Au Havre, une 19e condamnation pour menaces et injures antisémites

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Tribunal. Une 19e condamnation pour avoir dérapé devant son ex-compagne et des policiers.
L’unique infraction reprochée au Havrais de 41 ans est celle de menace de crime ou délit à l’encontre d’un dépositaire de l’autorité publique. Seulement, elle s’inscrit « dans un contexte particulier », insiste Maître Olivier Jougla représentant les trois policiers victimes. Le 15 janvier dernier, le prévenu a prononcé « des propos injurieux, confirme le tribunal, auxquels se sont ajoutés des propos antisémites. »
Une patrouille de police en surveillance dans le quartier de Mont-Gaillard a vent d’une rixe dans un magasin. Elle intervient rapidement et croise le prévenu. Il sort du commerce en compagnie d’une femme. Il vient de commettre des violences sur celle qui est en réalité son ex-compagne, devant ses enfants. Il n’est pas interpellé pour ce motif. « Mais parce que ça tourne mal encore », formule le juge de la correctionnelle. L’emporté refuse la palpation de sécurité et laisse une main dans une poche comme pour montrer qu’il y dissimule quelque chose. « Bande de bouffons », lance-t-il notamment en direction des policiers. En cette mi-janvier, il fait par la suite ouvertement référence aux récents attentats. Il menace de s’en prendre à la vie des fonctionnaires. « Ça ne vous a pas suffi vos deux collègues morts ? » Finalement, maîtrisé par les intervenants dans ses gestes, le Havrais agresse encore verbalement son ex-compagne et ses enfants.

En garde à vue, il conteste avoir tenu l’ensemble de ses propos. « J’ai juste dit aux agents de ne pas me parler. » Il n’admet qu’avoir consommé une bouteille d’alcool qu’il venait d’acheter au centre commercial voisin.
Puis, il revient à une meilleure position, résume le tribunal. « Je ne remets pas en question la parole des policiers. Si j’ai dit tout ça, c’était sous le coup des nerfs. »
Difficulté, poursuit le juge, « on peut dire que Monsieur a un passé judiciaire important ». Et varié. Entre port d’arme, dégradation et trafic, dix-huit condamnations jonchent le casier. Cette fois, le parquet sollicite quatre mois de prison ferme, sans mandat de dépôt. Le tribunal suit les réquisitions. Et l’intérimaire devra régler un total de 1 050 € aux trois policiers parties civiles.
MATTHIAS CHAVENTRÉ
source :
http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/3738337/au-havre-une-19e-condamnation-pour-menaces-et-injures-antisemites#.VbnDFfPtlHw

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  1. CATHY dit :

    La peine est trop légère – une fois de plus.

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