Marche contre l’antisémitisme : la troublante visite à l’Elysée de Yassine Belattar condamné en septembre pour menaces de mort

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EXCLUSIF – Soucieux de posséder « 1 000 capteurs », dit-on dans son entourage, Emmanuel Macron veille à ce que l’ancien membre du Conseil présidentiel des villes, condamné en septembre pour menaces de mort, soit écouté par ses équipes.

Tandis que Jean-Luc Mélenchon fustigeait la « manif de ‘l’arc républicain’ du RN à la Macronie de Braun-Pivet », qui « sous prétexte d’antisémitisme, ramène Israël-Palestine sans demander le cessez-le-feu », que le RN, ravi, annonçait sa présence à la marche, Emmanuel Macron, lui, cohabitait avec le doute. Que faire ? Battre le pavé et ainsi suggérer que la place d’un chef d’Etat est dans la rue ? Folie, lui a-t-on dit ; « Tu es descendu dans la rue après Paty ? Après des agressions contre les musulmans ? Si tu y vas, tu crées une jurisprudence folle… », s’est ému un ami. « Il faut agir, pas manifester », a soufflé un autre, et tant pis si, pour cette fois, François Mitterrand ne peut servir de modèle. 2023 n’est pas 1990. Mais… ne pas marcher est-ce déjà céder ? Casse-tête infini.
Dans les moments de crise, le chef de l’Etat exige d’être nourri. SMS interrogatifs distribués avec générosité aux anciens collaborateurs, nouveaux, visiteurs, amis politiques, intellectuels… Vite, des idées, des impressions, des conseils, qui selon l’intéressé lui serviront à « faire son miel », selon les sondés tomberont dans l’oreille d’un sourd. Le président n’entend peut-être pas mais il écoute. Et ses conseillers sont priés d’en faire autant. Quelques jours avant la marche civique contre la haine et l’antisémitisme, c’est aux éventuels grondements venus des banlieues qu’à l’Elysée, on souhaite tendre l’oreille. Ainsi, deux conseillers d’Emmanuel Macron, le préfet Frédéric Rose, conseiller intérieur et sécurité, et Bruno Roger-Petit, le conseiller mémoire, ont-ils reçu l’ancien membre du Conseil présidentiel des villes, l’humoriste et animateur radio Yassine Belattar, condamné en septembre dernier à quatre mois de prison avec sursis pour menaces de mort et de crime visant plusieurs personnalités du monde du spectacle en 2018 et 2019. « Il est un thermomètre, une personne-ressource, explicite l’un des participants à cet échange. Il fait partie de ces sociologues opportunistes qui peuvent alerter sur l’état d’esprit de certaines parties de la société. »

Très attentif à la façon dont le conflit déclenché par le Pogrom du 7 octobre dernier perpétré par les terroristes du Hamas et la riposte dévastatrice de l’armée israélienne peuvent s’exporter dans les banlieues françaises et renforcer les communautarismes, hanté par la conscience d’être à l’Elysée enfermé et éloigné, Emmanuel Macron veille à diversifier ses sources et à prêter attention à ceux qui se revendiquent fins connaisseurs des quartiers. Belattar compte, à ses yeux, parmi ceux-là. Animateur avec son comparse Thomas Barbazan d’un podcast intitulé « Les 30’ Glorieuses », il se montre, depuis un premier texte publié le 10 octobre sur ses réseaux sociaux, extrêmement préoccupé. « Offensé » même, écrit-il, par « la place de la France dans ce conflit ». « Nous sommes la risée mondiale du traitement médiatique des musulmans et cela aura un jour comme conséquence de voir l’extrême droite arriver au pouvoir. »

Le 8 novembre, parodiant la chanson Hardcore du groupe de rap Ideal J, Yassine Belattar scande « Hardcore », tandis que Barbazan chante les couplets remaniés : « En France, les médias rajoutent de l’abjection, les musulmans doivent se plier à l’injonction, les journalistes français condamnent le racisme mais seulement s’il s’agit de l’antisémitisme, on différencie les victimes sur les plateaux. » L’humour comme vecteur de cohésion sociale.

