Belgique-Un militant pro terroriste écope de 20 000 euros d’amendes pour des messages écrits à la craie sur une place de Bruges
Selon la ville de Bruges, ces amendes étaient surtout destinées à dissuader le militant de poursuivre ses actions. L’opposition dénonce une méthode d’intimidation.
Des messages à la craie qui coûtent cher. L’activiste Wouter Mouton a eu la bien mauvaise surprise de recevoir 20 000 euros d’amendes pour avoir écrit à la craie, à plusieurs reprises, des messages propalestiniens sur la place du Bourg, à Bruges (Belgique).
Chaque dimanche, et ce pendant plusieurs mois, Wouter Mouton et d’autres activistes n’ont cessé de dénoncer la guerre à Gaza en écrivant des slogans à la craie sur la Grand-Place, et ce malgré les demandes répétées des autorités communales de ne plus mener leur action devant l’Hôtel de ville.
« Ils mènent systématiquement leur action devant l’Hôtel de ville. C’est pourquoi les pompiers leur ont envoyé la facture du nettoyage », justifie Dirk De Fauw, le bourgmestre de Bruges du parti Chrétiens-démocrates et Flamands.
Selon lui, l’intention n’a jamais été de faire payer la facture à l’activiste, mais plutôt de faire pression sur lui. « Nous n’avons jamais eu l’intention de la recouvrer. Cela devait servir de moyen de pression, et ça a fonctionné, puisqu’ils ont arrêté », a déclaré Dirk De Fauw.
« La craie ne provoque pas de dégâts et son usage n’est nulle part interdit », se défend de son côté Wouter Mouton. « Mais on nous traite quand même comme des fauteurs de troubles », déplore l’homme également connu pour ses actions choc en faveur du climat. Sur les réseaux sociaux, il a confirmé qu’il n’aurait pas réellement à payer les amendes mais a dénoncé « un abus de pouvoir de haut niveau, c’est révoltant ».
Du côté de l’opposition, les écologistes dénoncent un « abus de pouvoir » de la part du bourgmestre. « Il n’y a aucun règlement qui interdit d’écrire à la craie », a fait valoir la conseillère communale Eva Vanhoorne, du parti Groen. Ce dernier veut s’assurer qu’à l’avenir, ce genre de protestation pacifique ne soit ni criminalisée ni sanctionnée financièrement.
Source Le Parisien

