CROIX GAMMÉES EN DORDOGNE: UN SEXAGÉNAIRE PLACÉ SOUS CONTRÔLE JUDICIAIRE

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L’homme a été surpris par des jeunes près d’un bâtiment dégradé. Il n’y aurait aucune arrière-pensée idéologique mais peut-être une histoire de vengeance après un conflit avec le comité des fêtes
Vendredi soir, un homme soupçonné d’être à l’origine des croix gammées peintes depuis plusieurs mois sur des bâtiments publics et le monument aux morts de Saint-Michel-de-Double, a été placé en garde à vue. Ce sont des jeunes qui, rentrant à leur domicile peu après minuit, ont confondu l’individu.
De nouveaux symboles nazis venaient d’être peints sur un car scolaire, un entrepôt frigorifique, ainsi que sur la salle des fêtes. Les jeunes gens avaient observé qu’une automobile suspecte stationnait à proximité de cette dernière. S’approchant du véhicule, ils avaient découvert, en ouvrant une portière, qu’un homme se recroquevillait sous son manteau pour se camoufler. Les témoins lui avaient illico confisqué ses clés pour l’empêcher de s’échapper et avaient alerté le maire, Serge Durant.
« Le nez dans la peinture »
« Nous l’avons pris le nez dans la peinture, se réjouit ce dernier. Il y avait des bombes à côté de lui et ses mains étaient peinturlurées. »
Durant sa garde à vue et malgré ces indices, l’homme, âgé de 64 ans et domicilié dans la commune, a nié toute implication dans ces nouvelles dégradations. Des déclarations qui n’ont pas convaincu le procureur de la République Jean-François Mailhes. D’autant que le sexagénaire a déjà été soupçonné d’être l’auteur des croix gammées réalisées dans la nuit du 10 au 11 novembre 2016 sur le monument aux morts de Saint-Michel.

Cet acte avait suscité un vif émoi dans le département. En ce jour d’armistice de la guerre de 1914–1918, la préfète Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc avait exprimé son « profond sentiment d’indignation » et son « écœurement ». À l’époque, le suspect avait été placé en garde à vue et des bombes de peinture avaient été découvertes à son domicile lors d’une perquisition. Niant déjà toute implication, il avait été relâché et l’enquête pour dégradation de biens d’utilité publique et profanation de sépulture se poursuivait.
L’hypothèse de la vengeance
On ignore pour l’instant les motivations précises du prévenu, décrit comme psychologiquement instable. Il n’y aurait cependant dans ces actes aucune arrière-pensée idéologique. L’hypothèse d’une vengeance est privilégiée dans la commune. Pour des motifs obscurs, le sexagénaire s’était éloigné du comité des fêtes dont il faisait partie. C’est à cette époque que les tags avaient commencé à fleurir dans la commune, au mois d’octobre 2016. Au grand agacement des habitants et de la mairie qui ont vu ces dernières semaines s’allonger la facture pour nettoyer le monument aux morts, les murs de la mairie et du multiple rural, ainsi que les panneaux de signalisation et les parois du bus scolaire.
Le sexagénaire, qui n’a pas véritablement d’antécédents judiciaires, a été présenté au parquet de Périgueux, puis au juge des libertés et de la détention. Ce dernier a décidé de le placer sous contrôle judiciaire et de lui notifier une obligation de quitter la commune jusqu’à son jugement, le 5 avril.
Source :
http://www.sudouest.fr/2017/01/09/un-sexagenaire-suspecte-d-etre-l-auteur-des-croix-gammees-3088597-2104.php

happywheels

1 Comment

  1. Jacques dit :

    « IL n y aurait aucune arrière-pensée idéologique »
    Ben voyons,brillante analyse Mme/Mr le journaliste!
    Alors pourquoi dessiner ces symboles?
    Sur un monument aux morts??
    Ahhhh ouiiiuii,j y suis:
    Mr est un « déséquilibré »(encore un…ils se reproduisent vite en ces temps)qui voulait se venger.
    Il a donc dessiné au hasard des croix gammées dont il ignore bien sur la signification(vu son age et le lieu tagué,c est super crédible).
    C est bien cela?
    Bon,merci de m envoyer ma carte de presse(ma reconversion s annonce brillante)et d obliger cet individu à effacer/nettoyer ses saloperies,c est la moindre des choses en attendant le jugement.

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