Mais, si sa voix compte aujourd’hui et s’il est reçu à l’Elysée, c’est, à en croire un conseiller du président, parce qu’il est « irréprochable ». Le même, républicain et universaliste convaincu, insiste : « J’ai regardé son spectacle, je l’ai trouvé drôle et impeccable sur le fond. » Jouant sur les blessures et les clichés identitaires, Belattar déambule en effet sur une ligne de crête, et n’oublie de citer et de moquer aucune communauté. L’ambiance est bon enfant et la salle rit quand dans les premières minutes, repensées pour coller à l’actualité, il « fait l’appel », demandant successivement si les blancs, les noirs, les juifs et les Arabes sont dans la salle. « Les juifs, levez la main, n’ayez pas peur, on n’est plus en 39-45 ! lance-t-il. Ce sont nos juifs… Ils ne sont pas comme le reste du monde. » Elliptique.
Aux conseillers du président, il a formulé une mise en garde. Attention, leur a-t-il dit en substance, à ne pas commettre l’erreur irréparable qui donnera aux quartiers des raisons de s’enflammer. Puis, il a repris la plume sur Instagram peu avant la marche de dimanche. « Je comprends et je soutiens la communauté juive dans son émotion la plus totale face aux événements du 7 octobre comme je soutiens ce peuple palestinien depuis les bombardements du 8, du 9, du 10, du 11, du 12… »
Source
https://www.lexpress.fr/politique/marche-contre-lantisemitisme-la-troublante-visite-a-lelysee-de-yassine-belattar-ZXTMW5EILBEWBLQK76NN2G3S2Y/


POUR SE FAIRE UNE IDEE SUR LE PROFIL DU NOUVEAU CONSEILLER DIPLOMATIQUE DE MR MACRON IL SUFFIT DE LIRE LA PAGE QUE WIKIPEDIA LUI A CONSACRE

Ses prises de positions médiatiques ou politiques défendant le port du voile islamique et attaquant des défenseurs de la laïcité républicaine l’amènent à être régulièrement accusé de complaisance envers l’islamisme. Yassine Belattar prétend être victime d’une campagne de calomnie
Quelques jours plus tard, un article de l’hebdomadaire Marianne titre « Yassine Belattar, faux clown et vrai danger ». Le site Checknews affirmera que les propos de Yassine Belattar dans son spectacle « Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas un homme de slogan. Je ne choisis pas mes deuils. Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice, je suis Français et tout ça fait que je suis toujours en deuil quand il y a un malheur sur le territoire français » avaient été détournés. L’humoriste précise : « Je travaillais chez Siné Hebdo et j’avais expliqué à Charb mes désaccords avec la ligne éditoriale de Charlie Hebdo. Ce serait mesquin que je vienne dire ensuite “Je suis Charlie” ». Belattar annonce déposer plainte contre Valeurs actuelles, qui le présentait comme le « Dieudonné de Macron ».
Yassine Belattar soutient Ségolène Royal à l’élection présidentielle de 2007, François Hollande en 2012 et Emmanuel Macron en 2017
Qualifié d’« islamiste » par Gilles-William Goldnadel dans l’émission Les Grandes Gueules, Yassine Belattar annonce vouloir déposer plainte. L’intéressé se dit victime de la « jurisprudence [Tariq] Ramadan : un Arabe qui parle bien, c’est forcément qu’il a un double discours. Sujet-verbe-COD dans le bon ordre, c’est suspect. » Pour Rodolphe Belmer, « Il cherche à être l’incarnation de la jeunesse française dans une démarche progressiste de vivre ensemble. Il y a chez lui une dose de revendication communautaire, mais cette revendication va dans le sens d’une intégration républicaine. »
Le 20 novembre 2021, il est accusé par deux salariés de Livre Noir de les avoir séquestrés, menacés de mort ainsi que de leur avoir volé du matériel à l’issue d’une représentation au Théâtre de Dix heures. Cependant, Belattar et cinq témoins interrogés par Le Monde contestent la version du « nouveau média de droite ». Thomas Barbazan, qui produit son spectacle, dénonce des « méthodes trumpistes : créer des fake et se victimiser pour montrer que les immigrés sont des sauvages. ». Entendu par la police début janvier 2022, Yassine Belattar devrait être jugé pour « violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail » contre le journaliste du média Livre Noir
Début 2019, Yassine Belattar est coup sur coup mis en accusation par Bruno Gaccio, humoriste et figure de la chaîne française Canal +, et Jessie Claire, animatrice de radio et de télévision. Gaccio l’accuse de diffamation (à la suite d’une possible accusation de pédophilie à l’encontre de Gaccio de la part de Belattar) et menace de mort, alors que Jessie Claire l’accuse de harcèlement professionnel. Ces deux accusations aboutissent à deux dépôts de plaintes49 La magistrate ne retient finalement pas le harcèlement moral dont l’accusait cette ancienne collaboratrice de France 4. Elle écarte également les menaces de mort dont l’accusait Bruno Gaccio, estimant qu’« aucun élément de la procédure ne (démontrait) l’existence » de ces faits.
Mediapart, après 18 mois d’enquête, publie également un article avec une quinzaine de témoignages l’accusant de menaces et de comportements humiliants dans un cadre professionnel ou para-professionnel. Le journaliste qui l’interviewe en 2018 et 2019 se voit également accusé de racisme par ce dernier. En réponse et en substance, Yassine Belattar reconnaît certaines menaces et plusieurs conflits professionnels, mais il donne aussi sa version des faits et nie le caractère répréhensible de ses actions.
Le 26 mars 2019, il est placé en garde à vue dans le cadre de ces enquêtes. Il sort libre après deux jours de garde à vue et est placé sous contrôle judiciaire (avec interdiction d’entrer en contact avec les protagonistes de ces affaires) pour « “menaces de mort”, “menaces de crimes réitérés”, “envois réitérés de messages malveillants” et “harcèlement moral” ». Le patron de Radio Nova, Bernard Zekri, choisit de le maintenir à l’antenne.
Il est alors déprogrammé du festival entre humoristes Rire Ensemble 2019 à Bruxelles consacré au thème du harcèlement12.
Le 21 septembre 2021, à l’issue des investigations, une juge d’instruction du tribunal de Paris ordonne un procès contre Yassine Belattar, « pour des appels malveillants en 2017, des menaces de mort réitérées en 2018 et 2019, ainsi que des menaces de crimes réitérées en 2018. » Il doit ëtre jugé en septembre 2023.
En septembre 2023, le tribunal correctionnel de Paris le condamne à quatre mois d’emprisonnement avec sursis. La justice estime que les faits de menaces de mort et de crimes à l’encontre du metteur en scène Kader Aoun étaient « établis et objectivés » par les enregistrements de plusieurs appels téléphoniques. L’humoriste est également reconnu coupable de conversations malveillantes à l’égard du comédien, Kevin Razy. Il est condamné à verser 500 euros de dommages-intérêts à ce dernier. Yassine Belattar a en revanche été relaxé des faits de menaces de mort visant David Weisbrod, directeur de production de Kader Aoun. Sa peine de quatre mois de prison avec sursis est assortie d’une obligation de soins et d’une interdiction de rencontrer les victimes

