Massy : un élève d’origine égyptienne diffuse un jeu “Allah akbar” sur le groupe WhatsApp du lycée le 13 novembre 2025
Le parquet d’Évry a ouvert une procédure pour apologie du terrorisme à l’encontre d’un lycéen de 16 ans scolarisé à Massy. Le 13 novembre dernier, le jour des 10 ans du Bataclan, le mineur, né en Egypte, a partagé sur un groupe WhatsApp d’élèves un jeu vidéo où un avion s’écrase dans un décor rappelant New York, accompagné du cri « Allah akbar ». Il a été déféré devant le juge des enfants.
Par Amaury Bucco
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Le parquet d’Évry a été saisi après un signalement du lycée Fustel-de-Coulanges, à Massy (Essonne), concernant la diffusion d’un jeu vidéo jugé problématique sur un groupe WhatsApp d’élèves. Un lycéen de 16 ans, d’origine égyptienne, a été interpellé puis présenté à la justice pour apologie du terrorisme.
Le 13 novembre 2025, soit le jour des 10 ans des attentats du Bataclan, l’adolescent partage sur un groupe de messagerie du lycée un lien renvoyant vers un jeu en ligne. Le principe : cliquer sur un avion qui survole New York pour éviter deux tours. Si l’appareil « tombe », il explose et une voix masculine lance « Allah akbar ». Dans le message accompagnant le lien, le jeune affirme qu’il était lui-même le créateur du jeu.
Alertée, la direction de l’établissement a transmis un signalement au tribunal judiciaire d’Évry. Les premières vérifications ont toutefois démontré que le jeu existait déjà sur Internet depuis un à deux ans : il ne s’agirait pas d’une création du lycéen, mais d’un contenu qu’il a relayé. Les fichiers de police et autres services de renseignement n’établissent aucun antécédent à son encontre.
Le parquet d’Évry saisit le juge des enfants
L’élève, âgé de 16 ans et né à Kalyobia en Égypte, a été interpellé le 20 novembre et placé en garde à vue. Lors de son audition, il a explique être en France depuis seulement trois ans, ne pas connaître les attentats du 13 novembre 2015 et ignorer ce que le jeu pouvait symboliser. Il affirme avoir simplement cliqué sur un lien reçu la veille de la part d’un autre élève, avant de le partager à son tour.
L’exploitation de son téléphone a d’ailleurs confirmé qu’il avait bien reçu le lien en amont et qu’il ne semblait pas en être à l’origine. Une perquisition a été menée à son domicile n’apportant aucun élément aux enquêteurs. Malgré ces explications, le parquet a décidé de poursuivre la procédure. Le mineur a été déféré le 21 novembre 2025 en vue d’une convocation devant le juge des enfants pour des faits qualifiés d’« apologie du terrorisme ».
Source Valeurs Actuelles
