Derrière l’humanitaire, la part d’ombre de BarakaCity qui inquiète les autorités

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L’ONG musulmane située à Evry-Courcouronnes (Essonne) est menacée de dissolution. Pourquoi ? Enquête sur ses réseaux et l’idéologie promue par son sulfureux président, Idriss Sihamedi.
Par Bartolomé Simon et Nicolas Goinard
Le 27 octobre 2020 à 10h08, modifié le 27 octobre 2020 à 11h25
BarakaCity ne sera peut-être bientôt plus. Cette ONG humanitaire musulmane, créée en 2008 et dont les locaux se trouvent à Evry-Courcouronnes (Essonne), est menacée de dissolution. Pourtant, aux yeux des autorités, ses activités caritatives sont moins dans le viseur que la personnalité et l’idéologie controversée de son président, Idriss Sihamedi.
Pour justifier sa dissolution, le ministère de l’Intérieur évoque des « messages publiés en ligne depuis les comptes de l’association ou (ceux de son président) » qui « provoquent de très nombreux commentaires hostiles à l’Occident, à la laïcité, aux francs-maçons ou encore aux musulmans qui ne partagent pas la conception de l’islam promue par l’association ».
Une conception de l’islam rarement évoquée, en façade, par BarakaCity, mais très prégnante dans le discours de son président. Influent et prolixe sur les réseaux sociaux, il compte à lui seul près de 40 000 abonnés sur Twitter et 48 000 sur Facebook. Ses récentes attaques contre l’ex-journaliste de « « Charlie Hebdo », Zineb El Rhazoui, et la chroniqueuse de RMC Zohra Bitan lui ont fait gagner près de 10 000 abonnés. L’association, elle, en compte plus de 700 000 sur Facebook. Soit plus que l’ONG Médecins sans frontières (591 000) et quasiment l’équivalent de Greenpeace France (800 000).

Retombé dans l’anonymat sur un plan médiatique depuis mars 2019, et le classement sans suite de l’enquête pour « financement du terrorisme » et « association de malfaiteurs terroriste » visant son association, Idriss Sihamedi se fait de plus en plus virulent depuis la rentrée 2020. Au même moment, le gouvernement annonçait son projet de loi sur le séparatisme, et le procès des attentats de 2015 occupait l’actualité.

Dans une publication Facebook datée du 3 septembre, Idriss Sihamedi rappelle, selon lui, que « PERSONNE ne peut offenser notre prophète. Qu’Allah maudisse Charlie et enflamme leurs tombes à la chaleur du soleil ». Une semaine plus tôt, le 27 août, il écrit sur Twitter que « mourir martyr est la plus belle chose dans la vie d’un croyant […] C’est ce qui nous diffère d’eux. Aimer la mort comme ils aiment la vie. » C’est ce que Mohamed Merah, le tueur au scooter à Toulouse avait dit aux policiers du Raid : « Moi la mort, je l’aime comme vous aimez la vie ».

Malgré ses prises de paroles polémiques, Idriss Sihamedi peut compter sur de nombreux relais religieux et politiques, notamment à gauche. En témoignent les signataires d’une pétition de soutien en sa faveur suite aux perquisitions chez Barakacity : Houria Bouteldja, porte-parole des Indigènes de la République, Taha Bouhafs, journaliste et militant indigéniste ou encore le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), menacé lui aussi de dissolution par le gouvernement.
On trouve également des footballeurs professionnels comme Mehdi Tahrat (ancien joueur de Ligue 1) Alayxis Romao (actuel joueur de l’En Avant Guingamp, en Ligue 2) ou encore Jacques Faty, ou Fatih. Originaire d’Epinay-sous-Sénart (Essonne), ce converti a joué à l’Olympique de Marseille et vit désormais en Turquie, où il vient d’obtenir la nationalité locale. Il multiplie d’ailleurs les soutiens envers le président turc Erdogan sur ses réseaux sociaux. « Il est bon, il a fait du bon travail pour la Turquie », militait-il sur le plateau de RMC en juin 2017.
Source :
https://www.leparisien.fr/essonne-91/derriere-l-humanitaire-la-part-d-ombre-de-barakacity-qui-inquiete-les-autorites-27-10-2020-8405140.php

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1 Comment

  1. Amir bensaada dit :

    Mosquée d’Évry financé par le royaume marocain, baraka city financé par le maroc, les services marocains s’active à prendre en main la communauté et l’organiser selon les desiderata royal cherifien, à l’aéroport charles de gaules des agents des douanes et certain gendarme et policiers était fagocite et corrempu par des agents des services marocains pour fournir des informations et autres, beaucoup de bagagiste sont issus de cette communauté ce qui avait alertée le ministre de l’intérieur

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