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Tribune Juive : Le 23 octobre 1983, un terrible attentat-suicide tuait 58 parachutistes français qui se trouvaient dans le poste militaire « Drakkar » à Beyrouth. Ils étaient présents pour une mission de la paix. C’est le pire attentat jamais perpétré contre l’armée française. Vous désirez ici exprimer votre colère légitime face au silence politique et au mutisme médiatique concernant le 42ème anniversaire de cette attaque exécutée par le Djihad Islamique (futur Hezbollah).
Pierre Martinet : Le 23 octobre 1983, j’y étais, j’ai vu, j’ai senti. Je faisais partie de ces parachutistes envoyés au Liban pour cette mission de maintien de la paix. Nous avons passé des jours et des nuits à sortir le peu de survivants qu’il y avait. Nous les avons sortis à main nue. C’est juste vers la fin que nous avons fait appel aux grues pour déplacer certaines plaques de béton qu’on ne pouvait bouger sans l’aide de machines. Cela a été un calvaire pour nous. On a sorti 58 corps, des jeunes de 18, 20 ans, officiers, sous-officiers parachutistes. Dans la mort, tout le monde est réuni, il n’y a plus de grades, plus de classes sociales. J’ai contacté deux ou trois journalistes pour leur demander de dire un petit mot pour ces soldats, et personne ne l’a fait…Aucun média n’en a parlé. Le premier tweet que j’ai vu le matin du 23 octobre 2025 qui rappelait nos soldats morts, c’était le maire de Perpignan, Louis Alliot, ensuite il y a eu une cérémonie comme chaque année à Béziers organisée par la mairie, donc par son maire Robert Ménard. Robert Ménard est quelqu’un qui a encore des valeurs. Il possède cette qualité du souvenir qu’on a perdu. Mais, et c’est là où je veux en arriver, je veux dénoncer le fait que l’Elysée n’a même pas fait un tweet pour commémorer ces 58 parachutistes morts pour la France. Le ministère des Armées et le CEMA (chef d’état-major des armées) ont fait le service minimum avec juste un message sur les réseaux sociaux en fin de journée !  Ce qui m’a écœuré c’est que pas un seul responsable politique – je parle des dirigeants des principaux partis politiques – n’a commémoré, ne serait-ce que par un tweet, l’attentat contre le Drakkar ! Cela leur aurait pris dix secondes. Il aura fallu attendre 16 h 00 pour que le ministère des armées et le CEMA publient un simple message qui en plus n’indique même pas quel furent les responsables de l’attentat. Ils disent juste « 58 parachutistes victimes d’un attentat suicide » !
TJ : Ils « oublient » de dire que c’était le Djihad islamique qui deviendra le Hezbollah…
P.M : Oui ! Et lorsque je lis dans ce même message : « La France se souvient et ne les oublie pas . » Je dis que c’est faux ! Vous les avez oubliés car vous n’êtes même pas capables de nommer l’ennemi ! C’est une honte absolue ! Cela prouve que nous n’avons pas évolué depuis cet attentat ! Nous sommes incapables de nommer l’ennemi !
Il n’y a aucun communiqué sur la page tweeter (réseau social X) de l »Élysée à la date du 23 octobre ! Lorsque je vois le Président de la République, chef des armées, Président d’une nation qui n’est même pas capable d’honorer les soldats morts pour la France, morts pour la paix, assassinés dans un attentat suicide terroriste islamiste, alors pour moi c’est la preuve que la nation n’existe plus ! C’est une nation de papier, un bout de papier parmi tant d’autres…C’est une honte absolue !
Être incapable de dire trois mots pour se souvenir, pour rendre hommage à ces gamins qui sont morts pour la France, c’est insupportable ! Faire nation, c’est savoir honorer ses morts, honorer ses soldats. Je rappelle que ces soldats sont morts à cinq heures d’avion de Paris pour servir la paix. Ils sont morts avec le drapeau français sur leur épaule. Je déteste les gens qui ne font pas honneur à ces soldats tombés pour la France. J’en veux à tous les dirigeants des grands partis politiques qui n’ont pas dit un mot pour honorer leur mémoire, c’est pour moi une honte absolue ! Nos politiques ne nous méritent pas en fait. Ils ne méritent pas ces soldats qui ont donné leur vie pour un pays qui est en train de disparaître d’ailleurs, pour un pays qui existe de moins en moins. La France est en train de perdre son identité au profit d’une Europe dominante et dirigeante, mais aussi au profit d’une religion qui tente de la phagocyter.
T.J : Vous dites aussi qu’à l’époque de l’attentat du Drakkar, François Mitterrand qui était au pouvoir, n’a pas exercé des représailles idoines au vu de cette tragédie.
P.M : Voici ce qui s’est passé exactement : après l’attentat, mon ancien service, le service Action de la DGSE, a eu pour mission de mener des représailles contre les intérêts de l’Iran à Beyrouth (L’Iran étant le fondateur et le parrain du Hezbollah) pour essayer de faire sauter une annexe de l’ambassade d’Iran qui se trouvait dans la capitale libanaise.  Une jeep militaire bourrée d’explosifs a été utilisée, mais ça n’a pas fonctionné. Ensuite, Mitterrand a ordonné le bombardement par des Super-Étendards des camps d’entraînement du Hezbollah qui se trouvaient dans la Plaine de la Bekaa. C’était les balbutiements du Hezbollah. Le Djihad Islamique étant en phase de transformation pour devenir le Hezbollah. Cette mission a fait pschitt car on sait que quelqu’un au Ministère des Affaires étrangères françaises les a prévenus…Il y avait donc un traître au sein du ministère, C’est de la haute-trahison. On n’a jamais su qui c’était…Donc, quand les Super-Étendards sont allés bombarder les camps d’entraînement du Hezbollah dans la Plaine de la Bekaa, il n’y a eu comme victime qu’un mouton peut-être…
T.J : Donc il y avait une taupe pro-iranienne au Ministère des Affaires étrangères sous Mitterrand !