happywheels

5 Commentaires

  1. David dit :

    Quand le Roi reçoit son bouffon….la France rit jaune .

  2. joseparis dit :

    Il est irréprochable après avoir été condamné pour menaces de mort ? Ce type pue la haine et la mauvaise foi. Il pratique le double discours habituel des islamistes (la taqya) sous couvert d’humour. Le président Macron sait vraiment bien choisir ses conseils. Je suppose qu’il attend fébrilement de recevoir Dieudonné, Soral, Bourbon, Ramadan, pour avoir leurs impressions sur la situation actuelle. Eux aussi ont été condamnés, donc sont sans doute irréprochables pour l’entourage présidentiel.

  3. Franccomtois dit :

    Mais oú va s´arrêter l´effondrement de la France?Le fond n´est-il pas atteint?
    Le micron et son équipe ont vraiment l´anti-France dans le sang dirait-on?Moi je dirai qu´ils l´ont!!!
    2027 c´est loin,trés loin et rien ne dit que le même style de politique destructive,suicidaire ne revienne pas aux commandes de ce pays moribond!Pour mes amis camerounais,la France vaut le Cameroun avec sa politique.Je rapelle que mes amis camerounais soutiennent Israel et ne connaissent pas mbala dit le mal nommé « Dieudonné ».
    Faut-il un putsch?J´en arrive presque á le penser.
    -Jacques Dutronc – Merde in France (cacapoum) (Live au Casino de Paris 1992)
    https://youtu.be/VawpxBcctEI?feature=shared

  4. David dit :

    Référendum :

    Voulez vous l’armée au pouvoir ….OUI ou NON ?

    Pas de suspens…. la majorité des patriotes répondront  » OUI  » .

  5. David dit :

    Notre Président girouette n’a t il pas intérêt à s’appuyer sur le Peuple de France majoritaire et patriote que sur des nazislamistes haineux ennemis de la France…des Chrétiens et des Juifs ?
    Quand on dirige la France aucune hésitation sinon il devient un collabo et un traitre à sa patrie .
    C’est sûr quand on voit ses « conseillers  » on comprend tout .

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