relations de Coulibaly, entendues par les enquêteurs, selon une source proche du dossier.

« Il avait une sorte de haine » en lui, a résumé l’un d’eux, dépeignant une jeunesse lors de laquelle il s’est « battu très souvent et en (a) tapé beaucoup ». Vol de motos, trafic de stupéfiants, tournage clandestin rémunéré en détention, arnaque au crédit à la consommation, Coulibaly était « en première ligne pour tout ce qui est business », a expliqué un autre, qui a eu le tort de lui devoir quelque 30.000 euros après avoir fait affaire avec lui. Coulibaly l’a coincé avec « des types qu’il avait dû payer » et l’a tabassé à coups de batte de baseball. « Il était craint, (…) respecté à La Grande-Borne (quartier sensible de Grigny, dans l’Essonne) et chez nous » à Fleury-Mérogis, également dans l’Essonne, dit un quatrième.
Cette « haine », qu’il a finalement orientée vers le terrorisme islamiste, aurait été attisée par deux événements qui, de l’avis de plusieurs relations, l’ont encore endurci. Le décès, sous ses yeux en septembre 2000, de son ami Ali Rezgui, petit délinquant tué d’une balle dans le ventre alors qu’il fonçait sur une voiture de police, l’a beaucoup marqué, selon une personne entendue lors de l’enquête. Pour un autre, le tournant se situe début 2013 lorsque lui est refusée une permission de sortie pour se recueillir devant la dépouille de son père, qui venait de décéder. Déjà taiseux, parlant peu, Coulibaly s’est davantage fermé, n’offrant plus d’entrées sur une personnalité complexe.
source :
http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Amedy-Coulibaly-un-petit-caid-aux-methodes-ultraviolentes-742810

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6 Commentaires

  1. josué bencanaan dit :

    Petit caïd, le mot est trouvé, ce qui est dramatique c’est que des type comme lui, des merah, des nemmouche et autre tordu, il y en a des milliers en France

  2. Pierre un Gaulois dit :

    Cet charmant jeune homme a été reçu à l’Elysée du temps de Sarkozy.
    Plus d’info sur Novopress…

  3. macab2b dit :

    Tant que la France ne fera pas trembler cette racaille et au contraire tant qu’elle les entretiendra avec des aides et de la molesse, le terrorisme islamiste se développera.
    Il faux exécuter cette racaille de manière frappante (guillotine par exemple).
    La prévention consiste à éradiquer ces êtres démunis de toute humanité et qui sont devenus des bêtes féroces.

  4. LeDroitiste dit :

    Ils veulent nous faire pleurer ou quoi ? Les mafieux siciliens ou russes buttent des innocents de sang froid, tabassent leur prostituées, tirent sur la police… pour autant ils ne deviennent pas des terroristes !

    • roni dit :

      cest vrai je connais bien a une epoque 2000 a 2003 j ai ete infiltre dans plusieurs de leurs bisness dans des citees du 93.
      deja a l epoque ils financaient le djihad.

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