P.M : Un traître !
T.J : Oui, certes, mais encore fallait-il que cette personne qui a trahi sache comment joindre le Hezbollah pour les avertir, elle devait donc être déjà en lien avec les terroristes.
P.M : Oui, mais surtout avec les dirigeants iraniens qui ont averti le Hezbollah.
T.J : Il n’y a pas eu d’enquête interne pour dénicher le traître ?
P.M : On m’a dit qu’il y en avait eu, mais il n’a jamais été découvert. Donc, pour répondre à votre question, il y a eu deux tentatives de représailles, mais les deux ont échoué…D’ailleurs en parlant de représailles, je voudrais faire un aparté en rappelant que 51 Français ont été tués lors des massacres du 7 octobre ! Y a-t-il eu des représailles de la part de l’État pour venger ces Français ? Aucune !
T.J : En effet, et vous êtes d’ailleurs le seul à faire remarquer cela, et à le dire.
P.M : Je l’ai dit pour la première fois quand j’étais invité dans l’émission Punchline sur Cnews.  Philippe de Villiers était invité après moi, et je l’ai donc croisé dans le couloir entre deux plateaux, il avait entendu mon intervention, il m’interpelle en me disant : « Vous êtes le seul à dire ça, et c’est vrai que c’est la première fois que l’État français ne met pas en place des représailles pour venger des ressortissants qui ont été tués. » Je le dis amèrement : c’était des franco-israéliens, alors « on s’en fout ! » …, Mais c’est vrai que mener des représailles contre les dirigeants du Hamas ce serait s’attirer les foudres de la rue musulmane française. C’est aussi aller à l’encontre des intérêts du Qatar car le Qatar héberge toujours les responsables du Hamas et héberge les Frères musulmans…Pour revenir à l’attentat du Drakkar, quand Macron est parti à Beyrouth en 2020, il est allé discuter avec des gens du Hezbollah. A-t-il eu un mot pour les victimes du Drakkar ? Non ! Et d’ailleurs, il y eu d’autres victimes, d’autres soldats tués au Liban lors des « missions Diodon ». Ces missions ont été une hécatombe chez nous. Donc, lors de son déplacement à Beyrouth, Macron qui a rencontré les autorités libanaises et celles du Hezbollah n’a pas dit un seul mot au sujet des soldats morts pour la France.
T.J : Il n’est même pas allé sur les lieux de l’attentat en mémoire de ces soldats ?
P.M : Mais bien sûr que non ! Cette année l’Elysée n’a pas eu ne serait-ce qu’une parole pour eux…Une nation qui n’honore pas ses soldats tombés pour elle n’est plus une nation. C’est devenu « malsain » de porter un drapeau français, ou de rendre hommage à nos héros.  Vous savez quand j’ai entendu les deux immenses explosions (celles du Q.G des Marines puis celle du poste Drakkar), nous sommes tout de suite partis sur les lieux – mon poste n’était pas si loin -, je venais de passer une nuit blanche en tant que permanence radio. Nous nous sommes jetés dans les camions pour arriver à Drakkar. Arrivés là-bas, j’ai vu un bâtiment par terre, j’ai vu des membres, des corps déchiquetés, c’était une abomination. La plupart des soldats ont été tués dans leur sommeil. Ils ont été écrasés sous les dalles de béton. Je passe la tête sous une de ces dalles, et le premier mort que je vois avait un corps totalement tuméfié et transpercé par les fers à béton. Nous sommes restés des jours et des nuits à sortir les cadavres comme je l’ai dit. Nous avons dû jeter nos treillis car nous ne pouvions même plus les laver tellement ils sentaient l’odeur de la mort…Alors, on fait notre métier en tant que soldat, on ne demande pas qu’on nous ouvre des portes et que tout soit gratuit pour nous, mais on demande un minimum de respect. La nation doit un respect à ses soldats tombés, et quand je vois que l »Élysée n’a pas été capable d’en parler le 23 octobre dernier (jour du 42ème anniversaire de cette tragédie), je dis que c’est comme les tuer une seconde fois. Le souvenir, c’est l’essence même du devoir d’une nation.
Pierre Martinet, merci
Pierre Martinet est un ancien membre du service Action de la DGSE

 
			
On voit que la France dégringole de jour en jour au fond de la fosse avec à sa tête un parasite qui s’accroche à son poste et à son pouvoir de nuisance, et qui est prêt à toutes les saloperies pour le garder. Pas un mot sur ces soldats français disparus qu’il doit de toute façon mépriser à l’image des français en général qui ne sont rien pour lui. Par contre, il a une haine des réseaux sociaux qui le lui rendent bien pour vouloir les interdire au moins de 15 ans. Comme si tik tok ou twitter étaient les problèmes numéro 1 en France.