ANTISEMITISME :« TPMP » : Gilles Verdez et Matthieu Delormeau poursuivis en justice par Franky Vincent

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DIFFAMATION Un autre chroniqueur de « Touche pas à mon poste », Jean-Marie Bigard, est également attaqué en diffamation par son ancienne productrice. Les deux par affaires doivent être jugées ce jeudi à Draguignan (Var)
Par Caroline Delabroy
• Trois chroniqueurs de « Touche pas à mon poste » sont poursuivis pour diffamation, à la suite de séquences où l’ombre de Dieudonné plane.
• Les accusations sont portées par Chrystel Camus, l’ex-productrice de Jean-Marie Bigard, et par le chanteur Francky Vincent.
Leurs cas doivent être examinés entre un dossier de violences conjugales et une affaire de stupéfiants. Les trois chroniqueurs de « TPMP » Gilles Verdez, Matthieu Delormeau, Jean-Marie Bigard sont poursuivis pour diffamation ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Draguignan, dans le Var, bien loin des plateaux parisiens. « Si cela se passe sur un site Internet, on peut saisir n’importe quel tribunal de France », explique Me Hubert Drevet, avocat au barreau de Draguignan à l’origine des trois citations à comparaître. « Je n’attaque pas l’émission ni aucun système TPMP, juste des personnes pour diffamation », affirme-t-il quand on l’interroge sur l’effet cliquet. Il espère obtenir entre 30.000 et 60.000 euros de dommages et intérêts pour ses clients, le chanteur Francky Vincent et l’ancienne productrice de Jean-Marie Bigard, Chrystel Camus.
Les affaires font référence à deux séquences distinctes de l’émission de Cyril Hanouna. Dans la première, diffusée sur C8 en septembre dernier, Jean-Marie Bigard réagit à la polémique qui l’oppose à Chrystel Camus. Avec le ton qu’on lui connaît. Et à propos d’un spectacle qu’il se serait engagé à faire avec Dieudonné, avant d’y renoncer. Question de délai oblige (la prescription, dans les affaires de diffamation, est de trois mois), la plainte pour diffamation porte sur des propos tenus sur cette même affaire par Jean-Marie Bigard sur Sud Radio, le 23 septembre dernier. Il y est l’invité de l’émission « Bercoff dans tous ses états », diffusée aussi en ligne.
« Vous avez été chez Dieudonné au bal de la quenelle ! »
« Elle m’injurie, elle m’insulte parce que j’ai refusé de faire ce que j’avais projeté, déclare-t-il au micro. Elle réclame un coup 400.000 euros, un coup 4 millions d’euros, et les derniers chiffres sont 14 millions. Elle n’a aucune licence, aucun droit sur quoi que ce soit, elle n’a pas le droit de produire, je me suis complètement séparé d’elle. » Contacté par 20 Minutes, l’avocat de Jean-Marie Bigard, Me Emmanuel Ludot, dénonce « les méthodes d’une productrice de spectacles qui s’affranchit de toutes les règles » et « essaie de sauver sa crédibilité vis-à-vis des salles de spectacle ». Sur la forme, il entend aussi plaider « des problèmes de procédure » d’une « citation plus que douteuse ». Mais peut-être pas ce jeudi : inscrit au barreau de Reims, il espère obtenir un renvoi au motif qu’aucun train lui permettant de venir circule à cause des grèves.


L’autre séquence de « TPMP » en cause a, elle, été diffusée le 6 décembre dernier. Ce jour-là, Francky Vincent est invité pour sa nomination comme Chevalier des arts et des lettres. Et Gilles Verdez l’attend au tournant sur sa proximité avec Dieudonné. « Vous avez été chez Dieudonné au bal de la quenelle en 2020, vous vous êtes affiché là-bas », rappelle-t-il, avant de lui poser plusieurs fois cette question : « Francky Vincent, est-ce que vous cautionnez l’antisémitisme de Dieudonné ? » « Je ne cautionne rien du tout, je m’arrête à l’homme, à celui qui me fait rire et cela ne va pas plus loin », répond à l’antenne l’interprète de Fruit de la passion. Le lendemain, Mathieu Delormeau publie ce tweet « Ne pas condamner l’antisémitisme, c’est être antisémite ».


Me Hubert Drevet estime que son client est tombé dans un « guet-apens ». « Après cette émission, il a reçu des centaines de messages de gens qui l’ont pris pour un antisémite, il a eu des dates annulées, poursuit-il. C’est de l’atteinte à son honneur et à sa considération, c’est de la diffamation. Il n’est pas juge, on n’a pas à lui demander de condamner. » « Ils ont fait le buzz », ajoute l’avocat. Contacté, celui de Gilles Verdez n’a pas donné suite.
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