Le livre que Mélenchon tente de faire censurer

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Mi-novembre, le politologue et ancien cadre Insoumis Thomas Guénolé publiera « La chute de la maison Mélenchon » (Albin Michel). Il y décrit le « fonctionnement dictatorial » du mouvement et de son leader. Quelle ne fut pas sa surprise et celle du PDG de la maison d’édition, Gilles Haéri, quand ils ont reçu, chacun, à plus d’un mois de l’échéance, une « mise en demeure » des avocats de La France insoumise les « sommant » d’envoyer un exemplaire de l’ouvrage pour « en contrôler le contenu et s’assurer de l’absence de propos illicites » ! « C’est un retour à une censure qui ne dit pas son nom et un curieux procédé pour un mouvement de gauche qui dénonce à tout propos des atteintes à la liberté d’expression ! » glisse-t-on chez Albin Michel.
« Il n’est pas envisageable qu’un homme, ou un parti politique, puisse revendiquer le droit de contrôler un ouvrage à paraître. C’est une conception de la liberté d’expression qui nous ramène plusieurs centaines d’années en arrière », réagit quant à lui Me Christophe Bigot, avocat de la maison d’édition

Source :

https://www.lepoint.fr/politique/les-indiscrets-du-point-le-livre-que-melenchon-tente-de-faire-censurer-10-10-2019-2340462_20.php


Thomas Guénolé (né le 13 septembre 19821 à Paris, est un politologue français et un intellectuel engagé à gauche.
Membre de La France insoumise, il est coresponsable de son école de formation politique à partir de janvier 2018, puis quitte toutes ses fonctions et engagements en avril 2019.
Le 18 avril 2019, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, Thomas Guénolé rompt avec La France insoumise. Il accuse Jean-Luc Mélenchon de gouverner La France insoumise « en autocrate ». Qualifiant Manuel Bompard d’« homme de paille » et de « paratonnerre », il déclare que La France insoumise est organisée « comme une dictature » où Jean-Luc Mélenchon « décide de tout ce qui compte en symbiose avec Sophia Chikirou ». Il affirme que « la démocratie interne » à LFI est « un simulacre » : les militants « ne peuvent voter qu’en bloc sur des textes préparés par l’appareil central » et « il n’y a jamais de vote pour départager deux lignes sur un point qui divise les militants ». Il révèle que juridiquement, La France insoumise est une association sans adhérents avec pour seul organe son bureau. Il affirme que Charlotte Girard, pressentie tête de liste LFI aux européennes, a été « placardisée dès lors qu’elle s’est alarmée de la présence de Sophia Chikirou dans le dispositif de campagne ». Il estime que Sophia Chikirou « risque objectivement une condamnation judiciaire » et que « la maintenir prestataire de campagnes électorales » est donc « un risque judiciaire extrêmement grave ». Dans l’affaire du compte de campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, Guénolé considère qu’il existe « un risque judiciaire élevé de condamnation de Jean-Luc Mélenchon, avant la prochaine élection présidentielle, à une peine d’inéligibilité »

Peu après, La France insoumise déclare dans un premier communiqué que son « comité électoral a reçu un signalement d’une jeune femme dénonçant des faits pouvant s’apparenter à du harcèlement sexuel de la part de Thomas Guénolé » et que « le dossier était en cours d’instruction ». Le communiqué accuse également Thomas Guénolé d’instrumentaliser « des prétextes politiques pour sa défense ». La dénonciatrice, l’une de ses élèves à Sciences Po en 2017, a vu son nom sur la liste pour les européennes de 2019 et s’est manifestée auprès du Pôle de vigilance et d’écoute du parti le 3 mars 2019 : LFI déclare l’avoir auditionnée le 14 mars, qu’une délégation a ensuite rencontré Thomas Guénolé, mais « il n’a pas été possible d’avoir d’autres échanges », ce dernier « ayant choisi de judiciariser la procédure et de saisir son avocat ». Dans un deuxième communiqué, LFI répond aux critiques de Thomas Guénolé que « jamais il n’avait exprimé de telles positions auparavant ». Similairement, Alexis Corbière déclare être « abasourdi » : « Je ne l’ai jamais entendu exprimer ces griefs. Hier encore on discutait d’initiatives locales et il n’y avait aucun problème ». Dans un troisième communiqué, le comité électoral de LFI annonce que « compte tenu des attaques portées par Thomas Guénolé contre la France insoumise, (…) il est procédé au retrait de sa candidature » de la liste LFI aux élections européennes de 2019. Thomas Guénolé dément l’ensemble des accusations de LFI, estime que ses critiques en interne sur le fonctionnement du mouvement ont fait de lui la cible de « méthodes staliniennes », et déclare : « Mon avocat va porter plainte contre l’accusatrice pour dénonciation calomnieuse, par ailleurs une plainte est en préparation contre La France insoumise ».
Le 6 juin 2019, Thomas Guénolé poursuit en justice La France insoumise pour avoir « bafoué ses droits humains ». LFI est poursuivie pour sa procédure interne organisée contre Guénolé : organisation selon lui illicite d’un procès pénal, refus de lui donner accès aux documents, refus de l’assistance d’un avocat, « menaces destinées à forcer à participer à une mascarade de procès », etc. Il affirme que les faits qui lui ont été reprochés « ne tombent pas sous le joug de l’article 222-3 du Code pénal », autrement dit ne relèvent pas du délit de harcèlement sexuel. Il affirme également que l’« accusation pénale entreprise dans un cadre associatif », une procédure illégale selon lui, a conduit à le présenter à tort dans la presse comme « accusé de harcèlement sexuel », d’où un dommage à sa réputation

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7 Commentaires

  1. Bertrand Jean-Michel Escaffre dit :

    « in » soumise

  2. vrcngtrx dit :

    HS.
    à 5:20 puis à 10:45
    .

  3. limone dit :

    c’est dommage que meluch soit du mauvais coté
    a l’extrême gauche et tout ce qui va avec ..
    mais au niveau culture général et géo politique
    il est intéressant a écouter je dirait même que c’est rare de nos jours

    • vrcngtrx dit :

      il se met à la page en écoutant les autres ni plus ni moins ; ce genre de pignoufs serait capable de faire alliance avec des soral si le vent tournait

  4. MAGUID dit :

    C’est se trouver à côté de la plaque que de prétendre, quand on écrit sur moi, que je ne doive pas avoir le droit de contrôler si il n’y aurait pas des insultes à mon encontre, sous ce fallacieux prétexte que ce serait une atteinte à la liberté d’expression. Ce n’est pas curieux seulement, mais furieux.

  5. Olivier dit :

    Quelqu’un de plus qui découvre & 40 ans ce qu’est l’extreme gauche

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