Ben Gvir exige la levée de l’immunité parlementaire du député arabe Ayman Odeh

Lors d’une manifestation accusant Israël de « 58 ans d’occupation », le député Ayman Odeh a critiqué l’approche du gouvernement à Gaza. En réponse, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a exhorté le procureur général à révoquer l’immunité parlementaire d’Odeh
Lors d’une manifestation accusant Israël de « 58 ans d’occupation », Ayman Odeh, président de Hadash-Ta’al, a vivement critiqué le gouvernement israélien, affirmant que le pays s’était isolé sur la scène internationale. « Israël est devenu un État paria parmi les nations du monde, y compris en Occident », a déclaré Odeh lors de l’événement.
Réfléchissant aux récents événements, Odeh a ajouté : « Aujourd’hui, après 600 jours – 20 mois –, une majorité des deux peuples souhaite que ces jours n’aient jamais eu lieu. Cela marque un échec historique de l’idéologie de droite, qui a été vaincue à Gaza. »
En réponse aux propos d’Odeh, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déposé samedi soir une requête officielle auprès du procureur général Gali Baharav-Miara, demandant la levée de l’immunité parlementaire d’Odeh. Cette démarche permettrait à la police d’ouvrir une enquête contre lui pour incitation et soutien au terrorisme.
Dans sa lettre, Ben Gvir a soutenu que « l’immunité parlementaire n’est pas un sanctuaire », citant des exemples antérieurs d’enquêtes sur des députés d’extrême droite approuvées. Il a insisté sur le fait que les députés arabes Ayman Odeh et Ahmed Tibi ne devraient pas bénéficier d’un traitement de faveur. Ben Gvir a également souligné que des affaires étaient en cours et que la police recommandait d’inculper d’autres députés arabes pour des infractions graves, notamment des agressions contre des policiers et des provocations.
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« Ce genre de déclarations ne relève pas de la liberté d’expression, mais d’une incitation flagrante », a déclaré Ben Gvir. « Dans tout pays normal, quiconque crierait « Gaza gagnera » alors que des terroristes assassinent des Juifs ferait l’objet d’une enquête immédiate. La Knesset ne peut servir de refuge aux partisans du terrorisme. J’exige la révocation de l’immunité afin que la police puisse faire son travail sans crainte ni parti pris. »
Le maire de Haïfa, Yona Yahav, a également condamné la manifestation et les déclarations d’Odeh : « Quiconque crie victoire à Gaza ou accuse Israël et Tsahal de génocide et de crimes de guerre n’est pas le bienvenu dans notre ville. Ils ne sont pas là pour promouvoir la paix, mais pour inciter à la violence. Mais ils n’y parviendront pas ; cette minorité extrémiste ne compromettra pas la coexistence à Haïfa. La faible participation à leur manifestation en dit long. »
Source
https://www.israelnationalnews.com/

Le député Tsvika Fogel (Otsma Yehoudit) a envoyé ce dimanche une lettre au ministre de l’Intérieur, Moshé Arbel, pour qu’Ayman Odeh soit déchu de sa nationalité israélienne et expulsé dans la Bande de Gaza.
Cette demande fait suite aux déclarations prononcées par le député arabe ce week-end à Haïfa. Il avait scandé lors d’une conférence:  »Gaza a gagné et Gaza gagnera » et accusé ouvertement Israël de génocide dans la Bande de Gaza.
Pour Tsvika Fogel, il s’agit d’une identification au mouvement terroriste du Hamas et à un soutien affiché à la lutte armée contre l’Etat d’Israël:  »Il n’existe qu’un seul endroit où Ayman Odeh fera moins de dégâts: à Gaza », écrit le député qui appelle le ministre de l’Intérieur à agir rapidement.
Fogel enjoint le ministre de l’Intérieur d’engager sans plus attendre une procédure de déchéance de nationalité, d’ordonner l’ouverture d’une enquête pénale pour soutien à une organisation terroriste, et de lever l’immunité parlementaire d’Odeh.  »Il s’agit d’un individu qui agit délibérément contre l’État d’Israël en tirant parti de sa fonction de parlementaire à la Knesset, et qui, de ce fait, ne saurait être jugé digne de conserver la citoyenneté israélienne », estime le député.